Histoires Des Invités

 

La Carotte Nantaise 13

Claude D'Eon

 

CHAPITRE 13: SURPRISE SUR PRISE.

Nous montions les paquets à l'étage. Diane cacha ses emplettes sous son lit: elle ne voulait pas que Denis, bouclé dans son bureau, ne se doute de quelque chose. Elle s'enferma avec moi dans ma chambre et me fixa d'un air trouble:
- " Change-toi, maintenant. " J'étais déjà en train de me démaquiller rapidement: les filles devaient m'attendre depuis un moment, maintenant… Diane attendait en silence, d'un air grave. Elle me rendit mon portefeuille comme je me mettais un dernier coup de peigne, pour le principe, vu la longueur de ma crinière de mâle…

Elle m'attira sur le lit et s'assit à côté de moi:
- " Luc, je suis très content de toi: tu m'as très bien servie, au-delà de tout ce que j'aurais pu espérer. Tu mérites une récompense. La récompense suprême… " Je fis d'un air timide et embarrassé:
- " La légion d'honneur, maîtresse? Non, vraiment, c'est trop… " Elle sourit en me frappant la poitrine du revers de la main, un peu agacée quand même que je lui brise ses effets:
- " Idiot… Le plus beau cadeau, pour un esclave, c'est la liberté: je t'affranchis: Tu es libre. " Je restai sans voix. Je bredouillai enfin:
- " Mais… Mais non, je ne veux pas! Pourquoi? Je ne vous plais plus, maîtresse? " Elle sourit:
- " Ce n'est pas fini. Je fais de toi mon amant, mon étalon. Tu pourras me prendre quand et comme tu le désires, autant de fois que tu voudras. Je deviens ton jouet sexuel. " Je ne comprenais toujours pas:
- " Mais je ne serais plus jamais votre esclave? Je n'aurais plus le plaisir de vous servir? " Elle souriait toujours:
- " Non, c'est terminé. A présent, j'ai Alicia… Et j'ai bien envie de lui apprendre les bonnes manières, à cette petite conne. Maintenant, cesse de m'appeler maîtresse. Ce sera le dernier ordre que tu recevras de moi. "

Elle changea d'attitude et pris une pose lascive en dégrafant son corsage. Elle fit jaillir sa poitrine nue:
- " Maintenant, monsieur, il est temps que je vous donne du plaisir… " Elle ouvrit le pantalon que je venais de mettre -si j'avais su- m'allongea sur le lit d'une pichenette et se jeta sur mon sexe. Elle l'avala goulûment et me le caressait de ses seins. Je ne résistais pas longtemps à son traitement et jouis rapidement dans sa bouche en grognant et en maintenant sa tête. Je la laissai se retirer: elle avait les joues gonflées et cherchait à attraper un mouchoir sur ma table de toilette: je n'étais pas d'accord:
- " Donne-le-moi, plutôt! " je l'attirai sur moi et l'embrassai à pleine bouche en lui caressant les seins: elle semblait adorer ça… Je suis comme Carole, je n'aime pas gâcher.

Diane se releva:
- " Excuse-moi, mais j'ai certaines limitations. Je n'avale toujours pas… " Je me rajustai rapidement. Il va falloir que je fasse tomber ses tabous un par un:
- " C'est pas grave… Maintenant, désolé, mais il faut que j'y aille. "

Je suis allé jusqu'au bureau de Denis: comme je l'entendais râler en parlant tout seul derrière la porte, Diane, qui me suivait, me fit signe de ne pas le déranger: il était en train de mettre de l'ordre dans ses activités de la semaine… Elle me suivit jusqu'au portail et me fit la bise: pas question de se rouler des pelles dans la rue. Déjà que nos va-et-vient devaient attirer l'attention dans le village…

Ouissecasse vint m'accueillir à la porte en ronronnant. Je le pris dans les bras et me mis en quête de mon épouse. Je la trouvai sur le lit avec Mélanie, elles regardaient " Dominique à la recherche des enfants perdus. " Carole arrêta le magnétoscope et me gronda:
- " Putain, prends ton temps, surtout! Nous, on a que ça à faire, de t'attendre! " Je restai impassible et fis d'un air totalement sincère:
- " Je suis confus, ma chère, je suis allé faire des emplettes avec Diane, et en rentrant, nous avons été pris dans une tempête de neige… " Carole se calma et me fit en souriant:
- " Ah bon, dans ce cas, si tu as une bonne excuse, je ne dis plus rien... " Mélanie s'était levée et faisait le tour du lit pour me saluer:
- " Ah, mais tu es là, Mélanie! Je ne t'avais pas vue, derrière le lit! " Elle n'aimait pas que je la taquine au sujet de sa taille. Elle avançait vers moi, un petit sourire agacé aux lèvres. Elle était très jolie : l'amour l'avait transfiguré, je lui en fis part:
- " Mais tu es belle comme un astre! " Mélanie se méfiait -à juste titre- de mes compliments:
- " Ça m'étonne… En fait d'astre, je croyais plutôt que tu me trouvais conne comme la lune… " Je la rassurai, avec un grand sourire:
- " Ah! Mais ça n'empêche pas! Tu es belle comme une étoile… " Elle attendait que le couperet tombe:
- " Laquelle? Le dragon? La petite ourse? " Je secouais la tête, l'air condescendant:
- " Non, ça, ce sont des constellations… Je pensais plutôt à une étoile… À une naine brune. " Mon trait d'esprit tomba à plat, elle ne connaissait pas cet objet céleste:
- " C'est quoi, ce truc? Ça existe, au moins? " Je pris la patte de W pour souligner mon discours, lui faisant faire de grands gestes éloquents. Lui, il s'en foutait:
- " Mais oui, bien sûr! C'est un résidu stellaire, une vieille étoile qui… " …est en train de mourir. En effet, ce n'était pas drôle. J'aurais dû rester à " naine brune ". J'essayais de retomber sur mes pattes:
- " …qui est toute petite et très lourde, comme toi… " Elle faisait quand même la gueule. Pourtant j'avais fait un effort…

