Histoires Des Invités

 

La Carotte Nantaise 6

Claude D'Eon

 

CHAPITRE 6: COPINES COMME COCHONNES.

Carole était en route pour la maison de Mélanie:
- " Luc, mon petit mari, est bien naïf. Il se doute bien que j'ai eu quelques aventures avant notre mariage, mais il n'a jamais su que si j'ai loupé mes études de vétérinaire, c'est que je passais plus de temps à remplir mon cul que ma tête. Il y avait souvent deux ou trois garçons dans ma chambre d'étudiante, et parfois aussi des filles. Il y en avait même une qui était raide dingue de moi, et la pauvre a mal supporté qu'elle n'ait pas été la seule. Mais depuis que nous sommes mariés, je me suis beaucoup calmée. À part quelques aventures -la dernière en date aurait pu être avec Denis, s'il ne s'y était pas pris comme un manche-, il n'y a rien eu de sérieux, jusqu'à l'épisode d'hier, avec Mélanie. Je crois qu'avec l'âge -j'ai trente-six ans- je serais plus tentée par les filles. Je me demande même si ce qui me séduit le plus en Luc, ce serait pas justement son côté fille et chochotte, et petit enfant aussi. Peut-être que les deux me manquent... J'ai raconté à Luc que Mélanie m'avait embrassée, mais c'est plutôt moi. A vrai dire, je l'ai presque violée, mais elle s'est vite laissée faire. Je l'ai caressée longuement, jusqu'au bout, sur mes genoux. Elle s'était mise entièrement nue pour jouer avec son chien et elle a joui en silence, sur ma main, en m'embrassant. Je l'ai lavée dans sa baignoire et l'ai mise au lit. C'est peut-être mon manque d'enfant qui transparaît encore... Elle m'a embrassée en me faisant promettre de revenir le lendemain, ce que je fais. Comme elle m'a confié un double des clés, je peux rentrer à l'improviste. Elle veut que je la surprenne pour la violer. Hier, j'étais plutôt réticente, mais après les confidences de Luc, je ne vais plus me gêner... C'est son fantasme, il faut que je fasse avec. À ce sujet, je me demande ce que Luc fabrique avec nos voisins. Ça a l'air assez glauque. L'histoire de sa fondue... Heuurk! Va savoir ce que c'est, exactement! Il va falloir que je tire ça au clair, ce soir en rentrant. Enfin, si c'est son truc de servir de paillasson et de poupée gonflable à un couple, et qu'on me casse pas mon jouet, pourquoi pas. Tant qu'ils m'entraînent pas dans leurs délires... Quoique ça à l'air bien parti pour. Surtout avec le numéro que je leur ai servi... S'ils me violent, je saurais qui leur en aura donné l'idée! J'adore montrer mon cul, mais avec art. Luc ne se prive pas de me mitrailler et d'envoyer ses meilleures photos à ses copains. Certaines sont vraiment très " hard ", mais ça me gêne pas. Au contraire, j'aime faire profiter de mon corps, d'autant plus que je me trouve assez... voluptueuse. Bon, j'ai quelques rondeurs disgracieuses, mais apparemment, ça ne gêne pas grand monde. Il faut dire que je suis très gourmande... "

Carole s'approcha doucement de la maison de Mélanie. Elle entra dans le jardin sans faire de bruit et la repéra dans sa chambre, regardant la télé. Le chien était dans son panier, dans la cuisine, la porte fermée. Carole se dit que c'était plus prudent: si elle devait agresser sa maîtresse, il valait mieux qu'elle ne se fasse pas dévorer par son toutou, par pur réflexe de défense. Elle entra silencieusement dans le hall, sur la pointe des pieds. Dès que Mélanie la vit dans l'embrasure de la porte, elle se mit à crier. Elle tenta de se lever, mais Carole était déjà couchée sur elle. Elle tenta de l'embrasser, mais Mélanie criait toujours. Elle lui administra une paire de claque en l'insultant:
- " Ta gueule, salope, ou je te crève! Je veux juste te baiser, et je me tire. Alors fais pas chier! "

Mélanie était ravie: elle attendait désespérément sa princesse charmante en se passant en boucle les scènes les plus chaudes de " Dominique fait du ski ", quand elle se fait agresser par une camionneuse lesbienne. Elle balbutia, en essayant d'être la plus terrorisée possible:
- " Oui Madame, mais ne me faites pas de mal, je vous en prie! Je vous paierai! Pitié! "
- " Tu me prends pour une pute? Je suis venu te baiser, et je te baiserai! Ça fait longtemps que j'ai envie d'éclater ton joli petit cul! " Carole était excellente comédienne, mais il y avait un fond de vérité dans ses propos. Elle sortit quelques accessoires de son sac -elle avait trouvé le temps, avec son gâteau et ses essayages de penser à ça- pour lui faciliter la tâche: Elle la bâillonna avec un foulard et une petite balle, puis l'attacha aux quatre coins du lit avec de la ficelle, bras et jambes écartés.

