Histoires Des Invités

 

La Carotte Nantaise 12

Claude D'Eon

 

CHAPITRE 12: REQUIEM POUR UNE SERVANTE.

Pour une fois, Carole était encore au lit ce matin-là. Quand j'ouvris un oeil, elle était appuyée sur un coude et me souriait. La cause de mon réveil était encore Ouissecasse qui frottait sa tête sur mon nez en ronronnant. Elle me l'enleva et se le colla sur la poitrine:
- " Heureusement qu'il est là pour te tirer des bras de cette salope de Morphée dont tu me rebats les oreilles… Tu as bien dormi, mon petit phimosis printanier? " Je m'étirai. Il me fallait quelques instants pour reprendre pied avec la réalité. Quelques douleurs, ici et là, me la rappelaient: quelle soirée… Je renonçais à lui confier que Morphée était un homme -fils de dieu, plutôt, elle aurait pu en déduire que j'avais des penchants homosexuels… En préambule à ma réponse, je l'embrassai tendrement. Nous n'avions pas trop mauvaise haleine… Ah! Romantisme, quand tu nous tiens…
- " Merveilleusement bien. Et si tu n'avais pas frotté ton irrésistible popotin sur mon pauvre bigorneau qui dormait sagement au fond de sa coquille, je n'aurais pas été obligé de t'honorer nuitamment. Mais j'y suis hélas tenu par contrat, signé par et devant Monsieur le maire. " Elle sourit:
- " Oui, et tu me dois également fidélité, assistance… et dix mille balles. Me dis pas que je t'ai forcé la " main ", quand même. Et ton bigorneau avachi ressemblait plutôt à un homard frétillant. Tu m'as donné beaucoup de plaisir, encore une fois. " Je pris un air sérieux:
- " Excuse-moi de remettre ça une fois de plus sur le tapis, mais comment je peux te donner tant de plaisir? Depuis que j'ai vu le sexe de Denis emplir ta bouche, j'ai du mal à y croire… "
- " Je t'ai dit que je peux pas te l'expliquer. C'est comme si ta zigounette avait été faite spécialement pour moi. J'aime bien les grosses queues qui me remplissent, mais c'est pas pareil. C'est plus… Bestial. Avec toi, c'est tout en finesse, elle me caresse exactement aux endroits qui me font le plus chavirer… Je ne peux pas te dire mieux. Toi, je ne sais pas si tu as rencontré une fille plus étroite que moi… "
- " Eh bien si, justement. Très étroite, même. Enfin, normale, mais elle arrive à se contracter à volonté et même à me faire mal. Ce n'était pas le but, mais c'est pour dire que ce n'est pas un problème de taille. Je voudrais bien qu'elle t'apprenne sa technique... Par contre, pour les pipes, c'est pas le pied. Je l'ai corrigée un peu, c'était un peu mieux après ça: au début, j'avais l'impression de me faire sucer par une machine à coudre… Mais c'est comme pour toi: c'est bien, mais je n'arrive pas à vibrer comme quand je te fais l'amour. " Elle était intriguée. Un peu jalouse aussi, sans doute:
- " Et je la connais, cette merveille? "
- " Tu l'as certainement déjà vue. Je t'en dirais plus tout à l'heure. " Elle soupira, l'air las:
- " Encore tes énigmes à la con…T'es chiant. " Elle se leva d'un pied décidé:
- " J'en ai marre. Je vais faire le déjeuner. Je reviendrai te chercher, à moins que tu aies daigné bouger ton gros cul accueillant d'ici là… " Je me levai. J'avais envie d'aller aux toilettes et je devais préparer mon matériel vidéo avant de l'avoir dans les pattes… Pour la surprise.

Je l'ai rejointe dans la cuisine, le soleil était revenu et inondait la pièce. Elle avait quasiment fini, et je beurrais nos tartines. La boulangère faisait sa tournée matinale et nous laissait toujours deux baguettes, conformément aux indications que Carole laissait avec le sac à pain, au portail. Plus du pain sec, aujourd'hui. Carlos adore ça, mais lui, on ne lui beurre pas, Dieu merci.

Carole était d'humeur morose, ce matin: elle ne chantait pas. Elle m'invita à manger, nous étions servis et je lui caressai la main:
- " Ça va pas, ma bizounette? Je ne te sens pas dans ton assiette… Et quand tu n'es pas dans ton assiette, c'est que ça va vraiment pas. " Elle marqua une pause et soupira, visiblement préoccupée:
- " Ça m'étonne que tu ne m'aies toujours pas parlé de notre soirée d'hier. J'ai honte… Qu'est-ce qui m'a pris? Je n'oserai plus aller les voir! J'ai vraiment déconné... En plus, je souviens vaguement, me suis barrée comme une voleuse. " Elle regardait fixement son bol. Je lui pris le visage dans le creux de ma main pour le relever:
- " Tu as honte de quoi? De ta conduite incongrue ou de tes prestations de dominante? "
- " Ben… Les deux. Je crois que Diane avait préparé des… activités pour meubler une longue soirée. J'ai tout gâché… Même avec toi, j'y suis allée un peu fort. Pourtant, je voulais pas, au début… "
- " N'aie pas peur… Je vais aller les voir. Ils étaient un peu déçus qu'on s'en aille, mais pour le reste, je crois qu'ils ont adoré. Surtout Diane. Elle a goûté au statut de maîtresse et à celui d'esclave. Mais je ne l'ai pas trouvée trop soumise… À mon avis, elle pensait plutôt que tu allais prendre l'autre bout de la cravache… Quant au traitement que tu m'as fait subir, je trouve que tu as été parfaite. À tout point de vue. "
- " Merci de me remonter le moral, ma raviole truffée. J'espère qu'ils m'en veulent pas trop quand même. Je vais attendre ton retour avec impatience. " Elle retrouva un petit sourire:
- " Dis, tu pourrais me ramener la cassette? J'ai terriblement envie de la revoir… "
- " Figure-toi que j'en ai une copie ici même. " Elle me fit son sourire coquin, celui que je préfère:
- " Ouaiiis !… Dis, j'ai tout raconté -enfin presque- à Mélanie. Elle est vachement intéressée. Tu crois que je pourrais lui montrer? " Je me levais pour l'embrasser:
- " Mais bien sûr! Invite-la pour cet après-midi. Je serais curieux de voir sa réaction. Au fait, la cassette n'était pas finie. Il y a ma cérémonie officielle, plus quelques réjouissances supplémentaires dont je t'ai déjà parlé… " Elle était ravie. Moi aussi, elle avait retrouvé sa joie de vivre. Une journée sans soleil, d'accord, mais sans mon soleil, jamais.

Je fis ma toilette et me mis au travail. D'habitude, je suis un peu plus assidu, et je commençais à prendre du retard. Je m'occupais des demandes de mes fidèles clients en priorité, mais j'avais un peu négligé le suivi de leurs actifs et de mes placements -ainsi que la gestion des capitaux de tous ceux qui m'honoraient de leur confiance. Ce matin, nous étions trois en ligne: moi, bien sûr, Hiroshi -lui, c'est normal, c'est sa vie- et Soumyakanti, un Indien de Haidarabad*. Son icône représentait le dieu à tête d'éléphant, Ganesh. Pour Carole, c'était Babar. Soumyakanti, l'icône, le dieu Ganesh, tout le monde, c'était Babar: elle ne se compliquait pas la vie…

Il était très gentil, et adorait -lui aussi- les photos de Carole. Il avait convaincu son épouse Goroshana -Célestine pour ma moitié- de se prêter au même jeu. Enfin, bien moins dévêtue. Ils sont assez coincés, au pays du Kama-Sutra. Et assez bizarres. J'ai des amis tout autour de la planète, auxquels je peux parler librement de tout et de rien, mais avec Soumyakanti, ce n'est pas pareil. Quand il me parle, j'ai toujours l'impression qu'il est surveillé par la censure et qu'il choisit ses mots et les sujets à ne pas aborder ou à éluder. Cela dit, Goroshana était très belle sur ses photos, enveloppée dans des voiles vaporeux. J'en avais fait de grands posters qui ornaient nos murs. Un temps limité, car Carole commençait à en être jalouse. Elle la trouvait quand même très à son goût, elle adore les peaux mates. J'en ai gardé un dans la chambre à coucher, en face de celui de mon épouse adorée. Nue, bien sûr.

Carole était partie voir ses bestioles, et je voulais la saluer avant d'aller rendre visite à nos chers voisins. L'été semblant être revenu, je m'habillai en conséquence. Je passais par la cuisine et vis le sac de pain sec à côté de la porte: elle l'avait oublié… Elle était vraiment perturbée.

Avec mon chargement, j'attirais les foules : à peine passé le petit portail qui séparait le jardin de notre parc zoologique, une grappe d'admirateurs désintéressés se jeta sur moi: Rosita et Perdita, Carlos -qui ne me broutait pas les seins pour une fois- les poules, les canards et ces saloperies d'oies qui terrorisaient tout le monde en gueulant. En plus, elles m'ont déjà becqueté les couilles plusieurs fois. Saloperies… Tout ça pour dire que je les adore.