Je posais W, qui était décidément un bien piètre orateur. Je la pris dans mes bras, lui fit la bise et un gros câlin:
- " Pardonne-moi, tu es réellement très jolie. Je suis vraiment trop con, par moment. " Elle me sourit en me tapotant la joue:
- " Mais non, mais non, allons… Pas par moment, tout le temps! " Elle m'avait bien mouché… Nous nous sommes tous mis à rire. Je lui caressai la joue du plat de la main:
- " Tu as raison, je suis irritant. Tu sais, malgré toutes les horreurs que je te débite, je t'aime bien. Et puis, je sais tellement de choses sur toi… " Elle se raidit et désigna Carole du pouce:
- " Je suppose qu'elle t'a raconté mes petites aventures? " Je lui souris tendrement:
- " Oh, tu sais, Carole n'a jamais gardé un secret. Et de toute façon, je ne te juge pas. En revanche, tu avais raison quand tu disais que j'étais un petit trou du cul prétentieux… " Mélanie blêmit. Elle se souvenait vaguement d'avoir dit ça, mais où, quand et à qui…
- " Qui c'est qui t'a raconté ça? C'est Carole? "
- " Non, mais je le sais de source sûre. Je te dirai bientôt de qui je le tiens. " Carole agita son index dans ma direction, en s'adressant à son amie sur un ton véhément:
- " Tu vois ce que je te disais? Avec lui, on saura tout, mais tout à l'heure, maintenant c'est trop tôt. Ça commence à me casser les couilles! " Je ris doucement:
- " Je suis vraiment désolé de défigurer ton anatomie, ma chérie... " Carole se calma aussitôt et nous rappela l'ordre du jour d'un air attristé:
- " Dis, mon trésor, j'ai voulu regarder la cassette avec Mélanie, mais on ne l'a pas trouvée... " Ma ruse avait fonctionnée:
- " Normal, je l'ai cachée. Je ne voulais pas que vous commenciez sans moi. Vous comprendrez après. " Carole ne s'énerva pas, à ma plus grande surprise. Elle fit tout de même à son amie, d'un air hautain:
- " Oui, môsieur a des petits secrets à tiroirs dont lui seul a la clé. Grrr… " Elle faisait mine d'étrangler mon double imaginaire. Lui, tant qu'elle veut. Elle m'avait déjà fait tourner de l'œil en me serrant le kiki, une fois… Je détournai son attention:
- " Ce serait mieux de regarder tous sur le lit, plutôt que dans le salon. Vire ta daube à rallonge du magnéto, je reviens. "

J'allai chercher la cassette dissimulée avec celles que j'avais faites de mes meilleures missions sur mon simulateur de vol. J'étais sûr qu'elle ne mettrait jamais son nez dedans: je lui avais déjà fait voir un quart d'heure de mes exploits éblouissants, et elle s'était barrée en courant. Chacun son truc. J'étais un peu vexé, quand même, je dois bien l'avouer…

Elles étaient déjà retournées sur le lit en m'attendant quand je mis la cassette dans le lecteur. Je me suis jeté entre elles pour me faire une petite place: elles se tenaient assez serrées…

Le film démarrait. Mélanie masquait sa nervosité par des petits gloussements et des commentaires à tout propos. Carole n'était pas en reste et lui faisait la réplique. Mélanie a eu du mal à reconnaître nos voisins: elle devait être loin de se douter qu'un tel lieu de dépravation se trouvait si près… Elle avait apprécié notre scène d'amour entre garçons, mais la conduite de Diane l'a plutôt troublée:
- " Eh bien, comment elle te cause… Tu as trouvé ton maître, on dirait. Enfin, plutôt ta maîtresse… " Elle fixait l'écran d'un œil plein de désir. Elle se voyait à la place de Diane:
- " Tu aimes beaucoup te faire rabaisser comme ça? Ho! Qu'est-ce qu'elle fait sur toi? Putain, ça c'est dégueulasse! " Je lui tapotai la main:
- " Mais non, c'est du chocolat. " Carole crut bon d'ajouter:
- " Truffé. "

Le film se terminait sur le tampon et ma promesse. J'arrêtai la lecture et lançai le débat du ciné-club:
- " Alors, Mélanie, tes impressions? "
- " Ouafff! C'est corsé! Carole m'en avait un peu parlé et m'avait bien prévenue, mais c'est raide quand même. Vous êtes de vrais petits cochons. "
- " Certes, certes… Mais qu'est ce que tu en penses? Tu es choquée? "
- " Choquée, c'est sûr, disons que ça m'a fait un choc. Mais j'ai beaucoup aimé, et ça m'a excité. J'aimerais bien te faire tout ça, aussi. Ça fait si longtemps que j'ai envie de te frapper… " Je la pris au mot. Je baissais mon pantalon et me tournai pour lui présenter mes fesses:
- " Va-y. Défoule-toi, c'est de bon cœur. " Elle était un peu dépassée par les évènements. Carole l'encouragea:
- " Vas-y, puisqu'il te le demande! Je t'ai dit que je te le prêtais, tu peux faire tout ce dont tu as envie. Tu as ma bénédiction. " Je m'insurgeai:
- " Epouse indigne! Tu m'as déjà vendu? " Elle m'assena une claque magistrale sur les fesses qui m'arracha un cri:
- " Ta gueule!... Allez, Mel, fait mieux! " Elle se mit à me frapper avec ses petites mains de poupée. Je ne sentais pas grand-chose, comparé au coup de battoir de Carole… Elle se déchaîna un instant, puis s'arrêta, épuisée. Petite femme, petite forme…

Je me tournai vers elle. Elle pouvait voir mon sexe et l'effet qu'elles me faisaient toutes les deux:
- " Tes jolies petites mains ne me font pas grand mal, mais Carole m'a racontée comment tu t'en servais, et où tu les mettais… Tu as justement deux culs dociles à portée de tes petits doigts agiles… Deux d'un coup, ce serait bien… " Elle était fortement troublée, mais déclina mon offre:
- " Ah, elle t'a raconté ça aussi… Non, t'es gentil, mais je n'en suis pas spécialement fana. Et puis, je ne crois pas que Corinne serait d'accord... Dis, tu devais pas nous donner la solution de tes énigmes, après ça? " Je me rhabillai:
- " Patience! Après ça, promis. " Carole glissa sa main dans mon pantalon avant que j'aie eu le temps de le refermer. J'aime bien être dans sa main, à sa merci…

Je relançai la lecture de la bande. J'expliquai à Mélanie -et dans une moindre mesure à Carole- ce qui l'attendait, pendant la transition entre les deux films:
- " Ce que tu vas voir maintenant, c'est ma cérémonie officielle d'entrée au service de mes maîtres, et mon baptême. "
- " Ton baptême? "
- " Oui, mon nom d'esclave… " À l'instar de Carole, nos mises en scènes lui passaient au-dessus de tête:
- " C'est plutôt tordu, comme plan. Vous faites des jeux de rôles? " Je la coupai:
- " Chut! Ça commence. " Elle pouffa en entendant Diane m'appeler, mais elle se tut quand j'apparus, par petit morceau il est vrai. Elle me fit en chuchotant:
- " C'est qui, la jolie mariée? " Je souris:
- " C'est moi… " Carole, qui connaissait l'histoire, n'en croyait pas non plus ses yeux:
- " Ouah, c'est dingue! Tu me l'as dit, et pourtant, je ne te reconnais pas. Un peu, peut-être… Arrête, qu'on te voit mieux… " Pas question. Elles auraient pu me reconnaître vraiment, Moi, Alicia:
- " Non, on me voit mieux plus loin… "

Elles ne riaient plus pendant que Diane dirigeait la cérémonie, et sursautèrent même quand je reçus les coups de cravache au visage. Le coup de grâce vint juste après, quand Diane me passa l'anneau et me baptisa: " Alicia ".

