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Histoires Des Invités

Trois, c’est déjà une foule

 

Par Jumpgirl Prettywater

Traduit par Rose Mimbo

 

1. Une femme et des jumeaux Dominants

Plus tard, elle s'en souviendra. Mais c'est une phrase si simple, dite en aparté, que Lucie n'y prête pas attention sur le moment :

« Je partage tout avec mon frère. »

Son cavalier, Édouard, parle de son appartement, qu'il partage avec son frère jumeau. Il prend ensuite une gorgée de vin et lui demande si elle aime le plat qu'elle a commandé, puis la conversation passe à autre chose.

Il y a quelque chose dans l'air, quelque chose qui dit que ce soir ils feront l'amour. Après tout, c'est leur cinquième rendez-vous, et ils s'entendent plutôt bien. La première fois qu’Édouard lui a demandé de sortir avec lui, Lucie a hésité. Il est un peu vieux à son goût : vingt-huit ans quand elle en a vingt-deux. Mais maintenant, elle est vraiment heureuse d'avoir dit oui. En plus d'être grand et beau, Édouard est intelligent, plein d'esprit, et se comporte comme un gentleman . Après leur troisième rendez-vous, Lucie se dit qu'il doit y avoir un piège chez lui. Surtout qu'il n’a pas essayé de réaliser le dicton "troisième rendez-vous, troisième base". Mais elle n'a rien trouvé jusqu'à présent. Ainsi, après une autre belle soirée au restaurant, elle le laisse l’emmener à son appartement.

Ils s’embrassent en attendant l'ascenseur, et encore plus à l'intérieur. Mais lorsqu'ils entrent dans l'appartement, Édouard prend chastement sa main et la guide dans le salon. Un homme est assis dans un fauteuil et lit un livre. Il ressemble exactement à Édouard : des cheveux châtain clair, une mâchoire forte et d’incroyables yeux bleus. Lucie trouve cela un peu troublant. Elle n'a encore jamais rencontré de jumeaux aussi semblables.

« Lucie, voici mon frère Jacques. Jacques, voici Lucie. »

Lucie n'aime pas la façon dont Édouard fait les présentations. Il se tient derrière elle, les mains sur ses épaules. On dirait presque qu'il demande à son frère une sorte d'approbation.

Jacques prend son temps avant de répondre, regardant ouvertement Lucie. Sa façon de s'habiller pour un rendez-vous consiste en un joli jean évasé et un chemisier à carreaux violets, avec une très légère touche de maquillage. D'habitude, elle s'habille très simplement, un T-shirt sur un jean et des baskets en toile colorée qui lui donnent l'air d'une étudiante de première année. Le regard de Jacques commence par son visage, notant les cheveux bruns aux épaules et les yeux assortis avant de descendre lentement, s'arrêtant sur sa poitrine et la courbe de ses hanches.

Lucie retient une remarque acerbe sur le regard impoli. Elle ne veut pas faire d'histoires alors que la soirée se passe si bien, même si elle a envie de gifler le type.

Finalement, Jacques dit :

« Heureux de faire ta connaissance. »

Lucie a la désagréable impression qu'il vient de donner son assentiment. Mais à quoi ?

Affichant un large sourire, Édouard la reprend par la main et la conduit dans sa chambre. Une fois sur le lit, ils s'embrassent furieusement, et Lucie oublie rapidement l'étrange introduction et le jumeau mal élevé. Le lit d'Édouard est déjà en soi une incitation au sexe. Le cadre en bois, presque noir, comme sorti d’un livre, il ressemble à un lit à baldaquin, mais sans rideaux. Quand Lucie le voit, elle a envie d'arracher ses vêtements.

Et Édouard est très fort pour embrasser. Lorsqu'il l'a embrassée à la fin de leur premier rendez-vous, il lui a fait oublier son propre nom. Lucie est impatiente de découvrir jusqu'où ses talents peuvent aller...