Carole, attirée par le tapage, sortit de la réserve avec une fourche:
- " C'est gentil, mon chéri! Je me suis rendu compte que j'avais oublié le pain, et j'avais la flemme de revenir le chercher. Ça fait une trotte!… " Je me débarrassai avec soulagement de l'objet de toutes les convoitises: je ne me sentais pas de taille à lutter contre une armée surentraînée. Carole s'en empara prestement et distribua des croûtons autour d'elle en riant. Elle appelait ses bestioles " mes amours ". Elle caressait même le cou des oies. Moi, j'aurais plutôt fait un nœud avec. Saletés…
- " Chérie, je vais chez les Dédés. Je reviendrai avant midi. " Elle était ailleurs:
- " Oui, amuse-toi bien… Doucement, mon cœur! Laisse manger aussi les petits canards! " Elle préférait parler à son bourricot. Je la laissais seule à son bonheur…

J'entrai chez nos voisins. Je fus attiré par un bruit de grincements dans une dépendance: c'était l'atelier de Diane. Elle était en train de retaper un meuble, en bleu de travail. Je m'approchai sans bruit dans son dos, la saisis par les hanches et lui embrassai le cou. Elle se laissa faire mais eut un sursaut:
- " Ah! c'est toi… Je croyais que c'était Denis… "
- " Déçue? " Elle avait une mine sombre:
- " Idiot! Bien au contraire. Je ne croyais pas te revoir de sitôt après ma conduite déplorable. Tu parles d'une maîtresse… " Je lui enlevai ses gants et lui embrassai la main:
- " Mais non! Tu es toujours ma maîtresse, et je te respecte toujours autant. Même si Carole te rabaisse, je serais toujours en dessous de toi. D'ailleurs, elle est très mal à l'aise, ce matin, et elle s'en veut terriblement de s'être conduite comme elle l'a fait. " Elle s'emporta:
- " Ah mais non! Surtout pas! Elle était absolument divine! "
- " Elle a quasiment tout oublié de ce qu'elle t'a fait. Tu pourras lui faire gober n'importe quoi, si ça peut servir tes intérêts. " Elle eut un sourire rêveur:
- " Je lui dirai qu'elle m'a sodomisée avec un concombre… On l'aurait bien gardé plus longtemps, c'est sûr, mais tu pourras lui dire que je lui ai obéi. Je me suis donnée toute la nuit à Denis, comme elle me l'a ordonné. Je l'ai laissé me prendre comme il aime. Sauf pour la fellation et la sodomie:. pour ça, je n'ai pas changé d'avis. " J'étais perplexe:
- " Heu… Et il reste quoi? " Elle me fit sur le ton de la confidence:
- " Son truc, c'est qu'il adore me sauter sans que je réagisse, comme s'il baisait une morte. Je ne bouge pas une oreille, je ne pousse pas un soupir -c'est le plus dur, je m'emmerde un peu- et je ne crie pas non plus. Pour ça, ça va, je ne prends pas vraiment mon pied. Mais il aime tant ça, et ça m'avait horrifié la première fois qu'il avait voulu me faire l'amour de cette façon. Ça faisait très longtemps qu'il y avait renoncé. Je lui ai proposé hier, à défaut d'autre chose… "
- " Il ne serait pas un peu nécrophile, ton homme? Fais gaffe qu'il ne tourne pas autour des cimetières… Cela dit, il m'a baisée en Alicia comme ça avant-hier. Trois fois, presque sans débander. J'ai aimé assez, la première surprise passée. " Elle regardait son meuble: il avait une drôle d'allure, même démonté:
- " Tant mieux si tu aimes… Je le pousserai dans les bras d'Alicia… Si Carole veut encore de moi. Tu as vu cette merveille que je suis en train de retaper? C'est l'œuvre de Serge. " À y regarder de plus près, ça ressemblait plus à une machine médiévale qu'à un meuble. Elle m'expliqua:
- " C'est un chevalet de torture. Il est réglable en hauteur, devant et derrière, avec les manivelles que tu vois là, par terre. Ça permet de mettre le sujet au niveau idéal selon ce qu'on veut lui faire… Tonton m'a montré, ça m'a émoustillée. Il s'en est fait un plus moderne, électrique. Ça casse l'ambiance, je trouve. Tu verras quand il sera remonté : il me tarde de l'essayer. "
- " Moi aussi, maîtresse. Ce sera mieux que la table du salon. " Elle rit:
- " Je l'ai livrée hier matin, à une comtesse pur sucre, genre balai dans le cul. Elle m'a fait des compliments sur la façon dont je l'avais restaurée. J'avais envie de lui dire de se faire tringler dessus pour entretenir la patine!… Allez, viens, je vais te faire essayer tes tenues. "
- " Chouette! " Je fis un bond de cabri en la précédant, ce qui la fit rire.

Nous sommes montés dans la chambre, Denis était sorti pour son travail. Diane m'embrassa tendrement, sans la fougue d'hier. Je lui tendis un compact disc que j'avais emporté, elle en lut le titre avec curiosité:
- " C'est quoi?... " Ma carotte nantaise "… Qu'est ce que c'est que ce truc? "
- " Ce sont des photos de Carole. Je les ai classées par genre. Mes préférées sont dans la nature et en lingerie fine. Il y aussi les poses suggestives… Enfin, tu verras. "
- "Ah oui, c'est gentil. Ça me fait très plaisir. Je pourrais en envoyer à Tante Gisèle? "
- " Bien sûr. C'est un peu pour ça que je te l'ai apporté. "
- " Mais c'est quoi, ce titre? C'est un code secret pour dissimuler tes cochonneries? " J'étais un peu vexé:
- " C'est pas des cochonneries. " Je lui expliquai la raison qui m'avait poussée à lui donner ce titre, et elle secoua la tête:
- " Oui, tu es vraiment tordu !... " Elle posa le disque sur le meuble de toilette et sortit une tenue d'un premier carton:
- " Oncle serge est très ordonné: il a rangé ses tenues une par une. Les chaussures sont dans une autre boite, c'est du quarante-deux: j'espère que ça ira... " Je me jetai sur la tenue d'infirmière comme un pique-assiette sur le buffet. Elle était propre et bien pliée, mais on pouvait deviner qu'elle a déjà eu une vie agitée...

En un clin d'œil, j'étais dedans. À part un léger flottement aux épaules et un resserrement au popotin - j'ai des formes assez féminines, je me permets de le rappeler - c'était impeccable. J'essayais les escarpins, une taille de plus que ma pointure. Ils étaient un peu grands: un tampon de coton enfoncé au bout résolut le problème. Je n'étais de toute façon pas destinée à marcher beaucoup... Malheureusement, je dus reprendre les mêmes sous vêtements et lingerie. Je me maquillai -avec l'aide bienveillante de Diane. Je ne lui avais pas encore demandé son avis, et elle me confia:
- " Oui, c'est pas mal… Mais mets moins de crayon à tes yeux, plus de fard, et étire bien ton sourcil. Là, tu l'as pas assez estompé… Voilà, comme ça. Pareil pour le menton et les ailes du nez… Mais c'est parfait! " Elle ne m'a pas fouettée pour avoir dû m'aider.

Je mis une perruque brune, assez courte, qui était avec la tenue. Restaient les bas blancs, la petite culotte et le petit chapeau, et je pouvais m'admirer dans la glace:
- " Oh Maîtresse! Quelle belle infirmière vous avez là! Elle va se prêter à tous vos soins corporels… Qu'allez-vous lui demander? " Diane ne souriait plus. Elle me fit d'un ton sec:
- " D'abord de te taire et de baisser les yeux. Tu oublies vite. " Elle me sourit quand même:
- " Ensuite de me faire l'amour. Je n'ai pas encore couché avec toi, Alicia… J'espère pour toi que tu es bonne… " Elle était debout, bras écartés. Elle attendait que je fasse sauter son bleu -en fait, vert, à l'effigie de la boîte de cochonneries agricoles de Denis. C'était plutôt incongru dans une chambre… Je n'ai pas eu de difficultés, c'était un modèle avec deux grandes fermetures qui le parcourait de haut en bas. Le papa de Carole a la même tenue. Non, je ne l'ai jamais violé, si c'est ce que vous pensez…

Je lui enlevais son T-shirt et son short. Diane frissonna et m'entraîna par la main:
- " Viens, il fait meilleur dans ma chambre. " Je la suivis, les yeux fixés sur sa petite culotte. On pouvait voir des zébrures rouges en dépasser. Et même des bleues. Je n'aurais jamais cru que ma douce Carole ait pu être si cruelle…
Elle s'assit sur le lit en réprimant un petit cri. Elle fit quand même une grimace:
- " J'avais oublié. Ça m'oblige à penser à ma maîtresse. Mais tu sais ça, Alicia… " Diane s'allongea sur le ventre, et je lui retirai sa culotte. Sa chair était profondément marquée. Elle me déstabilisait: elle était ma maîtresse, mais je la voyais plutôt comme une esclave brisée. J'avais besoin de ses ordres clairs qui ne me laissent pas douter d'elle. Je pris le parti d'attendre, debout, sans bouger, ce qui l'a replacée dans son rôle de dominante:
- " Soulage mes douleurs. Embrasse-moi. "

Un si gros cul pour moi toute seule, c'était de la gourmandise! Je la caressais du bout des doigts, de mes lèvres et de ma langue, en suivant les marques infâmantes. Je ne sais pas si je la soulageais vraiment, mais elle appréciait beaucoup. Quand elle en eût assez, elle se retourna laborieusement et je l'assistai avec empressement et sollicitude. Elle écarta les cuisses et émit un nouveau gémissement. Je l'attirai délicatement au bord du lit et posai ses pieds sur mon dos pour la soulager. Elle appréciait beaucoup mes initiatives… Si elle m'y avait autorisée, je l'aurais consolée en lui parlant et en la flattant beaucoup. On ne peut pas dire qu'elle soit très belle ni bien faite, mais tout m'attire chez elle. J'admirai longtemps son pubis en le caressant du bout des doigts.