J'arrêtai la lecture. Elles semblaient perdues dans leurs pensées. Elles étaient plus longues que j'aurais cru et il a fallu que je les accouche:
- " Alors, Mélanie, tu te souviens, maintenant, à qui tu as confié que j'étais un petit trou du cul prétentieux? "

Mélanie était abasourdie. Elle se jeta brutalement sur moi et tambourina sur ma poitrine, au point que Carole en reprit sa main:
- " Putain, mais quel salaud! On s'est toutes faites baisées! Et en beauté, encore! " Elles finirent par rire, mais Carole n'avait pas tout compris:
- " Vous pouvez m'expliquer? " Mélanie lui fit le détail de la soirée:
- " C'est lui qui m'a invitée, au bar du " Lolitas! " Il m'a poussé dans les bras de Corinne… Je comprends tout, maintenant! " Elle m'embrassa, visiblement émue:
- " Si c'est pas une preuve d'amour, ça… Corinne m'a raconté qu'elle avait très envie de toi, et que tu n'arrêtais pas de la dégoûter. Jusqu'à ce que tu parles du chien… J'étais mal à l'aise pour toi, je savais de quoi tu parlais… Je comprends pourquoi maintenant tu as fait tout ça, c'était pour moi… Oui, tu nous as bien eues… " Elle en pleurait. Carole n'avait pas été marquée spécialement par l'épisode:
- " Je ne me souviens plus de grand-chose… Tu m'as dit que t'avais casé Mélanie… " Je lui souris:
- " Et toi tu as dit que je ressemblais à ton mari… " Elle rit:
- " Ah oui… Dis donc, j'avais pas percuté… "

Je relançai la lecture: on commençait à entrer dans le vif du sujet. Mélanie était un peu horrifiée par le traitement qui m'avait été réservé:
- " Dis donc, c'est horrible! Tu supportes ça? "
- " Difficilement, par amour et abnégation. "

J'avançais un peu. Cent coups de cravache, ça fait long. Elle goûta un peu plus le passage où je suçais Denis, mais elle était encore un peu incommodée par les coups de Diane. Par contre, leur scène d'amour sur le canapé a bien plu à toutes les deux. Carole me fit:
- " Quand tu me racontes tes aventures, ça a l'air assez rigolo. Mais quand on le voit, ça fait pas pareil. Dire que j'ai fait ça, hier… " Mélanie fit un bond:
- " Ah bon? On peut voir? " Mais oui… J'avais oublié la vidéo: J'espérais que Denis aurait pensé à sauver les enregistrements, je ne sais pas au bout de combien de temps ils s'effacent…

La cassette était finie. Je m'enquis de Corinne:
- " Dis, Mélanie, Ca va comment, avec ta petite amie? " Elle me fit un sourire radieux, les yeux humides. Après la pluie, le beau temps:
- " Nous sommes folles l'une de l'autre. Je dois la rejoindre ce soir au " Lolitas," mais ça m'embête, je ne sais pas si je saurais y aller toute seule... "
- " Tu saurais en revenir? " Elle me fit une moue boudeuse:
- " Quand même… " Je pris la main de Carole:
- " J'y retournerai bien ce soir, ou plutôt Alicia y retournerait bien… Ça te dit, chérie, de revoir Aïcha? " Elle ouvrit des yeux ronds:
- " Ben… Comment tu la connais? " Je soupirai:
- " Enfin… C'est toi qui me l'as présentée… Tu voulais me la prêter, et elle voulait m'inviter aussi… " Elle se prit la tête à deux mains:
- " Ah? Ah bon? Hou là là… " Elle me fit penser à Chloé avec ses " Hou là là ":
- " Chérie, tu devrais arrêter la boisson: un jour, tu vas te retrouver à faire de l'abattage au fond d'une cave ou d'un hôtel de passe. Tu te rappelles, la merveille qui fait si bien l'amour -et si mal les pipes- dont je t'ai parlé ce matin? " Mon épouse reprit son sérieux: elle devait s'inquiéter aussi…
- " Oui, là, j'avais pas bu. Et bien? "
- " C'est la serveuse du Lolitas, Chloé. Voilà pourquoi je ne pouvais pas t'en dire plus." Elle hocha la tête:
- " Et bien, le monde est petit… "
- " Alors, tu ne m'as pas répondu: Tu veux y aller? "
- " Bof… Aïcha est partie pour le week-end, je pars tôt demain… Et je voudrais voir Diane, pour m'excuser. Mais vas-y, ça me gêne pas, emmène Mélanie. " Carole se leva d'un bond: " Bon, si t'as fini, on va faire la cuisine. J'ai invité Mélanie à manger, ça te dérange pas? "
- " Non, mais fait gaffe à ce qu'elle ne mette pas d'arsenic dans mon assiette! " Mélanie me coula un regard langoureux:
- " Oh! Non… Depuis que je sais quel homme généreux et merveilleux il est en réalité, quand il ne joue pas les crétins de troisième zone, je l'aime beaucoup! " Elle avait l'air sincère…

Je pris Carole par le bras et fis à Mélanie:
- " Si ça ne te dérange pas, j'ai des choses personnelles à demander à mon épouse. " Je m'isolai avec Carole et lui exposai mon programme de la soirée: elle était enchantée de mon idée. J'ai de la chance d'avoir une épouse si compréhensive… Je les laissai et retournai voir chez les Dédés si je pouvais sauver quelque chose de la soirée d'hier.