Ils se déshabillent mutuellement, mais elle se retrouve totalement nue alors qu'Édouard n'a que la poitrine dénudée. Il parcourt de ses mains tout son corps, la distrayant de son objectif de défaire sa ceinture. Elle réussit finalement à l'ouvrir et à la faire glisser hors des boucles. Lucie veut la jeter, mais Édouard l'en empêche. Il saisit la ceinture en cuir et dit d'une voix rauque :

« Ça t’ennuie si j’essaie quelque chose ? »

Elle acquiesce distraitement, son attention se portant sur le bouton supérieur de son pantalon. Mais Édouard lui attrape les poignets avant qu'elle ne le défasse et les tire par-dessus sa tête. Avant qu'elle ne s'en rende compte, il les a entourés avec la ceinture. Il reprend ensuite ses baisers et ses caresses. Lucie essaie de se joindre à lui, mais elle réalise qu'elle ne peut pas baisser ses bras attachés. Édouard a dû attacher l'extrémité de la ceinture au cadre du lit. Son cœur se met à battre plus vite. Édouard chuchote sur un ton voluptueux :

« Tu aimes ça, n'est-ce pas ?

- Oui.

- C'est ce que je pensais. Tu en veux encore ? »

Lucie hoche la tête, l'impatience se lit sur son visage. Édouard tend la main et détache le bout de la ceinture. Il saute du lit et utilise la longueur de cuir comme une laisse. Il l'éloigne des oreillers et la met en position assise, avant de lui demander de s'agenouiller tout au bout du matelas. Édouard enroule ensuite la ceinture autour du cadre supérieur du lit et tire jusqu'à ce que ses bras soient tendus au-dessus de sa tête.

Enfin, Édouard pose une main sur chacun de ses genoux et les écarte, révélant sa chatte humide. Un gémissement s'échappe des lèvres de Lucie.

Édouard fait un pas en arrière et admire son travail. Lucie a l'impression d'être une femme sauvage que l'on prépare pour un sacrifice humain. Ou comme une esclave romaine sur le point d'être vendue au marché. Quoi qu'il en soit, la sensation est agréable. Elle attend avec impatience le geste suivant d'Édouard.

Il se contente de la regarder, les sourcils levés, comme un peintre qui cherche la touche finale pour que tout soit parfait. Enfin, il fait un pas vers Lucie. Il ébouriffe ses cheveux, réarrange la façon dont ils tombent sur ses épaules, et appuie sur ses lèvres avec son pouce pour ouvrir légèrement sa bouche.

Ensuite, il recule et, à la grande surprise de Lucie, il va ouvrir la porte de sa chambre. Immédiatement, Jacques entre.

Lucie ferme brutalement les genoux. Elle se met à hurler :

« Qu'est-ce qu'il fait là ? Fais-le sortir !

Elle se débat sur le lit, mais attachée comme elle l’est, elle ne peut échapper au regard de Jacques. Qui ne prend pas la peine de cacher son intérêt pour la scène...

« Je te l'ai dit : je partage tout avec mon frère. Cela inclut mes femmes, explique Édouard.

Il parle d'une voix calme, comme quelqu'un qui apaise un animal effrayé. Lucie se contente de hurler d'une voix aiguë :

« Tu es malade ! Tu couches avec ton propre frère !

- Je ne couche pas avec lui. On ne fait que partager. Celui qui ramène une femme à la maison la prête à l'autre. »

Lucie regarde alternativement les deux frères, espérant que l'un d'eux dise "Je t'ai eue, c'est une blague !". Cela ne se produit pas. Et elle est toujours nue. Elle tire fort sur la ceinture de cuir, au bord de la panique. Presque en pleurs, elle supplie :

« Laissez-moi partir !

- Si c'est vraiment ce que tu veux, nous le ferons, assure Édouard. »

Lucie cesse de se débattre, surprise :

« Quoi ?

- Dis-le, et tout sera fini. Je te détacherai et te ramènerai chez toi.

- Vraiment ? »

Jacques parle pour la première fois :

« On veut te baiser, pas te violer.

- Mais quand je dis que tout sera fini, je le pense, continue Édouard. Je te ramènerai chez toi et tu n'entendras plus jamais parler de moi.

- Parce que je ne veux pas coucher avec ton frère ?!

- La famille est importante pour moi. Je ne peux pas sortir avec quelqu'un qui n'aime pas mon frère, dit Édouard d'une voix moqueuse. »

"De toute façon“, pense Lucie, "qui voudrait revoir un homme qui est prêt à la prêter à son frère ? Bon débarras !"

Bien sûr, elle va demander à partir. Bon sang, elle va même crier de toutes ses forces !