Elle attira mon visage contre son sexe que j'embrassai amoureusement et avec fougue. Elle gloussa:
- " Eh bien, on dirait que tu aimes ta maîtresse… Tu sais, hier, quand Denis me baisait sauvagement devant Carole, j'avais terriblement envie que tu me fourres ta queue dans la bouche, comme tu l'avais fait avant. Si l'occasion se représente, n'hésite pas à m'humilier davantage devant Carole. Prends ça comme un service que tu me dois. " Je la léchais consciencieusement, me laissant guider par ses mains sur ma tête, jusqu'à ce qu'elle me repousse. Je reposais délicatement ses pieds sur le sol: elle me regardait d'un air concupiscent, et me fit d'une voix altérée par l'excitation:
- " Ouvre ta blouse… Enlève ta culotte… Je ne t'excite pas plus que ça? " Elle fixait mon sexe: je n'étais pas en érection. Je la désirais terriblement, mais mon statut d'esclave m'interdisait de " concrétiser " ces pensées impures. Elle se dressa sur ses coudes pour mieux me regarder:
- " Caresse-toi. Tu ne vois pas que tu me fais attendre? " Heureusement, malgré la pression, mon sexe répondit au quart de tour. Elle se traîna jusqu'au milieu du lit et m'invita à l'honorer en ouvrant ses grosses cuisses en grand:
- " Allez, viens me donner du plaisir. Mais attention! Ne te laisse pas aller à me souiller. Tu le regretterais amèrement. Je te jure que je suis prête à aller jusqu'à te faire vraiment saigner. Tu as compris, salope? "
- " Oui, maîtresse. C'est déjà une très belle faveur que vous m'accordez là. "

Je me mis à quatre pattes au-dessus d'elle et embrassais ses seins. Je crois bien que c'était la première fois que j'y avais accès… Leur vie en liberté les avait rendus un peu flasques, mais je les pétrissais tendrement en lui suçant les tétons. Carole adorait ça, et Diane aussi, visiblement. Elle me prit par les aisselles et me força à me coucher sur elle pour m'embrasser. Je la laissais enfoncer brutalement sa langue dans ma bouche et mimer la pénétration.

Les mouvements de sa langue me donnaient involontairement une vague idée de la façon dont je devais la satisfaire. Elle prit mon petit sexe dans son poing et me le serra très fort, à me faire gémir. Elle avait toujours sa langue en moi, mais je pouvais deviner qu'elle souriait. Elle se caressait la vulve avec mon membre, comme si c'était un vulgaire godemiché, poussant le vice à le présenter devant son petit trou. Elle retira sa langue et me fit d'une voix sourde:
-" N'y pense penses même pas, petite salope… Tu tiens vraiment à ce que je me fâche? Si tu fais ça, je me ferais un plaisir de t'enfoncer mon bras… Tu n'aimerais pas, je me trompe? " Je répondis d'une voix honteuse:
- " Oh non, maîtresse… Je vous prie de pardonner mon audace. " Elle sourit:
- " À la bonne heure. Agite ta petite queue, ma chienne docile! " Elle me planta dans son sexe. Elle était très bonne, j'avais eu peur d'être un peu perdue… Elle réagissait très bien à mes mouvements: sa langue n'avait pas menti... Mes vieux cours de psychologie comportementale me servaient encore assez souvent.

Je la pénétrais à fond, lentement, en faisant de larges mouvements du bassin. Seulement, elle n'était pas la seule à profiter de ce traitement. Même en imaginant en boucle le sort qui m'attendait si je flanchais, mon envie de décharger en elle était de plus en plus vive. D'autant plus qu'en se laissant aller au plaisir, elle commençait à ressembler à l'esclave humiliée de la veille. J'ai quand même réussi à tenir bon jusqu'au bout.

La montée de son orgasme a été assez longue. Je me demandais si j'allais tenir encore longtemps - j'ai du mal à résister au plaisir féminin - quand elle se mit à hurler, comme elle l'avait si bien fait le lendemain matin de ma " première fois " dans les bras de Denis. Elle me poussait en elle en enfonçant ses ongles courts dans mes fesses et en me mordant cruellement le cou entre deux cris. J'avais l'impression d'être le mâle d'une mante religieuse…

Diane retomba sur le lit, inerte, secouée par quelques spasmes. Elle sanglotait doucement. Elle me fixait avec ses yeux pleins larmes, et d'amour. Elle me caressait le visage et avait du mal à reprendre une contenance. J'étais toujours planté en elle et menaçais d'exploser au moindre mouvement.

Ses larmes se tarirent rapidement et elle me repoussa brutalement en arrière. Elle me poussa même avec ses pieds pour que je me relève. Je n'ai pas joui, mais j'ai adoré: je crains même que cela ait été meilleur qu'avec Carole. Elle avait toujours les cuisses écartées, et son sexe offert et luisant m'attirait comme un aimant. Elle avait du mal à reprendre sa voix de maîtresse sûre d'elle. Moi-même n'y croyais pas, mais je m'appliquais à jouer mon rôle d'esclave, par amour pour elle:
- " Ça va, tu m'as bien baisée. C'est pas mal, pour un début. Tu vois, tu sous-estimes ta maîtresse: j'ai quand même réussi à tirer quelque chose de ton petit ustensile. " Elle voyait que je louchais sur son sexe:
- " Tu en as encore envie, cochonne? "
- " Oh oui, maîtresse! Vous êtes si bonne… " Elle rit:
- " Allez! Tu l'as bien mérité… Viens me nettoyer. " Elle devait s'imaginer que j'aurais voulu la pénétrer à nouveau pour m'abandonner en elle, mais pourtant c'était exactement ce que je désirais: me repaître de sa délicieuse liqueur. Mon petit plaisir pouvait attendre: pas le sien. Je lui donnais un nouvel orgasme.

Je lui fis sa toilette intime sur le lit, sans qu'elle me le demande. J'avais rapporté tout le nécessaire le temps qu'elle savoure son plaisir. Je la tamponnais doucement avec un gant de toilette, et malgré ma douceur, elle poussait encore quelques soupirs et gémissements. Je la surveillais du coin de l'œil: elle était aux anges. Je la rhabillai avec douceur, en embrassant son corps avant de le couvrir de ses vêtements.

Quand elle se leva, elle m'embrassa tendrement:
- " Va te changer. Tu peux rester encore un peu si tu veux, pour regarder le reste de tes surprises. Moi, je dois préparer le repas. " Je m'étais douché, changé et regardais les traces de mon cou: encore une fois, je m'étais monté le bourrichon, je n'avais que quelques traces rouges. Elle m'avait juste tiré un peu la peau avec ses dents.

Après avoir fait un rapide inventaire des tenues de tonton Serge, je descendis et trouvai Diane qui m'attendait avec un paquet dans les bras. Elle me fit un sourire de collégienne amoureuse:
- " Tiens, c'est pour toi. " Je déballais son cadeau. Il provenait d'un sex-shop. C'était un genre de poire, muni d'un tuyau et d'une petite pompe à main. Je m'enquis de l'usage de mon présent:
- " Ça sert à quoi, maîtresse? À déboucher les chiottes? " Elle rit franchement, les yeux brillants:
- " On peut dire que tu n'es pas tombé loin! C'est ton plug. " Je considérais mon outil de plombier d'un autre œil:
- " Ah, c'est ça… Comment ça marche? " Elle reprit sa voix autoritaire:
- " C'est simple, tu n'as rien à faire: JE te l'enfonce dans ton petit cul, JE te le gonfle à ma convenance, JE le débranche et TU en profites. On te l'enlève quand on a envie de toi. Si on a envie… Moi, ce n'est pas mon truc. Enfin, je ne crois pas, pour l'instant du moins, je n'en retire pas grand chose, à part tes cris. J'en parlerai à ma tante Gisèle, elle a des jouets qui pourraient me donner du plaisir… Par contre, elle m'a confié qu'elle adorait ramoner les culs soumis qui tombent entre ses griffes. Elle m'a montré les accessoires qu'elle utilise, j'en ai eu froid dans le dos. Mais tu la connaîtras bientôt... Au fait, c'est elle qui m'a acheté le plug. Elle s'y connaît mieux que moi, et je n'avais pas le temps. Comme tu peux le constater, je ne t'ai pas menti: c'est un grand modèle… Je lui ai demandé de prévoir aussi pas mal de lubrifiant, le tube que j'ai acheté en urgence à la pharmacie pour ton baptême est déjà presque vide. Je te raconte pas la tête de la pharmacienne à qui j'avais demandé un lubrifiant pour des rapports anaux… Elle me connaît bien et me regardait d'un drôle d'air. "

Comme je n'avais pas l'air de réaliser ce qu'elle projetait de m'enfourner, elle rajouta:
- " Là, il est dégonflé, là… " Elle me le reprit et le posa sur la table basse du salon. Elle s'était radoucie:
- " Mais ce sera pour plus tard. Tu m'as fait l'amour divinement. Je comprends que Carole soit tant amoureuse de toi: tu es un vrai dieu. Tu te plains de ton sexe, mais tu t'en sers merveilleusement bien. Bien mieux que certains qui ont un manche de pioche dans le slip. " Je voyais de qui elle parlait. " Quant à ta façon de me caresser ou de me faire jouir avec ta bouche… " Elle ferma les yeux en souriant béatement, la tête en arrière.