Denis était affalé dans le canapé, lisant un magazine en sirotant un verre. Ce n'était pas de l'alcool: il est raisonnable, lui. Il m'accueillit avec un grand sourire:
- " Tiens! Voilà l'amant de ma femme! " J'allais l'embrasser sur la bouche mais il évita la mienne, et je finissais sur sa joue. Il ne devait pas trop bien prendre la chose. Je m'inquiétai:
- " Tu m'en veux? C'est une idée de Diane, tu sais… " Il rit en me prenant le menton:
- " Mais non, allons! C'est juste que quelques choses ont changées. Toi, Luc, tu es un ami, qui satisfait ma femme. En contrepartie, elle me laisse la prendre comme j'aime. Enfin presque, si tu vois de quoi je parle. J'espère que tu auras plus de chance que moi, et j'ai comme l'impression que oui. Par contre, moi je me tape Alicia de toutes les façons. Elle est vraiment bonne, cette salope… "
- " C'est de moi que tu parles, mon gros loup? " Diane avait fait son entrée en riant. Elle m'embrassa goulûment devant son mari. Il avait l'air d'apprécier, mais il devait bien être un peu jaloux au fond de lui. Je sais qu'à sa place, ce serait le cas…

Elle me caressa le sexe:
- " Bonsoir, mon dieu d'amour… " Je m'enquis de ses occupations:
- " Tu fais la cuisine? "
- " Oui, j'ai bientôt fini. "
- " Tu mettras ce que tu sais, quand tu auras terminé. Que ça. Elle me sourit en minaudant:
- " À tes ordres, mon amour… " Elle retourna en cuisine. Denis était intrigué:
- " De quoi? " je lui tapotai l'épaule:
- " Tu verras… Et tu apprécieras. Dis-moi, tu es toujours d'accord pour tenir le rôle du mari d'Alicia? " Son visage s'illumina:
- " Ah ouais, tu parles! Pourquoi? "
- " Je compte retourner dans la boîte à nanas ce soir. Mais on sortirait en couple, en laissant Diane ici. Elle doit m'obéir, maintenant. " Denis se renfrogna:
- " Ce serait vraiment dégueulasse de lui faire ça… " Je lui expliquai mon plan: il changea d'avis et me fit un grand sourire:
- " Ah ouais, là, ça change tout… " Je lui glissai sur le ton de la confidence:
- " Par contre, il faut que je te dise ce que tu dois savoir, et comment j'aimerais que tu te comportes. Les mecs sont justes tolérés, au Lolitas. " Ce que je fis. Je lui rappelai le but premier de ma visite:
- " Dis, je viens de repenser à la vidéo: c'est pas trop tard pour hier? " Il rit:
- " Tu crois que j'aurais laissé perdre un grand moment comme ce qu'on a vécu hier? J'ai même sauvegardé la petite récréation de ce midi. Il faudra qu'on remette ça, j'ai adoré… Tu pourras remettre ton plug, si tu veux, mais pas trop longtemps, et pas si gonflé. C'était vraiment trop! " J'avais plus d'une heure à occuper, je me lançai dans le montage avec Denis. C'est dommage qu'il n'y ait pas eu de caméra sous la table…

Diane apparut dans l'encadrement de la porte et dit sobrement:
- " Me voici… " Elle était sanglée dans sa guêpière et avait mis une des petites culottes sexy et les bas coutures: elle savait que c'était mes préférés. Ses rondeurs saillaient de sa lingerie, mais Denis et moi trouvions ça très excitant. D'ailleurs, il se jeta sur elle:
- " Oh mon amour, comme tu es désirable comme ça! " Il n'avait pas l'habitude de la voir en guêpière… Elle était un peu gênée:
- " Heu… C'est pour Luc que je me suis habillée comme ça. C'est son cadeau… " Je restai à mon poste de montage:
- " Denis est ton mari, il est prioritaire s'il a envie de toi. Je viendrais peut-être te voir tout à l'heure... Je voudrais finir ça avant de manger. " Elle semblait très déçue, mais sourit tout de même à son époux qui l'entraîna dans leur chambre à coucher. Je les écoutais faire l'amour: Diane y prenait apparemment du plaisir... Raisonnablement.

Je terminais le montage du premier film quand ils redescendirent. Denis semblait très heureux, mais Diane avait un petit air inquiet quand elle me vit sur le départ:
- " Tu t'en vas? "
- " Oui, mais je reviens tout à l'heure. Surtout, ne te change pas. Si tu dois sortir ou recevoir, mets un manteau ou un peignoir. Je veux que tu restes comme ça, chez toi. " Denis était parti en cuisine mettre la table: ils y mangeaient, d'ordinaire. Diane avait toujours l'air triste:
- " Denis ne va pas arrêter de me sauter s'il me voit comme ça toute la soirée. Et moi, je n'aurais plus envie de toi. " Je lui caressai la joue:
- " Ne t'inquiètes pas, moi, je prendrais toujours mon plaisir en toi. Tu m'es toujours dévouée, n'est-ce pas? " Elle sourit:
- " Oui, bien sûr, mais je ne voyais pas ça comme ça… "
- " Pense à Alicia: elle ne sait jamais à quelle sauce elle va être mangée, ni si elle va l'être… " Elle rit:
- " Oui, c'est vrai… Ce n'est pas une sensation si désagréable, après tout… " Denis appela sa désirable épouse à table. Je me demandais s'ils allaient avoir un repas mouvementé…

Je retournai au bercail, rejoindre mes deux tourterelles. Elles m'attendaient en discutant à voix basse dans la cuisine, enlacées tendrement. Elles s'aimaient vraiment bien…

Nous sommes passés à table. Je les laissais parler de cuisine, comme bien souvent. Elles nous avaient préparé des crudités -c'était de saison- et du rôti de dinde aux petits pois -un peu moins, peut-être. Elles étaient en pleine discussion sur les fromages italiens. Il faut dire que j'avais juste évoqué l'appel d'Hiroshi…