Mais à ce moment-là, Jacques enlève son polo rouge, révélant un spectacle à couper le souffle. Son frère est en forme, mais Jacques est carrément musclé. Lucie oublie une seconde qu'elle est censée crier et reste bouche bée devant ses bras et sa poitrine finement ciselés. Juste comme elle aime : des abdos mais pas trop de pectoraux. Jacques profite de son hésitation pour faire un pas en avant. Lucie sort de sa transe à cause de ce mouvement soudain. Jacques se met à parler avec la même voix apaisante que son frère :

« Dis simplement non. Nous te laisserons partir. »

Jacques avance d’un pas. Lucie se met à frissonner. Mais elle reste silencieuse. Jacques fait un pas de plus :

« Allez, dis juste le mot. Ce n'est qu'un mot... «

Sa voix a pris un ton moqueur. Son sourire amical s'est transformé en un rictus. Il se tient en face d'elle maintenant. Il lève sa main, paume vers l'extérieur :

« Dis simplement non. »

En disant le mot non, sa paume touche son sein gauche. Lucie tressaille et inhale brusquement. Mais elle reste silencieuse. La main de Jacques couvre presque entièrement son sein. Lucie n'a pas des seins énormes, mais ils sont joliment formés. Jacques palpe avec appréciation pendant quelques secondes avant de prendre le sein et de le caresser avec son pouce. Lucie baisse la tête en signe de défaite, réalisant qu'elle n’a pas crié, et ferme les yeux. Elle ne veut pas être libérée.

Jacques lève son autre main et saisit le côté de son visage. Elle rouvre les yeux alors qu'il l'attire à lui et l'embrasse. Il n'embrasse pas aussi bien que son frère, mais suffisamment bien pour qu'elle soit surprise lorsque ses bras tombent soudainement, la ceinture n'étant plus attachée au cadre en bois. Jacques la fait glisser sur le matelas jusqu'à ce qu'elle soit allongée sur le dos, les bras au-dessus de la tête. Il s'allonge sur le côté près d'elle et laisse la main qui s'est posée sur son visage se promener plus loin sur son corps. Lucie entrevoit un mouvement. Édouard. C'est lui qui a dû détacher la ceinture.

La bouche de Jacques quitte ses lèvres et descend vers son sein droit sans oublier son cou au passage. S'il n'est pas le meilleur embrasseur, il est certainement le meilleur caresseur. Une fois sur son sein droit, sa langue entre et sort de sa bouche plusieurs fois comme celle d'un serpent. Puis il élargit progressivement ses coups de langue pour finalement saisir son téton entre ses lèvres. Il le suce un moment, avant de placer ses dents autour et de le mordre très légèrement. Cela suffit à Lucie pour pousser un petit cri de douleur et essayer de s'éloigner de Jacques. Mais il ne la laisse pas faire et se remet à sucer son mamelon, apaisant la douleur qu'il a causée.

Une ombre se profile au-dessus de Lucie. Encore Édouard. La ceinture est enlevée de ses poignets, mais des menottes rembourrées en cuir la remplacent rapidement, fermées par de minuscules verrous. Lucie se souvient alors que ses bras sont négligés. Le fait qu'ils soient attachés ensemble ne signifie pas qu'ils soient inutiles. Elle les passe autour du cou de Jacques et passe ses doigts dans ses cheveux soyeux.

La main gauche de Jacques n'a toujours pas cessé de caresser son sein gauche. Mais son autre main quitte sa hanche droite pour caresser l'extérieur de sa cuisse. Très vite, il saisit son genou et lui écarte les jambes. Ensuite, il frotte sa main contre l'intérieur de sa cuisse. Il s'approche de sa chatte, effleurant même les premières boucles de ses poils pubiens, avant de se retirer à nouveau. Finalement, Jacques franchit le pas et passe sa main dans sa fente. Mais il ne le fait qu'une fois, puis il retourne caresser sa cuisse avec ses doigts maintenant humides.

« Attends. Je veux être sûr, interrompt la voix d'Édouard. »

Jacques soupire, mais s'arrête. Lucie croasse instamment :

« Non ! Encore !

- Ne t'inquiète pas, il y en aura d'autres... »

Jacques grimace puis tourna la tête pour regarder son frère :

« N'est-ce pas assez évident ?