Elle me prit les mains, me fixa de ses grands yeux et me fit d'une voix sensuelle:
- " Tu as encore envie de me faire l'amour? "
- " Et bien, maîtresse, je n'ai pas pris mon plaisir, mais ce n'est pas grave. Je tâcherai de vous honorer à nouveau dignement, si vous le souhaitez. Sans vous souiller, bien sûr " Elle me fit d'une voix douce et amoureuse:
- " Je me fiche de ton plaisir sexuel. Ton seul plaisir doit être le mien. Moi, je n'ai plus envie, tu m'as épuisée. Je te demande juste: veux-tu me faire encore l'amour, oui ou non? " Je ne voyais pas du tout où elle voulait en venir. Je me demandais même si elle le savait elle-même:
- " Puisque vous semblez vous soucier des souhaits de votre esclave, la réponse est oui. Mille fois oui. Je vous désire terriblement. " Elle afficha un sourire radieux, mais avec un éclat cruel dans le regard:
- " Tu sais que ce n'est pas bien de désirer sa maîtresse comme n'importe quelle esclave comme toi… Je ne peux pas laisser passer ça. Tu comprends, j'espère? " Là, j'avais compris où elle voulait m'amener. Si j'avais dit non, sa réponse aurait sûrement été à peu près la même, mais pour une raison opposée. Elle n'avait besoin d'aucune raison pour me punir, mais invoquer un motif inique était bien plus esthétique. Elle avait toujours la voix douce et câline:
- " Baisse ton pantalon et allonge-toi sur la table. Sur le ventre, bien sûr " Elle s'éclipsa dans la cuisine comme je débarrassai la table et baissai mon pantalon. Je baissai également mon slip, ça allait de soi, et m'allongeai sur la table. Elle était trop courte et m'obligeait à me maintenir en équilibre à bout de bras. J'entendais ma maîtresse chantonner dans la cuisine en s'affairant aux fourneaux: on aurait dit Carole… C'est moi qui rends les femmes si joyeuses? Ce serait bien…

J'attendais. Je suivais des yeux un insecte qui se promenait sur le plancher. Diane reparut après un bon moment et je fus tiré de mon safari entomologique par un coup violent sur mes fesses: je reconnaissais le bruit et la morsure de la cravache. À chaque nouvelle punition, j'avais l'impression qu'elle appuyait un peu plus ses coups. Elle m'en infligea une vingtaine, puis elle s'agenouilla derrière moi. Elle me caressa la croupe et embrassa mes marques, exactement comme je lui avais fait. C'est vrai que c'était très bon… Après l'effort, le réconfort…

Elle glissa sa main entre mes cuisses et me masturba quelques instants, doucement. Mais elle serrait sa main très fort et me faisait assez mal, à me faire gémir. Elle termina par un baiser sur mes fesses meurtries et se releva:
- " Je vais te mettre ton plug à présent. Avant, je vais te montrer comment l'enlever. Tu ne dois pas y toucher toi-même, sauf en cas d'urgence. Je compte sur ta loyauté pour ne pas en abuser. De toute façon, tu n'as rien pour le regonfler, et je te punirai à chaque fois que tu l'auras enlevé. Sauf si je t'en donne l'autorisation, ou Denis, bien sûr. Je verrais avec Carole si elle veut bien te surveiller. " Elle me montra la petite valve à dévisser. Je ne savais pas si j'y arriverais tout seul.

Diane me lubrifia copieusement. Le plug, même dégonflé, était assez gros tout compte fait. Elle l'a gonflé par paliers, le temps que j'épouse sa forme. Pendant ce temps, elle partait chantonner dans sa cuisine. Ça sentait bon… Arriva un moment où ça devint trop douloureux. Elle le dégonfla un peu, le débrancha puis me mit une grande claque sur mes fesses meurtries:
- " Allez, debout! Laisse-moi, je t'ai assez vu. Repasse après manger pour que je te l'enlève. Denis t'essaiera pour son dessert. Il n'est pas au courant, ça lui fera une surprise. Tu passeras par l'office et tu te prépareras pour ne pas qu'il te voie. Tu mettras la tenue de ton choix, et tu te laisseras prendre sans bouger, comme il aime. Une dernière chose: si tu t'inquiètes pour… heu… la ventilation naturelle de ta tuyauterie, sache que tout est prévu. Ton plug est équipé d'un clapet spécial. Allez, file! " Elle m'embrassa passionnément et me donna une dernière claque sur les fesses, comme à regrets. Je voyais bien qu'elle m'aurait bien gardé encore un peu…

Je regagnai la maison, et le soleil au zénith m'assomma. Le plug me faisait un peu tortiller de la croupe; J'affectais toutefois de conserver une posture mâle et digne, d'autant plus que je croisais ma voisine d'en face, Juliette Delcausnes, une brave femme de presque soixante ans. Elle devait revenir de la messe, bien qu'il fût déjà midi moins le quart. Nous étions samedi, mais avec la diminution du cheptel évangélique, il n'y avait pas assez de prêtres pour officier tous les dimanches. Elle avait revêtu sa panoplie chatoyante de veuve sicilienne: il faut dire qu'elle est d'origine italienne. Du sud, même.

Son vrai nom est Giulietta Qualguarzini. Elle est arrivée en France dans les années soixante-dix avec son fiancé qui l'a quittée pour une blonde au Q.I. de quatre-vingt-quinze D quelques mois plus tard. Seule, sans argent, jolie -elle l'est toujours- elle s'est vite fait épouser par un jeune du pays, Roland, qui ne l'est plus maintenant. Enfin, il est toujours du pays, mais il n'est plus jeune… Il vit sa vie et la trompe allègrement. Elle, elle s'est réfugiée dans un bénitier. Je me souviens, enfant -elle était déjà ma voisine- nous allions souvent goûter avec quelques camarades chez elle avec son fils et ses filles. Lui était de mon âge, les filles étaient beaucoup plus jeunes. Elle nous gâtait, et nous parlait d'une voix douce, enjolivé par son accent italien. Nous, ingrats, l'avions surnommé " la mère belle conne " à cause de son nom, bien sûr. Et aussi parce qu'elle était belle et passait tout à tout le monde. Elle parlait très bien le français, sa maman était de Nîmes. Elle a été mon premier sujet de masturbation: elle me charmait par sa voix angélique, ses manières douces, sa poitrine et sa croupe généreuses. J'ai répandu quelques verres de ma semence juvénile en pensant à elle…

Je lui fis un grand geste de la main:
- " Bon giorno, Giulietta! " Elle adorait quand je lui parlais en italien, bien que venais de débiter la moitié de mon vocabulaire. Elle me répondit avec un grand sourire:
- " Bon giorno, Lucas! " Je lui fis la bise, comme depuis vingt-cinq ans. Elle m'aimait bien, j'ai toujours eu des petites attentions pour elle. C'était ma première amoureuse… Et elle m'avait sauté au cou quand je suis revenu m'installer ici. Je lui demandais, inquiet:
- " Dites donc, le curé fait des heures sup, ou il vous a enfermée dans le confessionnal? " Elle rit. J'adore son rire: On dirait la cascade d'un ruisseau.
- " Non, j'ai papoté avec des amies. On s'organisait pour l'entretien des tombes du cimetière. Il y en a beaucoup à l'abandon, tu sais? "
- " Oui, je sais… La mienne, d'abord. Moi, j'ai horreur des cimetières. D'ailleurs, je me demande si j'irai à mon enterrement… " Elle rit encore, mais me gronda:
- " C'est pas bien de se moquer des morts. Ils n'ont que nous pour se distraire. "
- " Bof, pour moi, un mort, c'est mort. Il est recyclé et sert de terreau pour de nouvelles pousses. "
- " Tu ne crois pas en Dieu, à la vie éternelle? "
- " Ça n'a rien à voir. Dès qu'on est mort, on cesse d'exister. Sur cette terre, c'est sûr. Après, les paris sont ouverts. " Elle n'aimait pas que je mette ses croyances en doute. Elle changea de sujet:
- " Mon mari est parti au banquet des chasseurs. J'ai le temps. Tu viens boire un petit verre à la maison? J'aurais quelque chose à te demander. Tu sais tout faire… " C'est sûr, je suis le roi des bricoleurs. Heureusement que Carole n'était pas présente, elle aurait bien ri…
- " Avec plaisir. Mais pas longtemps, Carole va m'émasculer, sinon. Elle est jalouse, surtout d'une belle femme comme vous... " Elle rit en m'ouvrant la porte:
- " Tu exagères! Je ne suis plus aussi belle qu'avant… " Elle me tira une chaise pour que je m'asseye dans sa cuisine. Je me jetais à ses genoux:
- " Ti amo, ma bella ragazza! " Elle rit de plus belle. Depuis mes nouvelles expériences, j'avais pris beaucoup d'assurance et j'étais devenu beaucoup moins timide. Je me laissais même à lui confesser mes lointains péchés de chair par contumace à son encontre - bien que les derniers n'étaient pas si vieux que ça, après tout… Je m'asseyais, comme elle me servait un petit verre d'une liqueur verte au goût étrange. Le plug et les coups de cravache se rappelèrent à moi et je m'efforçai de ne rien en laisser paraître:
- " Il faut que je vous avoue une chose: depuis tout petit, je suis amoureux de vous. Au risque de vous choquer, je me suis longtemps masturbé en pensant à vous… " Elle ne riait plus. Je n'aurais pas dû, j'ai été trop insouciant, et nous étions gênés tous les deux. Elle brisa le silence, l'air grave:
- " C'est gentil d'avoir pensé à moi, mais pourquoi tu t'es arrêté? " Elle rit. Quelle comédienne… Elle avait l'air assez coquine, pour une fleur de cimetière…
- " J'ai grandi. Et surtout, vos nouvelles activités sont moins… Heu… appétissantes. Surtout l'uniforme. "
- " Tu sais, j'aime toujours autant l'amour, malgré mon âge… Roland me délaisse. Il a dit qu'il me trouvait fade, sans attrait. Il préfère aller voir ailleurs. Il paraît -enfin, c'est sûr- qu'il fricote avec la veuve Chanier. "
- " Vous ne voulez pas le reconquérir? " Elle fit une moue désabusée:
- " Il n'a pas tort. Je ne me plains jamais, je me laisse marcher dessus… Il en a marre. La veuve Chanier, c'est autre chose… "
- " Il y a peut-être une solution. Vous avez un magnétoscope? " Elle eut un sursaut et se leva:
- " Oui! C'est pour ça que je t'ai fait venir. Les couleurs sont bizarres. Mais pourquoi tu me demandes ça? " Je finis mon verre, me levai à mon tour et la suivais dans le salon:
- " J'aurais quelque chose à vous montrer... Maintenant que je sais que vous êtes large d'esprit, ça pourrait vous intéresser. Et sauver votre couple. "