Carole attrapa le train en marche:
- " Moi, j'adore le gorgonzola, c'est un peu fort, mais beaucoup moins que le parmesan… " Mélanie reprit:
- " Moi, je préfère les fromages plus doux, comme la mozzarella, ou la ricotta… " J'en avais un peu marre d'assister impuissant à leur conversation insipide d'épicières. Je gonflai mes poumons et entonnai à pleine voix:
- " Ricotta, jolie fleur de java, Ri… " Une serviette de table, munie encore de son rond, me fracassa le crâne entre les deux yeux. Carole justifia son geste:
- " Ah! Ta gueule! On cause! " Mélanie pouffa: elle adorait quand mon épouse me remettait à ma place et me confia:
- " Tu es vraiment insupportable: il faut toujours que tu perturbes les grandes personnes par ton humour débile, tes tirades shakespeariennes ou tes citations latines dont tout le monde se contrefout. " Je me frottais le menton. Ma vengeance allait être terrible:
- " Qualis artifex pereo! Sic transit gloria mundi*… C'est toi, la grande personne? Tu ne manques pas d'air, avec ton mètre dix sur tes hauts talons… Mais tu viens de me rappeler que j'avais négligé votre culture, ces temps-ci. Je me fais fort de combler ces lacunes. " Carole jeta un œil noir à son amie:
- " Je crois que tu as raté une belle occasion de te taire… Il semblait à peu près normal jusque-là. Maintenant, il va nous prendre la tête comme c'est pas possible… " Je lui fis d'un air mielleux et salace:
- " Mon amour, tu sais comme j'aime te prendre la tête entre mes mains afin de te guider au mieux... Mais je suppose que tu ne parlais pas de ça… " Pour toute réponse, elle poussa un profond soupir et reprit sa conversation passionnante avec Mélanie. Je terminais mon repas en silence, en me promettant d'intervenir au moment opportun. Malheureusement, j'étais en panne d'inspiration... Je répondis à Mélanie à sa question de tout à l'heure:
- " Au fait, tu vas être contente, tu pourras assister aux exploits de Carole. J'ai été très heureux de la revoir en action. " Carole était inquiète:
- " Ah ouais? Mon dieu, je me demande ce que j'ai bien pu bricoler… " Je lui fis d'un air entendu:
- " Mon passage préféré est le moment où tu enfonces le gros concombre dans le cul de Diane. Qu'est-ce qu'elle gueulait… " Elle était horrifiée:
- " C'est pas vrai !!! J'ai pas fait ça?! " Je la rassurai:
- " Oh! Tu as fait pire! Bien pire… " Elle était atterrée. Ça lui apprendra à briser mes élans lyriques… Je rajoutai:
- " Il faudra être gentille avec elle… Trèèès gentille. Je me suis bien fait comprendre? " Elle baissa les yeux et fit timidement:
- " Oui, mon chéri. Promis."

Nous avons discuté encore longuement, puis je fis quelques préparatifs avec Carole. Mélanie était rentrée chez elle, j'avais promis de passer la chercher vers neuf heures. J'embrassai Carole, emportai mon sac à main et retournai me préparer chez nos voisins.

Diane me sauta au cou, toujours dans sa tenue affriolante:
- " Te voilà enfin, mon amour! Je me languissais de toi à un point! " Elle m'embrassa fougueusement, et je caressais ses seins bien galbés dans leurs balconnets. Je m'arrachai à sa bouche affamée:
- " Il ne t'a pas trop embêtée, le petit? " je désignais d'un pouce négligeant Denis de nouveau avachi sur le canapé, visiblement épuisé. Elle lui sourit d'un air indulgent:
- " Suffisamment, suffisamment… Mais je te rassure, j'ai épargné mon plaisir pour toi… " Je l'embrassai à nouveau:
- " C'est très bien, ma chérie, je suis fier de toi. Maintenant, excuse-nous, mais on doit se préparer. Reste en bas. " Elle me fit le sourire plein d'excitation de la jeune fille qui attend au lit que son fiancé sorte de la salle de bains. Ce n'était pas du tout ce qu'elle croyait…

Nous sommes redescendus après une demi-heure. Moi en Alicia, en perruque brune et petite robe noire assez courte -empruntée dans le placard de Carole- et bas noirs, encore bandé, les escarpins noirs rembourrés de Tonton Serge aux pieds. Mon nouveau soutien-gorge et les prothèses en silicone avaient fait merveille sur Denis. Lui, avait revêtu sa plus belle tenue de scène: Il était bon pour jouer dans " la fièvre du samedi soir ". Plus beauf, tu meurs. Parfait.

Diane fut atterrée quand elle nous vit descendre les escaliers, mon baise en ville à la main et mon petit sac en bandoulière. Elle m'avait attendu si longtemps pour ça? Je pris la parole, j'étais encore Luc:
- " Désolé, mais on avait prévu de sortir avec Carole… Tiens, c'est pour toi. Pour m'excuser. " Elle jeta par terre l'enveloppe que je lui tendais, sans un mot. Elle bouillait de rage, à juste titre. Je ramassai calmement le papier et lui fis d'une voix tendre et persuasive:
- " Fais-moi confiance, je te prie. Tu sais que nous t'aimons, tous les deux, et que jamais nous voudrions te faire du mal. Bien au contraire. Tiens, et ouvre-la quand nous serons partis. Pas avant."

Je l'embrassai sur le front, suivi de Denis, un peu embarrassé. Elle était encore très remontée, mais elle avait gardé l'enveloppe dans ses mains crispées. Nous la quittions en souriant sur un petit signe de la main, la laissant plantée au milieu du salon, interdite.


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Diane se laissa tomber sur le canapé en soupirant. Elle tapotait l'enveloppe et se refusait à l'ouvrir. Elle se demandait comment Luc et Denis pouvaient racheter une conduite aussi cynique: un poème? Un chèque? Un billet d'avion? En tout cas, ce n'était pas bien lourd… Elle se résolut à l'ouvrir: Dedans, un simple feuillet griffonné, avec un cœur dessiné dessus, et ces lignes sibyllines:
- " Ma chérie, je suis désolé de te faire faux bond, mais j'avais des engagements ailleurs. " Elle reposa la lettre un instant et fit à voix basse:
- " Tu parles… Il avait mieux à sauter -ou à se faire sauter- que la grosse dondon de service… Je trouve que ma lingerie ne me flatte pas beaucoup: Je suis sûre que maintenant, je le dégoûte, et il n'ose pas me l'avouer! " Elle reprit la lecture:
- " Je te prie de m'excuser. Carole et moi t'avons laissé un cadeau qui devrait te plaire. Il est sur la table basse du salon. Je te demande d'enfiler un manteau et de venir tout de suite le chercher. C'est très spécial et très fragile, j'y tiens énormément. Tu passeras par la porte de service, derrière la maison. Je l'ai laissée ouverte. Encore mille excuses, ton Luc qui t'adore et te vénère. " Elle reposa la lettre sur ses genoux, songeuse:
- " Fragile, précieux, ton Luc qui te vénère… Qu'est ce que c'est que cette histoire à la con ?… Carole m'avait prévenue qu'il avait des idées bizarres… Enfin, j'ai rien de mieux à faire pour l'instant: allons -y… " Elle poussa un gros soupir, enfila un pardessus et des escarpins et ferma la maison.