- Je veux être sûr, répète Édouard.

- Bien ! »

Jacques soupire encore une fois puis regarde de nouveau Lucie. Son visage est sérieux et il la regarde droit dans les yeux :

« Alors, tu es d'accord ? »

Lucie fait un signe de tête confus. Jacques insiste :

« Dis-le à voix haute.

- Oui.

- Tu comprends que tu t'abandonnes à nous ? Que nous pouvons t'utiliser comme bon nous semble ? »

Lucie hésite une seconde, puis demande d'une voix basse et timide :

« Pas de douleur ?

- D'accord, pas de douleur, acquiesce Jacques. »

Après une nouvelle hésitation, Lucie acquiesce lentement.

« À voix haute, lui rappelle Jacques.

- Je... Je suis d'accord. »

Jacques se tourne à nouveau vers son frère et lui demande :

« Tu es content maintenant ?

- Oh oui... »

Jacques glousse et retourne à sa tâche. Il se penche pour sucer à nouveau le téton de Lucie, plus avidement maintenant. Sa main change de cuisse et ses doigts commencent à caresser le pli de la peau juste à la frontière entre la jambe et le pubis. Lucie souhaite tellement que Jacques avance d'un centimètre qu'elle ne remarque pas que deux autres mains s'occupent de ses chevilles. Elle bondit de surprise, délogeant Jacques de sa poitrine, alors qu'un grand poids tire soudain sur ses jambes. Elle réussit à s'appuyer sur ses coudes malgré ses mains menottées et découvre qu'on lui a installé une barre d'écartement. La barre est en fer brut épais. Deux bandes de métal brut à chaque extrémité entourent ses chevilles, fixées par de solides cadenas. Et c'est lourd : au moins cinq kilos. Ses pieds pendent au-dessus du bord du lit et le métal mord dans sa chair sous l'effet de la gravité. Édouard observe sa réaction d'un air suffisant, heureux de l'impression qu’a produite son petit tour.

La vue de la barre d'écartement entre ses jambes est hypnotisante. Lucie ne détourne son regard que parce que la main de Jacques finit par exaucer son souhait et se déplace dans sa fente. Mais comme avant, sa main passe simplement une fois puis s’en va. Il se tourne vers son frère et lui montre ses doigts luisants. Édouard acquiesce en silence et s'agenouille devant le lit. Le cœur de Lucie bondit d'impatience. Elle sent déjà son membre sur sa chatte.

Mais Édouard se contente de prendre la barre d'écartement et de la soulever, ainsi que ses chevilles. Jacques lui attrape les aisselles et les deux frères la portent jusqu'au milieu de la pièce. Ils la mettent à la verticale, debout sur ses pieds. Lucie est étonnée de parvenir à tenir debout et de ne se pas simplement s’effondrer par terre.

Une chaîne en métal argenté pend devant elle. Elle n'était pas là quand Lucie est entrée dans la pièce, elle l'aurait remarquée. Elle lève la tête et voit qu'elle est suspendue à un crochet au plafond. Un clic sonore résonne et lui fait baisser la tête : Édouard vient d'attacher la chaîne à ses menottes. Il tire ensuite sur la chaîne, le métal cliquète de manière sinistre, jusqu'à ce que ses bras soient tendus au-dessus de sa tête. Ses pieds sont toujours à plat sur le sol, mais c'est seulement à cause du poids de la barre d'écartement. Son dos se cambre sous la tension, faisant ressortir ses seins.

« Pourriez-vous la desserrer d'un cran ? Demande Lucie.

- Non.

- S'il vous plaît, c'est vraiment serré.

- Je sais. Essaie de bouger. »

Lucie fait ce qu'on lui demande, d'abord sans enthousiasme, puis de plus en plus fort, la panique augmente lorsqu'elle réalise à quel point elle est attachée. La barre d'écartement est si lourde qu'elle peut à peine la faire glisser de quelques centimètres. Peut-être qu'elle pourrait la déplacer plus loin si elle pouvait prendre appui sur ses bras. Mais elle a beau tourner ses mains, ses doigts effleurent à peine la chaîne. La voix d’Édouard claque :

« Ça suffit ! »

Lucie cesse de se débattre et reste là, haletante, les yeux écarquillés. Édouard lui caresse doucement le visage, puis recule d'un pas et la fixe d'un air avide, prenant tout en compte. Jacques se met à côté de son frère. Il lui jette un préservatif et se joint à l'observation. Les deux frères ont de grosses bosses dans leurs pantalons. Ils retirent les vêtements qui leur restent et présentent à Lucie leurs érections avides. Sans bruit, comme s'il s'agissait d'un rituel établi depuis longtemps, ils jouent à pierre-papier-ciseaux. Édouard gagne et fait un petit geste de victoire en déchirant l'emballage du préservatif.