J'allumais la télé et le magnétoscope, il manquait la couleur rouge: le câble qui reliait les deux appareils était partiellement débranché. Le problème fut vite résolu, et je n'en fis même pas un commentaire. Je repensais fugacement à l'histoire de la prise de Denis en souriant…

Elle applaudit et me sauta au cou. J'en profitai pour l'embrasser passionnément en lui caressant les seins. Elle ne s'est pas débattue, mais dût voir l'enfer s'entrouvrir. Elle se recula en baissant la tête:
- " Non, il ne faut pas. Je suis mariée. Toi aussi. Ce n'est pas bien. "
- " N'y voyez pas de mal. J'en avais envie depuis si longtemps! J'ai appris qu'il ne fallait pas attendre que les choses arrivent, sinon, on peut attendre longtemps. Vous voyez, vous êtes encore très désirable. D'ailleurs, j'aimerais beaucoup que vous me fassiez une petite gâterie… " J'étais resté sur ma faim, après l'amour que j'avais fait à Diane. Elle me gronda:
- " À ton âge? C'est bientôt l'heure de manger! " Ou elle n'avait pas compris, ou elle jouait la comédie. Je penchais plutôt pour la deuxième solution: si je lui avais demandé une pipe, elle m'aurait dit que ce n'était pas bon pour la santé…

Je renonçai, et pris un ton solennel:
- " Il ne tient qu'à vous de récupérer votre mari. " Elle tordait ses mains, en proie à un terrible conflit intérieur.
- " C'est quoi, ta solution miracle? "
- " C'est de changer. Vous changer. C'est ce qui m'est arrivé il y a quelques jours, et depuis, le bonheur me tombe dessus. Je ne peux pas vous en dire plus. "
- " Je ne comprends pas tout, mais ça m'intéresse. " Elle marqua une pause, inquiète: " C'est pas une secte, au moins? " Je souris:
- "Non, non. C'est tout à fait personnel. Je vais y aller, maintenant. Je reviendrai avec la cassette, très bientôt. " Je l'embrassai à nouveau passionnément, et elle se débattit faiblement. Je sortis rapidement:
- " Ciao, bella! " Elle me fit un petit signe de la main en souriant. Je venais de lui faire retrouver ses vingt ans, pour quelques instants d'éternité…

Une autre femme chantonnait dans une autre cuisine: la mienne:
- " Salut ma gallinette des prés! Tu t'en es sortie, avec tes fauves? " Elle ne m'avait pas entendu arriver:
- " Ah! Te revoilà! Putain, t'as raison, c'est des monstres. Ils étaient mignons, mais ils se sont énervés parce que j'allais pas assez vite. Carlos a mordu dans le sac et il est parti en courant. Tout le monde a suivi et ramassait les morceaux qui tombaient. T'aurais dû voir ça, c'était tordant: on aurait dit un match de rugby! " Pour ma part, j'en avais assez vu:
- " Oh, tu sais, moi, le sport… " Elle se rappela qu'elle m'attendait impatiemment et m'enlaça, d'un air un peu inquiet. Ses beaux yeux gris, bleus les jours de beau temps, scrutaient mon regard:
- " Alors? " Mon visage se ferma:
- " Alors, c'est la guerre. Diane m'a engueulé et Denis m'a foutu son poing dans la gueule. " Elle blêmit en s'écartant de moi, la main sur la bouche:
- " Mon dieu, qu'est-ce que j'ai fait… " J'éclatai de rire à la vue de sa mine déconfite. Elle, beaucoup moins:
- " Putain, mais t'es con! Crâne de merde! Ça va pas, de me faire peur comme ça? " Elle finit par en rire aussi, mais un peu moins fort, nerveusement. Elle m'implora:
- " Vas-y, sérieux… "
- " Et bien, Diane était malheureuse. Elle a cru que je ne reviendrai pas parce qu'elle s'était soumise à toi. Ça, elle a adoré. Elle m'a même demandé d'en rajouter si tu devais remettre ça. Et elle m'a dit de te faire savoir qu'elle t'a obéi: elle s'est offerte à Denis toute la nuit. Lui n'était pas là, mais ils ont bien aimé nos prestations. Sois rassurée. " Elle l'était:
- " Ouf… Je peux te dire que ça me travaillait pas mal. Ce matin, au réveil, j'avais le souvenir de m'être bien amusée, mais petit à petit, tout -enfin, presque tout- me revenait. Là, c'était les boules… " Elle changea de sujet:
- " Je t'ai vu entrer chez Juliette. Elle avait un problème? "
- " Oui, des tombes à récurer, un mari à ramener au bercail, une prise de magnétoscope à renquiller… " Elle rit, les mains sur les hanches:
- " Vache! C'est un boulot pour Superman! T'as fait tout ça? "
- " Non, tu penses… Juste la prise. Mais j'ai quand même eu le temps de boire un coup, lui rouler une pelle et lui peloter les seins… " Elle rit en cassant des œufs:
- " T'es con… " Je la toisai d'un air tout à fait sérieux:
- " Parole. J'ai fait tout ça. " Elle rit de plus belle:
- " C'est pas vrai! Tu sautes sur tout ce qui bouge! " Je repensais à Denis:
- " Si ça peut te consoler, il y en a qui sautent surtout sur ce qui ne bouge pas. " Elle n'avait pas relevé, elle a dû croire que c'était un jeu de mots fumeux. Elle ne comprend pas toujours mon humour: C'est dommage, tant de talent perdu pour la postérité…
Je me penchais au-dessus des fourneaux pour voir ce que ma géniale et polyvalente Carole me préparait: Pour toute réponse, je ne reçus qu'un coup de cuillère en bois entre les deux yeux:
- " Ouste! Casse-toi! Je t'appellerai. Là, je suis en pleine création. " Je lui fis un bisou sur la bouche et me retranchais dans le bureau. Nous étions samedi, aucun de mes collègues ne travaillait. Je n'avais pas envie de faire exception et allumai mon simulateur de vol. À nous deux, vilains barbus…

Carole m'appela après une mission réussie -celle avec les pucerons- et deux crashes. Elle se colla amoureusement sur mon dos, comme à son habitude:
- " C'est prêt, ma petite salmonelle… Excuse-moi de t'avoir jeté comme ça, mais je voulais te faire une surprise. " J'éteignis mon ordinateur -j'avais bâclé mon énième enterrement- l'attirai sur mes genoux et l'embrassai passionnément. La routine, quoi... Je humai ses odeurs de cuisine sur son tablier et dans ses beaux cheveux de feu:
- " Ça sent bizarre… On dirait un peu de la cuisine de fast-food… Non, ça sent la pizza… " Mes yeux s'illuminèrent:
- " Tu as fait de la pizza, ma jolie couperose? " J'adore la pizza. Je préfère celle de la pizzeria de Nemours où nous avons nos habitudes, mais la sienne est… mangeable. Elle se leva en riant:
- " Tu es moins con que d'habitude, mais c'est pas ça… Amène ton gros cul par là, tu verras bien… " Je la suivis dans la cuisine. Elle me tirait par la main, je ne marchais pas assez vite à son goût. Ça faisait au moins deux fois qu'elle me disait que j'avais un gros cul. Je regardais mes fesses tout en marchant: c'était vrai que j'avais les fesses bien rebondies pour un garçon…

Je m'installai à table, prêt à me régaler. Quoi que ce fût, ça sentait relativement bon. Je dis relativement, car il y avait un mélange dissonant d'odeurs qui irritait mes subtiles narines. Carole me bouchait sciemment la vue sur ses activités aux fourneaux. Elle se retourna brusquement en me brandissant une grande poêle sous le nez: l'odeur venait incontestablement de là. Elle me fit joyeusement, avec une posture de meneuse de revue -de music-hall, pas de revue cochonne, comme Playboy ou Penthouse:
- " Tadaaa!!! " La poêle contenait une chose rosâtre, en forme de pancake. Je ne savais pas quoi dire… Ah si:
- " Ohhh! Une pizza Tatin! " Elle rit comme une baleine, c'est-à-dire avec élégance:
- " Ah! Le gros naze! Tu vois pas que c'est une omelette? Avec le changement de temps, les poules m'ont fait un paquet d'œufs d'un coup. C'est tout juste si j'ai pas eu la boîte avec. "