Diane entra par la porte de service et caressa Ouissecasse qui se jeta dans ses jambes en ronronnant. Elle se dirigea vers le salon obscur -les volets étaient fermés- où brillaient deux photophores, sur la table basse, encadrant un paquet de la taille d'une boîte à chaussures. Un ruban, et un mot coincé dessous, orné d'un coeur: " Pose ton manteau sur le fauteuil en face et ouvre-moi. " Diane se dit d'air un air agacé:
- " Il me prend pour une conne? Je me doute bien que le cadeau, c'est pas la boîte… " Elle jeta négligemment son pardessus sur le fauteuil, s'installa sur le canapé et ouvrit nerveusement le paquet: c'était en effet une boîte à chaussures. Dedans, encore un mot, au-dessus d'un tas de papiers chiffonnés. Sur le mot:
" À lire tout de suite: Ceci est une clochette de cristal de bohème, très précieuse et très fragile, j'y tiens, c'est un cadeau de ma maman. Dégage son battant et écoute ce son: Il fait vibrer plus d'une femme… Tu en seras chavirée de bonheur. Je t'aime. " Elle reposa le mot, consternée:
- " Quel foutage de gueule… " Elle sortit la clochette de son emballage protecteur et l'agita. Rien. Elle se rendit compte qu'elle avait oublié la protection en bulles plastiques autour du battant. Elle l'ôta et la fit tinter à plusieurs reprises:
- " Putain, quelle connerie! Y'a pas à dire, il sait faire des cadeaux peu onéreux... Le bruit merdique d'une clochette en cristal… Il a dû croire que j'étais comme Carole, qui a des orgasmes sur des bruits horripilants… " Elle jeta négligemment la clochette dans sa boîte et se releva: elle en avait assez vu. Elle eut pourtant un choc…

Carole se tenait debout, tout à côté d'elle. Elle était entièrement nue, tressée, maquillée et parée de bijoux, pieds nus. Elle souriait en tenant ses mains derrière le dos, comme une fillette timide, ce qui mettait sa grosse poitrine en valeur. Un large ruban rose enserrait sa taille, maintenu par un gros nœud, une enveloppe glissée derrière contre la peau blanche et nue de son ventre doux.

Diane reprit ses esprits et fondit de bonheur en la parcourant des yeux:
- " Mon dieu, que tu es jolie… Tu es belle comme une déesse… Blanche comme une statue grecque… Tu m'attendais? " Pas de réponse. Elle continuait à sourire, comme une mère sourit à son enfant.
- " Tu ne dis rien? Tu ne dois pas parler, c'est ça? " Carole gardait son sourire bienveillant. Diane prit enfin l'enveloppe, l'ouvrit et lut, à voix haute:
- " Ma chérie, je t'aime. J'espère que ce modeste présent te fera oublier un peu mon absence. Use-en à ta discrétion, Carole est entièrement soumise à tes désirs les plus inavouables. Ordonne, et elle t'obéira. Bonne nuit à vous deux, mes amours. Votre Luc. PS: la clochette, c'est du pipeau. C'est un cadeau de mariage qui ne nous a jamais servis, jusqu'à ce soir. J'espère que tu ne m'en veux pas trop… " Elle tira sur le ruban en riant pour défaire son joli cadeau:
- " Quel plan tordu…Voyons ce qui se cache sous l'emballage…J'espère que je ne serais pas déçue… "

Carole l'entraîna doucement vers le lit conjugal, toujours muette et souriante. Ouissecasse suivait en ronronnant, la queue dressée. Il adorait sa maîtresse, surtout quand elle était nue sur le lit. Mais elle était parfois -voire souvent- trop agitée et trop bruyante pour lui. Il se contentait alors d'un coin de couverture, ou même de la descente de lit.

Carole s'étendit sur le lit, sur le côté, détaillant Diane à son tour. Elle aussi la trouvait à son goût. Elle parla enfin:
- " Nos hommes ont de la chance de t'avoir… Je suis sûre que tu ne sais pas à quel point tu es désirable. Je te demande humblement de m'excuser - si je suis excusable - pour les horreurs que je t'ai fait subir hier. J'avais bu… Luc m'a rappelé ce que je t'ai fait. J'ai très honte de moi… Ce soir, je m'offre à toi: tu pourras abuser de moi à ton tour. Je te promets d'être courageuse, comme tu as dû l'être. " Luc lui avait demandé de soigner son élocution.

Diane s'agenouilla au pied du lit et lui sourit:
- " Je n'ai pas l'intention de te faire du mal. Par contre, j'ai envie que tu sois mon esclave dévouée. Je ne te le demande pas, je te l'ordonne. Allonge-toi par terre. " Carole s'exécuta. Elle s'allongea sur le dos, au pied du lit, impassible. Diane posa son pied sur sa poitrine et déclara d'une voix solennelle:
- " Moi, Diane Müller, prends possession de cette esclave libre. Tu consens à me servir avec dévotion? " Carole avait du mal à répondre. Elle l'étouffait un peu:
- " Oui… " Diane lui écrasa un sein:
- " Oui, J'y consens avec plaisir, Maîtresse! Répète! " Carole étouffa un gémissement et répéta docilement, en essayant d'y mettre du cœur. Elle avait vu plusieurs fois Luc répondre à sa maîtresse, et se doutait de ce qu'elle attendait:
- " Oui, J'y consens avec plaisir, Maîtresse. Ordonnez, et j'obéirai. " Diane était satisfaite. Elle caressa le beau visage de son esclave du bout du pied:
- " Tu es vraiment très belle. Et maintenant, tais-toi. Tu ne parleras que si je t'interroge. Debout, et contemple ton œuvre. " Elle baissa sa culotte pour lui montrer ses fesses meurtries par sa faute. Carole ne les avait pas encore vues et en fut bouleversée. Elle ne pouvait pas dire un mot, ce qui la rendait encore plus malheureuse. Diane s'allongea sur le lit, sur le ventre et l'invita à la soulager, comme elle l'avait demandé plus tôt à Alicia:
- " Tu vois ce que tu m'as fait? J'ai eu atrocement mal. Essaie de réparer tes actes. Caresse-moi du mieux que tu peux, et applique-toi. "

Carole sanglotait doucement. Elle ne se rappelait pas qu'elles y avaient pris un grand plaisir toutes les deux, le bourreau comme la victime… Ce soir, elle se sentait terriblement coupable. Diane le savait, par Luc, et en jouait à fond. Carole faisait couler ses larmes sur les fesses larges et blessées et les balayait de ses seins. Elle dégrafa les jarretelles et remonta la guêpière pour être plus à l'aise. Elle finit par éclater en sanglots en blottissant son visage dans les fesses de Diane et en enserrant ses hanches dans ses bras:
- " Pardon, maîtresse! Je vous demande pardon! " Et ses sanglots reprirent de plus belle... Diane était comblée. Elle s'écarta doucement et se retourna pour contempler Carole, agenouillée sur le lit, les yeux rouges et humides, les joues ravagées par les larmes. Ce spectacle lui plut énormément.