Il s'approche à nouveau de Lucie. Elle ne peut détacher ses yeux de sa verge gonflée. Il dit :

« Je te donne une dernière chance de reculer... »

Lucie ne l'entend pas, les yeux fixés sur son membre. Il est un peu gros, mais ce qui l'attire le plus, c'est sa forme inhabituellement parfaite. C'est comme regarder une carte anatomique. Inconsciemment, elle passe sa langue sur ses lèvres.

« Qui ne dit mot consent, conclut Édouard. »

Il saisit les cheveux de Lucie et relève son visage pour pouvoir l'embrasser. Ses mains parcourent fébrilement son corps. C'est à nouveau son tour de jouer. Une de ses mains glisse vers le bas, pénètre dans ses replis et, enfin, touche son clitoris. Lucie crie presque de soulagement quand il commence à le caresser. Deux autres mains se posent sur son dos. Lucie se sent submergée. Il y en a trop : elles effleurent, frôlent, caressent. Son orgasme explose.

Avant qu'elle ne puisse reprendre ses esprits, Édouard la pénètre d'une seule poussée profonde. Puis il s'arrête en elle. Lucie le regarde d’un air vitreux, se demandant à quoi il joue. La réponse vient rapidement, quand elle sent quelque chose d'humide toucher son cul. Ses yeux s’écarquillent et sa tête s'éclaircit instantanément quand elle comprend de quoi il s’agit : un doigt lubrifié. Elle se cabre : elle n'avait pas réalisé que les deux frères voulaient la baiser en même temps. Elle balbutie :

« N… Non, je n'ai jamais...

- On dirait que c'est moi qui ai de la chance, finalement, glousse Jacques derrière elle. »

Elle essaie d'échapper au doigt. Édouard s'approche et place ses mains sous ses fesses qu’il saisit. Il la maintient fermement en place pour faciliter la tâche de son frère. Lucie se sent totalement impuissante. Elle n'a jamais laissé personne avoir un tel contrôle sur elle. Elle ne peut pas bouger d'un centimètre, car Édouard la recouvre, la tient fermement et reste en elle.

Jacques la lubrifie consciencieusement, son doigt va et vient. C'est déjà assez douloureux ; comment Lucie est-elle censée absorber sa bite ? Elle proteste. Elle implore la pitié. Elle les supplie d'arrêter. Mais les frères se contentent de l’ignorer, leur ancien désir de son consentement semble oublié.

Lorsque le doigt douloureux de Jacques disparaît, Lucie le regrette instantanément, craignant ce qui va suivre. Édouard lâche son cul. Une seconde plus tard, Jacques appuie sa queue sur son seuil. Elle perd alors la tête et se met à crier. Jacques se contente de presser une main sur sa bouche pour la bâillonner, indifférent aux larmes qui commencent à rouler sur sa peau. Pourtant, il la pénètre doucement, lui laissant le temps de s'adapter. Ça n'en reste pas moins douloureux. Il semble prendre une éternité pour que son membre entre complètement en elle. Mais il finit par y parvenir, et elle se retrouve là, déchirée, à sangloter de façon incontrôlable.

Puis les frères se mettent à pousser. De manière désordonnée au début, mais ils trouvent rapidement un rythme. Lucie est étonnée de constater que la douleur s'estompe. Un désir profond et primitif s'élève à sa place. Les larmes cessent et Jacques retire sa main de sa bouche lorsque ses sanglots se transforment en gémissements de plaisir.

Jacques agit par des poussées fortes et nerveuses qui la clouent au corps d'Édouard. En retour, Édouard fait des mouvements souples et constants. Lucie est bouleversée d'être attachée si étroitement et d'être coincée entre ces deux mâles costauds. Elle se sent si... si impuissante, si prise. Tellement utilisée. Elle jouit encore une fois.