J'aime pas les omelettes… Ça me soulève le cœur. Et je dis ça parce qu'on est à table… Mais j'aime Carole et je ne veux pas la vexer. Toutefois, la couleur ne me semblait pas d'origine:
- " Dis donc, elles ont des hémorroïdes, tes poules, ou quoi? Ça vient d'où, ce rouge? " Pour toute réponse, elle me servit généreusement. Normalement, donc. Elle se servit également, goûta avec satisfaction et attendit mon verdict. Je mâchouillais un bout de sa… chose:
- " Ah ouais, c'est pas mauvais… C'est meilleur que ce que ça sent…C'est étrange. Vraiment étrange… " Carole était un peu déçue de ma réaction. Elle avait cru que j'allais crier au génie, mais c'est toujours comme ça quand elle se sert de moi comme cobaye: je reste circonspect, c'est plus fort que moi. J'ai déjà été échaudé…

Je continuais ma dégustation. Je commençais à isoler les arômes, assez forts. La texture était très agréable, très aérée:
- " Bon… Il y a des œufs… " Carole soupira d'un air las:
- " C'est un bon début… "
- " …des herbes à pizza, de la tomate… concentrée, des champignons, et ce goût de dessous de bras, ce doit être du lait de chèvre. Et c'est très bon, la première surprise passée. " Je remontais dans son estime:
- " Ah mais bravo! Alors là, tu me scies les pattes. Mais c'est pas de la tomate concentrée, c'est du ketchup. Tu n'en étais pas loin. D'ailleurs, je vais appeler ça une omelette au ketchup. " Elle se releva pour servir les pommes de terre rissolées pendant que je m'occupais de la salade et du vin. En fin de compte, le temps que mes papilles s'habituent, et le tout ensemble, j'ai trouvé ça très bon. J'en ai même repris, c'est pour dire...
- " Ma chérie, tu es vraiment une perle, tu me donnes envie de t'enfiler. " Elle sourit poliment à mon compliment:
- " Je suis désolée, mon amour, mais je crois que tu me l'as déjà faite, celle-là. " J'étais consterné:
- " Ah? Ah bon ?... Mon dieu, je vieillis… Je commence à radoter! "

Ça faisait un petit moment que j'étais assis, mon plug et mes coups commençaient à m'indisposer. Inconsciemment, je me trémoussais de plus en plus sur ma chaise. Carole s'en aperçut:
- " Qu'est ce qu'y a? T'as des vers? " Je la rassurai:
- " Non… des alexandrins, tout au plus…Je me suis pris encore quelques coups sur les fesses… " Elle était contrariée:
- " Encore! Il va falloir qu'elle se calme, Cruella! " Qu'on joue avec ton cul, d'accord, mais pas comme ça. Montre. " Je baissai mon pantalon pour lui dévoiler mes fesses.
- " Ouais, t'es encore bien rouge… Mais c'est quoi ce truc, encore? " Elle tapotait mon plug du bout du doigt.
- " C'est mon plug, je t'en avais parlé. C'est pour me rendre plus…accessible. " Elle était songeuse:
- " Ah ouais? Moi, je vois pas l'intérêt. Si j'étais concernée, je préfèrerais un petit cul bien serré à un cul visité par un éléphant. Je sais que ce qui t'excite quand tu me prends par là c'est que tu es obligé de me forcer un peu pour entrer en moi. Enfin… À moins qu'ils te rentrent dedans à plusieurs… " Elle n'avait pas tort. Je me demandais ce qu'allait en penser Denis…

J'attrapai une pêche pour mon dessert:
- " Je finis et j'y retourne. Denis doit être rentré, il termine à midi. Diane m'a demandé de venir pour le dessert. " Elle me fit son sourire coquin:
- " Tu vas faire le banana Split? "
- " Presque! Tu n'as qu'à ramener Mélanie, j'essaierai de revenir assez vite. " Elle prit un air ingénu:
- " Tu n'as qu'à simuler. C'est dingue le temps que je nous fais gagner quand je simule… "
- " Tu es gentille, mais ça ne marche pas avec eux. " Un peu, quand même…

Je partais rapidement après avoir embrassé ma chère épouse. Je lui laissais les corvées culinaires, mais en contrepartie, je faisais le ménage. Elle faisait ce qu'elle voulait, et si je n'en faisais pas assez à son goût, elle savait bien me le faire savoir…

J'entrais subrepticement par l'office qui débouchait dans la cuisine. Ils étaient encore à table, dans la salle à manger attenante au salon. Il fallait que Denis me laisse le passage: il avait vue sur l'escalier. Heureusement Diane me vit attendre dans la cuisine: elle débarrassa des assiettes et vint me retrouver. Elle comprit le problème et attira Denis dans la cuisine, pendant que je faisais le tour: on avait accès à l'escalier de deux manières: en passant par la cuisine ou par un couloir qui menait à son bureau. Je gravis silencieusement les marches et m'enfermai dans ma chambre. Diane -ou Denis- y avait déjà monté -mais pas remonté- mon joli petit meuble médiéval. J'espère qu'ils ne voulaient pas s'en servir tout de suite, j'avais un programme chargé. J'en avais touché quelques mots à Diane à son oreille, j'espérais qu'elle aurait compris…

Je me plongeais dans les cartons. Je n'en avais encore pas vu grand-chose. Je jetais mon dévolu sur la tenue de soubrette, mon plus grand fantasme. Il n'y avait pas de perruque avec, je pris celle rangée avec la tenue d'infirmière. Malheureusement, j'avais mes éternels sous vêtements blancs. Ça jurait trop. Je me rabattais sur la tenue de cuisinière: elle ressemblait à celle de soubrette, mais blanche à rayures verticales bleues, une mignonne charlotte remplaçant le petit chapeau blanc. Je m'apprêtais, mais fis l'économie de ma culotte, de toute façon plus présentable. Il me fallait de la lingerie d'urgence.

Je tendais l'oreille: ils en étaient au café. Je descendis doucement. Denis ne me voyait pas, il était tourné maintenant vers Diane, assis côte à côte. Je me postais à côté de lui, les mains jointes sur mon tablier, les yeux baissés. Diane continuait à capter son attention, d'une voix lascive:
- " Mon chéri, tu as aimé, cette nuit, la façon dont je me suis offerte à toi, entièrement soumise? "
- " Oh oui, ma zibeline… Bien que j'aurais aimé un peu plus de fantaisie, et que tu te sois vraiment donnée entièrement. Tu sais ce dont j'ai vraiment envie… " Eux aussi usaient de petits noms amusants. Elle raffermit le ton, tout en restant sensuelle:
- " Tu sais qu'il en est hors de question… Essaie de te contenter de ce que je te donne de bon cœur. D'ailleurs, j'ai un cadeau pour toi. Il t'attend. " Elle donna un coup de menton dans ma direction. Je ne vis pas la réaction de son époux, je regardais mes pieds. Par contre, sa voix étranglée par l'excitation ne trompait pas:
- " Mmm… Qu'elle est sexy, comme ça… "
- " Et toute à toi. Je l'ai préparée pour ton plaisir. Viens ici, Alicia. " Je me plaçais entre eux et Diane s'écarta un peu pour me laisser la place. Denis releva mon menton pour admirer mon visage:
- " Tu es vraiment jolie… " Il m'embrassa en glissant sa main sous ma robe. Il aimait bien mon sexe, mais ne l'avait encore que caressé.

Il dégrafa son pantalon. J'allais m'agenouiller mais Diane retint mes hanches:
- " Non. Penche-toi. " Je m'affairais sur le sexe de Denis. Elle ouvrit ma croupe pour dégonfler mon plug en un bruit d'air qui éveilla la curiosité de son mari. J'en éprouvai un grand soulagement, il commençait à me peser.

Elle vérifia mon état du bout de ses doigts et me retira de son époux:
- " Va t'allonger sur le canapé. Et fais comme je t'ai dit. Fais-nous plaisir. " Je suppose qu'elle faisait allusion au penchant morbide de Denis. Je m'écroulai d'un coup sur le sofa, foudroyée, le bras droit pendant au sol, la tête sur le côté. C'était mon meilleur jeu de scène quand je faisais du théâtre: les morts en tout genre, violentes de préférence. Je ne sais pas si mon improvisation était la bienvenue, mais Denis tournait déjà autour de moi comme un vautour. Il prit ma main qui retomba, inerte. J'avais les yeux fermés, je ne pouvais que deviner ce qui se passait. Il se débarrassa fébrilement de ses vêtements, s'agenouilla à côté de moi et m'embrassa, en forçant le passage avec sa langue. Il me caressa le visage et frotta ma main sur son sexe bien dur. Je sentais ses doigts pénétrer ma bouche et écarter mes mâchoires. Je les laissais dans la position qu'il avait choisie, laissant un filet de salive s'écouler sur ma joue. Il attira ma tête au bord du canapé et pénétra ma bouche ouverte. J'essayais de ne pas l'irriter avec mes dents, sans toutefois esquisser le moindre mouvement, sauf quand je le sentais trop profondément. Là, je n'y pouvais rien, c'était un réflexe, mais je ne crois pas qu'il s'en rendait compte. Diane s'était rapprochée et devait lui caresser les épaules. Elle n'aimait pas servir de support aux fantasmes de son mari, mais tout me laissait à penser qu'elle prenait un grand plaisir à y participer. Ça devenait un peu glauque, mais tant qu'on fait de mal à personne…

- " Je l'ai tuée pour toi. Elle se refusait à toi, cette mijaurée… Maintenant, tu peux lui faire les pires outrages, elle ne pourra plus se plaindre. " Diane soupirait profondément. Elle était plutôt émoustillée par notre jeu. La connaissant, elle devait se caresser… Denis sembla apprécier la participation de son épouse dévouée: Il jouit brutalement en moi et se retira assez rapidement. Je restais la bouche ouverte, bavant abondamment sur le canapé en cuir. Je n'avalai pas, bien sûr… Diane fut séduite par la scène que j'offrais et me pris en photo. Elle nettoya ensuite et me plaça une serviette de table sous la joue.