Elle l'invita à venir sur elle d'une voix douce:
- " Allons, ce n'est rien, tu t'es bien fait pardonner. Viens m'offrir ta superbe poitrine. " Carole se calma doucement et se plaça sur sa maîtresse, faisant pendre ses gros seins au-dessus de sa bouche. Diane les caressait voluptueusement et happait leurs tétons à tour de rôle. Carole n'était pas insensible à ce traitement, et les sentait se durcir à lui en faire presque mal. Diane les prenait entre les dents, maintenant, et tirait dessus pour provoquer les plaintes de son esclave qui adorait ce traitement sadique. Elle devait payer, elle le savait, et se soumettait d'autant plus facilement aux caprices de Diane, jusqu'à ce que cette dernière en soit fatiguée. Elle lui donna une claque sur le sein gauche:
- " Assez. Tourne-toi que je voie ta croupe. " Carole s'exécuta docilement, en caressant ses seins meurtris, et se mit à genoux sur le lit.

Diane était fascinée par la belle croupe d'albâtre, posée sur les talons de son esclave. Elle la pétrissait comme un sculpteur modèle la glaise dans un moment d'inspiration intense.

Carole se dressa pour mieux lui offrir: Diane se mit à genoux derrière elle, se colla contre ses fesses et la poussait à coup de reins puissants en la ceinturant de ses bras comme si elle la pénétrait. Elle lui souffla dans le cou:
- " Tu as un trop beau cul, il faut que je le marque… " Une maîtresse n'est pas censée tenir les promesses faites à son esclave… Elle s'assit sur le bord du lit et l'attira sur elle, allongée en travers. Elle lui caressa longuement les fesses, allant jusqu'à s'égarer dans son intimité humide, puis la fessa violemment, lui arrachant un cri déchirant. C'était la première fois qu'elle entendait son cri de douleur, et elle l'adorait: il lui vrillait les nerfs et lui donnait des frissons dans le creux de ses reins. Elle répéta longuement l'alternance de caresses et de fessées, à en avoir mal à la main, puis elle contempla son travail: sa belle croupe blanche était à présent auréolée d'une grande tache rouge. Elle en fut satisfaite, d'autant plus que Carole sanglotait doucement. Diane la poussa par terre et la laissa pleurer au sol:
- " Maintenant, je vais vraiment me venger de toi. Tu as des godemichés? " Carole ne releva pas la tête, allongée sur la descente de lit, et fit en sanglotant:
- " Non maîtresse, je suis désolée. "
- " Tu as bien des concombres, des carottes ou des bananes? Enfin, quelque chose qui pourrait faire l'affaire? "
- " Oui maîtresse, à l'office… " Diane poussa son ventre du pied:
- " Eh bien debout, limace! Montre-moi! Mais rhabille-moi d'abord. " Carole se releva en frottant ses joues et en reniflant, refixa les jarretelles et remit la culotte de sa maîtresse. Diane lui caressa le visage en la maintenant par sa tresse:
- " Allons, souris! Tu n'es pas heureuse de me servir? " Elle retrouva vite un triste sourire et lui répondit:
- " Oh si, maîtresse, c'est que j'ai vraiment honte de ce que je vous ai fait subir. " Elle l'entraîna à l'office et lui présenta le bac à légume. Diane fit son marché:
- " Voyons… Ce concombre me plait bien, mais il a l'air un peu mou. Enfin, il cassera moins facilement. Et tu as de belles bananes… Pas trop mûres… Voilà. Ça suffira. Par contre, il va falloir que je fasse de la place dans ton joli cul. Tu n'as pas pris cette précaution avec moi, hier, mais je t'assure que ce sera beaucoup moins douloureux comme ça, surtout avec ce que je vais te faire... Tu as une douche? "
- " Oui, juste là… On s'en sert en rentrant du jardin quand… " Diane l'interrompit d'un geste:
- " Ne me raconte pas ta vie, je m'en fous. Viens par là. " Elle dévissa la pomme de la douche et régla le débit et la température.
- " Tes toilettes sont loin? "
- " À côté du couloir. " Diane la tira dans la douche:
- " Je vais te remplir. Tu te mettras un doigt dans le cul et tu iras te vider. Tu me diras quand ce sera bon. Je n'ai pas envie de vérifier moi-même. "
- " Oui maîtresse. " Elle se pencha en avant et lui offrit ses fesses.

Diane était une experte en sodomie, contrairement à ce qu'elle pourrait laisser croire. Son ex-mari en était friand et la contraignait à le pénétrer avec un godemiché. Elle n'appréciait pas ça pour le côté sexuel -elle n'y prenait évidemment aucun plaisir- mais plutôt pour la sensation de domination et de supériorité que cela lui procurait. Elle n'a jamais voulu en parler à personne, mais elle avait surpris sa tante posséder sauvagement Oncle Serge, entièrement nu, l'été où elle avait assisté à la fameuse soirée. Cette vision la poursuivait encore, et elle commençait à réaliser qu'elle aimait réellement ça. Elle s'en voulait pour preuve la nostalgie qu'elle ressentait en repensant à son ex-mari et à ses penchants sodomites. Denis était à l'opposé: c'était le vrai mâle dominateur et macho, mais elle l'aimait comme ça.

Après quelques allers et retours, Carole fit sobrement:
- " Ca y est, maîtresse. "
- " Bien. J'espère que tu as du lubrifiant... Je trouve que pour une cochonne comme toi, tu n'es pas très bien outillée. "
- " Si maîtresse, dans l'armoire de la salle de bain. "
- " Tu t'en sers pour quoi? "
- " Luc me prend par derrière quelquefois. Assez souvent, à vrai dire. " Diane sourit:
- " Bien! Tu es une habituée, ça devrait aller tout seul… Tu as un micro-ondes? " Cette question fit sursauter Carole:
- " Bien sûr! Dans la cuisine, pourquoi? " Diane la gifla:
- " C'est toi qui pose les questions, maintenant? " Carole était à deux doigts de se rebiffer: elle a son caractère et ne se laisse pas intimider facilement. Sauf que là, elle devait courber l'échine. Elle lui devait bien ça…Diane mit la banane et le concombre dans le micro-ondes et les mit à chauffer quelques instants:
- " Puisque tu te poses la question, je n'aime pas avoir froid aux mains. Et tu auras plus l'impression de te faire défoncer par des queues que par de vulgaires fruits et légumes! " Elle emporta aussi un bac à glaçon. Elles firent un crochet par la salle de bains et retournèrent dans la chambre.