Les frères ne faiblissent pas. Jacques jouit le premier, avec un cri sauvage qui ressemble à un cri de guerre. Il glisse hors d'elle et s’en va. Sur son dos abandonné, il semble à Lucie que l'air est glacé.

Édouard prend de la vitesse. Comme Lucie n'est plus plaquée contre sa poitrine par les poussées de son frère, il peut baisser la tête et prendre un téton dans sa bouche. Avant longtemps, Lucie jouit une troisième fois, rejointe par Édouard une seconde plus tard.

Édouard s'éloigne de Lucie de deux pas et s’assoit, haletant, sur le plancher en bois. Jacques réapparaît derrière elle et décroche les menottes de la chaîne. Elle tombe dans ses bras, épuisée. Il la fait doucement glisser sur le sol puis retourne s'affaler sur le lit. Tous trois restent en silence, reprenant leur souffle et attendant que leurs cœurs s'apaisent. Bien qu'elle soit encore sous le coup de son troisième orgasme, Lucie ne peut s'empêcher de se sentir vide.

Elle a dû s'assoupir, car elle est réveillée par une sensation brutale entre ses jambes. Ses paupières sont si lourdes qu'elle ne parvient pas à les ouvrir. Mais elle n'a pas besoin de voir ce qui se passe pour le comprendre : l'un des frères en veut encore. Elle lève paresseusement ses mains liées et rencontre des pectoraux durs comme la pierre. Donc, c’est Jacques. Il est déjà bien actif en elle. L'un des avantages de la barre d'écartement est qu'il n'a même pas eu besoin de la réveiller avant de la pénétrer. La barre de fer fait de petits bruits en raclant sur le parquet, en synchronisation avec ses poussées, les cercles métalliques s'enfoncent dans les chevilles de Lucie tout comme Jacques s'enfonce en elle. Il jouit avant qu'elle soit complètement réveillée, et la quitte sans un mot ni une marque d'affection. Elle entend la porte de la chambre s'ouvrir et se refermer doucement.

Elle se rendort.

Elle est réveillée par sa tête que l’on soulève. Quelqu'un dispose un oreiller dessous. Puis cette personne l'embrasse et elle identifie immédiatement Édouard. Il change de position et s’introduit en elle. Cette fois, elle est plus reposée et se sent rapidement excitée. Mais si Édouard a eu la courtoisie de la réveiller avant, il n'est pas plus tendre que son frère ensuite. Il se contente de la survoler comme s'il faisait des pompes et lui aussi part sans un mot une fois son acte accompli. Lucie sait qu'elle devrait être outrée par un tel traitement. Mais cela semble étrangement combler un autre type de besoin au fond d'elle.

Les frères l'utilisent à nouveau deux fois chacun pendant la nuit. Chaque fois, elle est plus excitée, mais ils ne lui montrent aucune considération. Ils la prennent sur le sol comme si elle était une poupée gonflable, puis la laissent dans l'obscurité. Elle les caresse avec ses mains et les exhorte à la toucher à nouveau. Mais jamais ils ne lui rendent la pareille et le bref contact est loin d'être suffisant pour la faire jouir. Elle pourrait se toucher entre leurs passages, puisqu'à part ses mains liées, elle peut bouger librement ses bras. Mais elle sait instinctivement que c'est interdit. Elle n'ose même pas essayer, même si Édouard semble dormir profondément dans son lit.

L'aube se lève lorsque sa dernière visite a lieu. Alors qu'il est sur le point de la laisser insatisfaite une fois de plus, elle perd ses nerfs. Elle attrape son biceps pour le retenir et marmonne sans pouvoir s'en empêcher :

« S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît...

- Hé, calme-toi, répondit Édouard d'une voix apaisante. »

Lucie ne remarque pas que ses ongles s'enfoncent dans la peau d’Édouard. Il s'en rend compte et écarte ses mains. Elle pense qu'il est sur le point de l'abandonner à nouveau et s’écrie :

« S'il te plaît ! Fais-moi jouir !