Je laissais un peu de lumière filtrer entre mes paupières. Je voulais quand même voir ce qu'ils faisaient autour de moi. Elle embrassa son homme ave passion:
- " Alors, mon chéri, c'était bon, comme ça? " Denis était éperdu d'amour:
- " Oh oui, ma chérie! C'est le plus beau cadeau que tu m'aies fait, après la nuit dernière, bien sûr. Je croyais que mon vice te choquait… "
- " Disons que je n'apprécie pas la place du mort. Tu pourras me faire la même chose quand je serais raide. Ce sera mon cadeau d'adieu. " Il rit:
- " Je ne crois pas que j'aurais le cœur à ça… Et puis, je ne suis pas pressé. Dis, c'est quoi, le truc que tu lui as enlevé? C'est ça, ton plug dont tu me parlais? "
- " Oui. Je lui ai mise ce matin. Je me suis dit qu'une morte ne devait pas opposer trop de résistance... Tu devrais rentrer dedans comme dans du beurre. Dès que tu en auras de nouveau envie, bien sûr… " Il semblait un peu déçu:
- " J'aime bien forcer un peu mon passage, quand même. Du moment qu'elle ne bouge pas… " Diane embrassa de nouveau Denis en caressant fiévreusement son sexe humide, et rapidement revenu en érection. Il avait d'étonnantes facilités pour récupérer, d'après ce que j'ai pu en voir jusqu'à présent... Et un solide appétit. Il releva ma robe courte et caressa mes fesses. Je sentais qu'il parcourait du doigt les marques rouges qui les zébraient. Diane commenta:
- " Oui, elle m'a encore obligée à la punir. Elle a avoué qu'elle me désirait et qu'elle voulait me faire l'amour… Quelle effrontée… " Denis ne partageait pas trop les goûts de son épouse:
- " Vas-y doucement, tout de même. Un coup par-ci par-là, d'accord, mais pas trop souvent. Je sais que tu prends ton pied comme ça, mais ralentit un peu. Moi, je la veux surtout pour le sexe. " Elle fit de la petite voix d'une fillette prise en faute:
- " D'accord, je le ferais plus. Enfin, moins souvent. Moi aussi, j'adore le sexe avec elle, tu sais... " Denis s'allongea sur moi et me pénétra très facilement. Trop facilement. Il ressortit après une dizaine d'allées et venues et en fit part à Diane:
- " Elle est trop ouverte, c'est trop facile. La prochaine fois, ce sera pas la peine. Je l'ai forcée, avant-hier, j'ai adoré. " Diane était triste et déçue:
- " Je suis désolée, j'ai tout fait rater… " Il l'embrassa:
- " Mais non! C'est bon quand même…Et ton geste me touche beaucoup. Si tu veux, on va faire l'amour. Ça m'a donné très envie de toi, tu sais... Mais cette fois, pour te montrer que je t'aime et pour te remercier de tout ce que tu as fait pour moi, c'est toi qui diriges. " Elle semblait enchantée:
- " Oh oui! Moi aussi, j'en ai très envie! Mais va te laver avant. Je ne veux pas passer après elle. Surtout avec ce que tu lui as fait.. " Denis s'étant absenté, Diane en profita pour refaire quelques clichés avec mes fesses dénudées. J'étais toujours morte... Elle me glissa à l'oreille:
- " Tu ne bouges pas d'un cheveu jusqu'à ce qu'on redescende. J'essaierai de faire vite. J'ai appelé une copine qui tient une boutique de lingerie, elle nous attend à trois heures et demie. À tout de suite… " Denis était sorti de la salle de bain, à l'étage. Elle courut le rejoindre en montant les escaliers comme une dératée, une vraie gamine. L'amour donne des ailes… J'étais heureuse de servir de ciment à leur couple.

Je repensais à Carole: je lui avais dit que je rentrais tôt, je crois que c'était raté. Je commençais à somnoler quand j'entendis l'orgasme tonitruant de Diane. Celui de Denis portait moins, sa voix étant plus grave. Quelques minutes plus tard, ils étaient redescendus, enlacés, et m'admiraient, figée dans une mort provisoire. Denis était sous le charme. Il faut être un peu pété du casque pour s'émouvoir devant un corps profané de la sorte, mais enfin, c'était son trip, et j'avoue que ce nouveau rôle ne me déplaisait pas. Au moins, ce n'était pas fatigant. Diane commentait:
- " Tu vois, elle est restée comme tu l'as laissée, ouverte et soumise. Elle a encore la bouche pleine de ta semence… " Denis eut un frisson:
- " Arrête, chérie, je crois que je vais encore en avoir envie. " Il me tapota les fesses, rabattit ma robe et me caressa la joue:
- " C'est bon, Alicia, c'est terminé, tu as merveilleusement bien joué ton rôle. Je t'aurais bien prise, mais je ne te sentais pas assez à mon goût. J'espère que tu ne m'en veux pas pour ça… " Je me relevai et ravalai ma salive -entre autres - et repris ma posture soumise.
- " Non, maître, je suis heureuse de vous avoir satisfait. " Il me toucha l'épaule:
- " C'est bon, tu peux aller te changer " Diane l'arrêta:
- " Pas tout à fait. Essaye de t'habiller décemment, je t'emmène en ville. On va faire du shopping. Et dépêche toi. " Je montais me changer. Après un brin de toilette, je remis les vêtements que je portais lors de ma première sortie au " Lolitas ", ma culotte brodée, mon soutien-gorge rembourré et les escarpins noirs. Je gardai la perruque noire.

Je retouchai mon maquillage -Diane ne m'a plus fait de remarque à ce sujet, je devais me débrouiller suffisamment bien à son goût. J'allais redescendre mais elle fit son entrée:
- " Dis, au sujet de nos achats… Ça me gêne de te demander ça, mais j'attends une rentrée d'argent. Ça te dérange pas de m'en avancer un peu, en attendant? " Je la pris par la taille:
- " Tu plaisantes, c'est pour moi, je paye. C'est déjà bien que tu t'en occupes avec moi… " Elle regarda ma tenue:
- " C'est gentil… Tu es pas mal, comme ça, les jambes nues… Je vais te donner une veste en lin, ça fera plus habillé. J'espère qu'elle t'ira… "
- " À vrai dire, je te l'ai déjà piquée, quand je suis sortie. J'espère que tu ne m'en veux pas… " Elle rit:
- " Mais non, tu as bien fait! Allez, on y va… " Elle attrapa sa veste et me la tendit. Je lui donnai mes papiers, je n'avais pas mon sac à main.

J'avais failli oublier Carole:
- " Il faut que j'appelle mon épouse, elle va m'attendre. Je peux? "
- " Bien sûr! Je t'attends dans la voiture. " J'appelai donc Carole:
- " Désolé, chérie, mais je ne serais là que vers cinq heures… "
- " T'inquiètes pas, j'ai eu Mélanie, elle est à fond dans son ménage et elle était en pleine discussion avec Paul. Elle est vachement intéressée et elle m'a dit qu'elle viendrait vers quatre heures et demie. Moi, je dois préparer mes affaires pour demain matin. Te biles pas, et amuse-toi bien. Et fais-nous d'autres films rigolos! "
- " Je suis en plein tournage. Je fais la nature morte… Je t'expliquerai. Bisous! Je t'aime… "
- " Moi aussi je t'aime, mon choupinou… Beaucoup. Bisous… "

Diane conduisait l'Audi, vite et mal. Elle me faisait un peu peur… Elle m'expliqua ce qu'elle avait projeté:
- " Quand j'avais ma petite échoppe d'antiquaire, en ville, j'avais pris l'habitude de manger avec une voisine commerçante, qui, elle, faisait dans la lingerie. Nous nous sommes liées d'amitié, mais depuis, je ne l'ai pas revue. Il faut dire que je ne suis pas une cliente assidue de ce genre de boutique, tu as pu t'en rendre compte… Je me suis souvenue d'elle, et je l'ai rappelée. Je lui ai exposé notre problème, elle m'a dit qu'elle était fermée, en vacances, que c'était calme en ce moment, mais qu'elle voulait bien nous recevoir quand même. C'est pour ça que je me dépêche, je ne voudrais pas la faire attendre. "
- " Tu avais une boutique en ville? "
- " Oui, jusqu'à l'année dernière, à peu près. Mais j'étouffais, entre mes bibelots. Ma nouvelle activité est bien plus lucrative, et plus plaisante. De toute façon, je n'avais plus la patience d'attendre les clients. Je préfère leur sauter dessus. " Je la regardais d'un air amusé. Elle se justifia, se rendant compte de l'ambiguïté de ses propos:
- " C'est une image… Toi, tu n'es pas une cliente… " Nous arrivions, juste à l'heure: ce n'était pas la peine de tutoyer les fossés... Avant de descendre, Diane posa la main sur ma cuisse:
- " Maintenant, fais-moi honneur. Reprends ton rôle d 'esclave devant mon amie. Je lui ai expliqué qui tu étais vraiment, et le rôle que tu jouais. Tu l'appelleras " madame ", lui répondras, mais sans plus. Si elle t'importune trop, je serai là. Allons-y, c'est encore à cinq cents mètres. " Dans la rue, je pris une allure relativement normale. Pas question de marcher les yeux baissés, les mains jointes… La boutique de lingerie -Sulfura, tout un programme- était fermée.