Ouissecasse s'était installé en plein milieu de la couche conjugale. Carole le poussa gentiment au pied du lit, et s'installa d'elle-même à quatre pattes au bord du matelas, prête à se soumettre à la vengeance de sa maîtresse. Cela fit rire Diane:
- " Mais tu es une vraie chienne en chaleur qui attend le mâle! Tu es bien pressée d'en finir, on dirait… "
- " Oui maîtresse, il me tarde que vous vous soyez enfin vengée de moi. J'ai si honte… " Elle en rajoutait un peu, uniquement pour le plaisir de sa maîtresse.

Diane souriait, pleine de désir pour ces chairs offertes. Elle caressait ses jolis seins qui pendaient au-dessus du couvre-lit et tira sa tresse en arrière au point de lui faire relever la tête:
- " Je vais bien m'occuper de toi, ma belle… " Elle lubrifia les fesses de Carole et y poussa la banane par petits coups, sans autres préparatifs. Elle fut bientôt entrée au maximum. Carole n'avait pas émis une plainte, quelques soupirs tout au plus. Diane était impressionnée:
- " Eh bien, on dirait que tu as une grande habitude de te faire baiser de la sorte… Voyons le concombre, maintenant, pendant qu'il est encore chaud. " Carole n'avait pas besoin de se faire lubrifier le vagin. Il était déjà ruisselant de désir... Diane présenta le concombre -d'une taille raisonnable- devant son sexe et commença à la masturber avec en l'enfonçant petit à petit, sans violence.

Carole se mit à haleter de plus en plus fort jusqu'à atteindre rapidement l'orgasme. Diane attendit ce moment pour lui parcourir l'échine d'un glaçon, de la nuque aux fesses. Carole hurla pendant de longues secondes, puis s'écroula sur le lit. Sa maîtresse s'allongea à côté d'elle:
- " Alors, tu as aimé ta punition? " Carole fut longue à répondre. Elle était encore au paradis:
- " Oh oui… Je ne sais pas ce que vous m'avez fait, Maîtresse, j'ai cru ressentir comme une décharge électrique dans tout mon corps… J'ai cru mourir de plaisir. " Diane la retourna et l'attira vers son sexe:
- " À moi, maintenant. Lèche-moi. Je tiens tes jouets. "

Diane manipulait encore les fruits dans l'intimité de Carole pendant qu'elle se faisait honorer avec talent de la langue experte de son esclave. Elle se sentit bientôt à point et la repoussa:
- " Couche-toi comme ça. J'ai envie de l'autre bout de ton concombre. " Elle la fit se coucher sur le côté, en chien de fusil. Diane en fit autant, mais dans l'autre sens, et s'empala doucement, en prenant bien garde de ne pas blesser Carole qui y prenait à nouveau du plaisir, ni de casser leur godemiché de végétarienne. Elle restèrent un très long moment ainsi, à se caresser croupe contre croupe, jusqu'à ce que Diane prenne son plaisir, puis encore Carole, puis enfin le concombre rendit l'âme.

Carole se lâcha:
- " Ah! Putain, ça y est, je débande… Oh! Pardon, maîtresse! " …Chassez le naturel… Diane rit aux éclats, suivie de Carole. Elle la rassura:
- " Ne t'inquiète pas, le jeu est fini, je suis vengée. " Elle lui enleva sa banane et entreprit de l'éplucher:
- " Tu en veux? On va la manger par les deux bouts… " Carole était un peu inquiète:
- " Comme le concombre? " Diane rit:
- " Mais non! Comme une banane… Mon concombre, je le garde encore. J'aime bien. "

Elles mangèrent leur banane en tête-à-tête, chacune à un bout et finirent bien sûr par s'embrasser, un peu comme dans le dessin animé " La belle et le clochard. " Carole avait encore le cœur gros:
- " Tu es sûre que tu ne m'en veux plus? J'ai dû te faire horriblement mal, hier, avec ce concombre. En plus, il paraît qu'il était très gros. " Diane la regarda d'un air moqueur:
- " Concombre? Quel concombre? "
- " Mais tu sais bien, tu… Ah! Putain! Vous vous seriez pas foutu de ma gueule, par hasard?! " Le fait que Diane continue de la fixer d'un air narquois lui avait mis la puce à l'oreille. Carole lui monta dessus et commença à l'étrangler en riant. Diane se débattit, en riant aussi:
- " Je suis ta maîtresse! Tu me dois le respect! "
- " Respect mon cul! D'ailleurs, je vais voir le tien... "

Elle se retourna prestement et écarta les fesses que Diane avait complaisamment relevées en écartant les cuisses. Elle lapa avec frénésie l'orifice rebelle en agitant le reste de son concombre. Diane fit dans un souffle:
- " Enlève-le. J'enlève le tien. Faisons l'amour comme deux jeunes filles sages. " Carole s'exécuta et lui embrassa le sexe:
- " Dis donc, tu ne sens pas que le concombre… On dirait que tu es pleine de foutre! Je n'ai pas pu te le dire tout à l'heure… " Diane était plutôt gênée:
- " Ça te dérange? Je ne savais pas, en venant ici, que j'allais encore faire l'amour… "
- " Mais non, pas du tout. En fait j'adore ça, passer après un homme. " Diane s'excusa:
- " Je suis Désolée, mais Luc a tenu à ce que je reste dans cette tenue toute la soirée. Je te raconte pas ce que Denis m'a foutu dans la touffe! D'ailleurs, tu n'as qu'à voir ma culotte… Heureusement que ton mari n'a pas eu le temps de me sauter, là, je débordais: je l'ai déjà sucé deux fois, et il m'a rempli la bouche à m'en faire déborder par les narines… " Carole rit:
- " Et ouais, Luc joue les grandes eaux de Versailles… Moi, je le laisse se vider dans ma gorge. J'adore ça, sentir tout son amour couler en moi... "

Diane n'était pas de cet avis, et ne voulait pas poursuivre le débat. Elle posa doucement le visage de Carole sur son sexe et lui fit la même chose. Elles passèrent de longues heures à s'embrasser mutuellement et se caresser, l'une sur l'autre, changeant parfois les rôles...

La nuit était blanche.


À suivre dans " La carotte Nantaise 14: Le renard dans le poulailler. "


* Quel grand artiste périt avec moi! Ainsi passe la gloire du monde.

 

ŠLE CERCLE BDSM 2009