- D'accord, je vais le faire ! Calme-toi maintenant. C'était un test. Tu l'as réussi. »

Lucie écoute à peine. Édouard enroule ses doigts autour de son clito et le caresse. Elle jouit en moins d'une minute. Elle a attendu si longtemps l'orgasme qu'elle ressent plus de soulagement que de plaisir.

« Merci, murmure-t-elle faiblement.

- Tu l'as mérité. »

Édouard la quitte une seconde et revient avec plusieurs petites clés. Il déverrouille l'écarteur et les menottes en cuir, puis la prend dans ses bras et la porte jusqu'au lit.

La fois suivante où Lucie se réveille, la lumière inonde la pièce malgré les rideaux fermés. Elle est seule. Elle s'assoit dans le lit et regarde autour d'elle, hébétée. La chambre semble si confortable dans la lumière du soleil. Si normale. Lucie cherche des signes des événements de la nuit dernière, mais tout a été rangé. Même le crochet du plafond a disparu. Néanmoins, elle sait que ce n'était pas un rêve : elle est toute raide et en même temps, elle se sent profondément sereine et satisfaite. Une fois levée, elle remarque que ses chevilles sont couvertes de deux lignes parallèles de peau irritée. Souvenirs de la barre d'écartement.

Lucie quitte la chambre et cherche la salle de bain. Elle meurt d'envie de prendre une douche : sa peau est collante de sueur et d'autres choses qu'elle ne veut pas détailler.

Alors qu'elle se sert des installations de la salle de bain, son esprit se remet à fonctionner correctement. Elle se met soudain à haleter sous la douche : a-t-elle vraiment couché avec deux types ? Pire : elle n'a pas couché, elle a baisé. Il doit y avoir une autre explication : cela ne lui ressemble pas du tout ! Peut-être a-t-elle eu des hallucinations sous l'effet d'une drogue quelconque, et n'a-t-elle vraiment fait l'amour comme une folle qu’avec Édouard... Mais Lucie sait que c'est un vœu pieux, et que la vérité est simplement qu'elle a agi comme une vraie salope.

Elle se drape dans la plus grande serviette qu'elle peut trouver avant de retourner dans la chambre. Elle a prévu de s'habiller à la hâte puis de se tirer d'ici avant de tomber sur l'un des jumeaux.

Hélas, Édouard est assis au bout de son lit lorsqu'elle entre dans la pièce. Il a l'air différent maintenant qu'il porte à nouveau des vêtements, plus civilisé. Il a un bouquet de fleurs sur les genoux, qu'il lui tend. Elle le prend avec circonspection, mais ne peut s'empêcher de remarquer l'agréable parfum qui s'en échappe.

« Elles sont de la part de Jacques. Pour te féliciter. Il a dû partir travailler alors il les a achetées.

- Féliciter ? fit écho Lucie, perplexe.

- Pour avoir réussi le test. Tu ne t'es pas fait jouir alors que tu aurais pu le faire. Nous laissons les bras libres pour voir si les filles osent les utiliser. Félicitations : tu es la première à avoir tenu toute la nuit. Toutes les autres ont triché.

- Toutes les autres ? »

Lucie ressent un coup de poignard inattendu de jalousie. Édouard sourit comme un petit garçon surpris en train de faire une bêtise. Il ignore sa remarque et tapote le lit à côté de lui. Lucie s'assoit de manière automatique, puis se fâche d'avoir obtempéré si facilement. Édouard poursuit :

« Je pensais que Jacques serait déçu. Il adore punir celles qui ne comprennent pas que leur corps nous appartient maintenant, tu vois. Mais en fait, il était très content. Je pense que ce soir, il mangera exclusivement à ta table... »

Il prononce la dernière phrase dans son oreille, sa voix pleine de sous-entendus. Lucie répète, alarmée :

« Ce soir ?

- Pourquoi, tu dois aller quelque part ?

- N... Non, mais..., hum...

- Allez, crache le morceau ? Dit joyeusement Édouard.

- Je ne sais pas si je veux ... hum... continuer.

- Continuer quoi ?

- Avec vous deux. Je... je ne pense pas être assez forte. »

Édouard passe un bras amical autour de ses épaules et dit sur un ton chaleureux :

« Tu oublies quelque chose…

- Quoi ?

- Tu n'as pas le choix. Tu nous appartiens, maintenant. »

2. Le revers de la médaille

 

 

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