Nous poireautions depuis dix bonnes minutes quand une femme d'une quarantaine d'année, genre Bobi -bourgeoise bimbo- arriva sur nous. Elle était très snob et maniérée, on aurait dit un travelo de boulevard… Beurk. Elle fit la bise à Diane, en essayant de ne pas se salir. On aurait pu croire qu'elle faisait la bise à un éboueur maghrébin* venu pour les étrennes. Quelle copine… Je l'aurais bien envoyée chez Tata Gisèle pour une rééducation anale intensive…

Elle s'appelait Hélène. Elle jeta un œil curieux sur moi, et fit d'un air dédaigneux et supérieur -à vrai dire, le seul que je lui aurais connu:
- " C'est ça, ta… chose à habiller? " J'avais déjà envie de claquer cette connasse. La retourner contre le mur et lui composter l'opercule. Mais je suis une Gentlewoman… Diane me présenta:
- " Oui, elle s'appelle Alicia. Elle a besoin de lingerie. Beaucoup de lingerie. " La requine sourit de toutes ses dents et se dit qu'elle ne s'était pas dérangée pour rien: elle pourrait rester une semaine de plus à Saint Barth…

Elle devint tout de suite plus sympathique, à titre commercial, bien sûr. Elle ouvrit le rideau de fer au minimum pour bien signifier que ce n'était pas vraiment ouvert, alluma la lumière et referma la porte à clé. Comme beaucoup de boutiques de ce genre, la vitrine ne laissait pas apparaître l'intérieur de la pièce, juste quelques modèles exposés. D'ailleurs, ils avaient tous étés retirés pendant la fermeture. Je me tenais en position d'attente, comme me l'avait enseignée ma maîtresse. Hélène s'enquit de mes goûts:
- " Qu'est ce que mademoiselle recherche exactement? " Diane répondit pour moi:
- " Je voudrais deux collections identiques, une en noir et une en blanc. Il nous faudrait donc une guêpière, un porte-jarretelles, des bas - plusieurs modèles, des culottes, des soutiens-gorge sexy, à balconnets, rembourrés si possible. Elle a une petite poitrine, on peut la rembourrer beaucoup? " Eh bien, je comprends pourquoi elle m'avait demandé une avance…
- " J'ai des prothèses en silicone à placer sous les seins, c'est ce qu'on fait de mieux dans le genre, question sensations et discrétion. On peut gagner deux bonnets, mais si je puis me permettre, mademoiselle a déjà de jolis seins… " Diane ne me laissa pas longtemps profiter du compliment:
- " Ils sont déjà rembourrés. "
- " Ah… Il faudrait que mademoiselle se déshabille pour que je prenne ses mensurations… " Son obséquiosité de croquemort commençait à me taper sur les nerfs… Je me déshabillai complètement, et me tenais nue devant elle. Elle avait arboré un sourire moqueur en lorgnant le cœur brodé sur ma culotte, mais il s'était figé quand elle en vit le relief et ce qu'il signifiait. Diane n'avait pas dû tout lui dire, à mon avis, et sa courroie de transmission patinait:
- " Ah! Mais… Mais… Je vois que vous êtes un homme! Ça ne va pas du tout! Ce… Ce n'est pas une maison de pervers, ici! " Diane s'énerva:
- " Sers-nous, et ne fait pas ta chaisière outragée! Ne regarde pas entre ses jambes. Avec les horreurs que tu m'as racontées, ça te va bien! " Chouette! Des secrets graveleux! J'adore!

Hélène prit mes mesures -en détournant les yeux de mon sexe monstrueux- et nous guida vers plusieurs modèles, après m'avoir laissé me rhabiller avec soulagement. Elle avait une grande collection, et Diane me laissa choisir. Ce fut assez long, mais nous avions fini par faire notre choix: nous avions les mêmes goûts. Je sortis de ma réserve pour demander à Hélène:
- " Vous auriez la même chose pour Diane? En noir, uniquement. " Diane cria:
- " Mais non, t'es fou! Tu vas te ruiner! "
- " Pas fou. Folle. Ça me fait plaisir. Pense à Carole, comme elle était désirable dans sa guêpière. Pense aussi au plaisir de Denis, quand il te verra dans ta tenue sexy… " Hélène reprit son sourire moqueur. Elle devait imaginer ma grosse maîtresse boudinée dans sa belle lingerie… Diane céda. Elle n'avait pas trop lutté, quand même. Elle devait en avoir un peu envie:
- " Bon, d'accord, mais c'est une folie. "

Diane se retrouva en culotte, seins nus -elle n'avait toujours pas de soutien-gorge. Hélène prit ses mensurations -elle avait tiqué en voyant les marques bleues qui dépassaient de son slip, et partit en réserve chercher notre bonheur : les tailles peu usitées n'étaient pas en rayon. Elle revint, les bras chargés de paquets:
- " J'ai tout, mais pas les bas classiques, je suis en rupture. Je te mets des coutures à la place? " Je répondis à la place de Diane:
- " Oh oui! J'adore ça! C'est diablement sexy, les bas coutures! Mettez m'en aussi, mais que des noirs. " Hélène me fit un sourire mi-amusé, mi-dédaigneux, d'un air de dire " n'importe quoi… " Tu penseras à nous quand tu te feras griller les miches sous les tropiques, conasse…

Ce coup-ci, on avait tout. Hélène nous fit un prix d'amie. Heureusement, ce n'est pas donné, ces petites choses. Il y en avait pour mille deux cent soixante-quatorze euros. Avec la remise, je m'en suis sorti à mille cent soixante euros. Hélène me fit la bise, et s'excusa. Cela aurait été dommage de froisser une si bonne cliente… Après tout, c'est moi qui ai payé. Elle était même agréable:
- " Excuse ma réaction -je peux te tutoyer? - mais j'étais loin de me douter que tu étais un garçon. Tu es vraiment très jolie. Tu peux passer quand tu veux, pour jeter un œil sur les nouveautés. Je fais aussi des défilés de lingerie pour mes meilleures clientes. N'hésite pas! Rappelle-moi en septembre, j'en ai un de prévu. C'est très sympa. Bien sûr, tu pourras venir aussi, Diane… " …Malgré ton gros cul.

Nous laissions là Hélène à son rideau de fer, et regagnions la voiture, chargées de paquets. Ce n'était pas bien lourd, d'autant plus que j'avais été soulagé de plusieurs centaines d'euros. Une fois dans l'Audi, Diane m'embrassa passionnément. Un passant se retourna en nous voyant et manqua de se manger un réverbère.
- " Merci, mon amour… Je saurais te récompenser. Je te dirai tout à la maison. "

Elle roulait encore plus vite, mais aussi mal. Il était cinq heures moins le quart: le temps passe vite quand on s'amuse… Je brûlais de questionner Diane sur son amie:
- " Dis-moi, c'est quoi, son secret rigolo, à la belle Hélène? " Elle serra nerveusement son volant :
- " C'est pas joli-joli. Rien d'officiel, mais il y a quelque temps, je ne sais pas si tu t'en souviens, il y a eu un scandale ici. Une histoire de ballets roses. "
- " Non, je ne m'en souviens pas. Je ne devais pas être déjà là. "
- " Eh bien, elle aurait reçu des messieurs, et même des dames avec des petites filles dans sa boutique. Elle s'occupait de leur trouver de la lingerie fine. Pauvres gamines… À mon avis, elle n'y voyait que le côté financier. Elle faisait payer le prix fort, vu les tailles. Elle s'était vantée d'avoir amassé un joli pactole. Je ne l'ai plus entendue après la publication du scandale, mais elle n'a pas été inquiétée. Je ne crois pas que le fait de vendre de la lingerie à des enfants soit répréhensible. À part ça, comment tu la trouves, ma copine Hélène? " Je lui fis un sourire en coin:
- " Je peux être grossière? " Elle rit:
- " C'est à ce point? "
- " Assez, oui. Moi, j'étais un travelo pathétique jusqu'à ce que je sorte ma carte bancaire, et toi, sans vouloir te vexer, une grosse qui se croit et veut être sexy. " Je n'aurais pas dû dire ça. Elle me demanda tristement:
- " C'est ce que tu penses aussi? "
- " Mais non, bien sûr que non! Denis et moi adorons tes formes épanouies! Et j'oubliais Carole. Elle est carrément dingue de toi. " Là, je m'avançais peut-être un peu... Elle était rassurée:
- " Ah bon… Parce que je suis pas un canon. Je serais même plutôt du genre boulet… "
- " Arrête de te rabaisser. Pense à l'amour que je t'ai fait ce matin. J'en ai encore tout mon désir pour toi dans les bourses. " Elle me caressa le genou:
- " C'est vrai que tu n'as pas joui… Je m'occupe de toi en rentrant. "
- " Ce n'est pas la peine. Seul votre plaisir compte pour moi, maîtresse. " Elle me caressa avec plus de fougue:
- " Quand je t'ai embrassée, je t'ai dit que j'allais te récompenser. Tu verras. Maintenant, tu te tais jusqu'à la maison. Obéis. " Ce n'était pas plus mal ainsi: Elle aurait une chance de rester concentrée et d'éviter les platanes.

À suivre dans " La carotte Nantaise 13: Surprise sur prise. "



* En Inde. Ne pas confondre avec la ville homonyme du Pakistan.

** Contrairement à elle, j'ai un immense respect pour tous ces humbles travailleurs.

 

ŠLE CERCLE BDSM 2008