Mélanie tenta bien de se rebeller, mais elle se prit quelques grosses claques sur les cuisses, ce qui la fit bien crier malgré son bâillon. Carole contemplait son oeuvre. Elle se débarrassa de son imperméable et s'exhiba de façon provocante devant les yeux fiévreux de sa complice: elle se caressait la poitrine et le pubis en se trémoussant lascivement. Le regard de Mélanie allait de ses seins qu'elle avait presque libérés -on pouvait voir ses tétons à présent- à son string luisant de désir. Carole se plaça à quatre pattes au-dessus d'elle, ouvrit le chemisier de sa victime, lui dégrafa son soutien gorge et frotta ses gros tétons durcis sur sa poitrine menue. Lorsque ses tétons furent également devenus gonflés, elle écrasa ses jolis petits seins sous le poids des siens, en de larges mouvements circulaires. Carole avait une furieuse envie de l'embrasser à pleine bouche:
- " Si j'enlève ton bâillon, tu me promets de la fermer? Sinon je t'arrache les tétons avec les dents! " Mélanie secoua énergiquement la tête, de façon affirmative. Elle lui défit son bâillon et l'embrassa brutalement, en lui enfonçant la langue au fond de la bouche. Elle se débattait.

Carole était très excitée: c'était la première fois qu'elle violentait une femme. Elle a déjà eu affaire à des hommes un peu trop " pressants ", mais ce coup-ci, elle était de l'autre côté. De plus, c'était un plaisir partagé:
- " T'es bonne, ma chérie! Je sens que je vais prendre beaucoup de plaisir avec toi! " Elle se tourna, dégagea son string su le côté de sa vulve luisante et s'accroupit sur la bouche de sa victime, le dos contre les barreaux froids du lit. Elle lui tira brutalement les tétons, ce qui lui arracha un cri:
- " Vas-y, sois pas timide! Bouffe-moi la chatte! Je suis chaude! " Mélanie était assez maladroite. Sans doute sa première expérience homosexuelle. Carole releva la jupe plissée:
- " Mais elle n'a pas de culotte, la cochonne! Et en plus, elle bave! " Elle se jeta entre ses cuisses écartées pour la lécher goulûment. Mélanie était trop haute dans le lit pour pouvoir encore atteindre le sexe de son amie, et elle dût se contenter de la vue, ce qui n'était pas si mal... De plus, elle commençait à être passablement excitée, et elle se demandait si elle n'allait pas avoir un orgasme tout de suite: en effet, Carole avait juste commencé à la caresser de ses doigts quand elle se mit à crier. Elle retenait son plaisir car elle ne voulait pas que ce soit si rapide. Mais Carole ne se laissait pas impressionner si facilement:
- " Eh bien, tu appelles au secours? Tu ne vas pas t'en tirer si facilement. " Elle se leva et alla fouiner dans ses tiroirs, les mettant sens dessus dessous. Elle savait ce qu'elle cherchait et où chercher, mais elle faisait durer le plaisir. Mélanie était inquiète. Elle était d'un naturel maniaque:
- " Mais qu'est-ce que tu fais? Tu fous tout en l'air! " Carole revint vers elle à grands pas et lui mit deux claques:
- " Ta gueule! Je t'ai dit de te taire! " Et elle la bâillonna de nouveau. " C'est comme ça que Luc te préfère! " Elle reprit son manège et tomba enfin sur le trésor de Mélanie: toute une panoplie de godemichés et vibromasseurs. Elle faisait l'inventaire comme si elle était toute seule.
- " Comment ça se regarde, ce truc? Qu'est-ce qu'y vont pas inventer... Vache, le machin! Tu as déjà réussi à te le rentrer? " Elle regarda Mélanie qui secouait la tête sur les côtés.
- " T'inquiètes pas. Avec moi, ou ça passe, ou ça casse! Ça me rappellera le taureau de Papa... Et ça, comment ça marche... Ah, ça se branche. Et bien, on va essayer tout ça. Alors, heureuse? " Mélanie lui jeta un regard plein d'inquiétude. Pourtant, Carole, sous ses dehors bourrus, était d'une grande délicatesse, surtout en ce qui concerne le sexe. Elle installa son matériel entre les pieds de Mélanie et commença par essayer un vibromasseur: elle débrancha une rallonge et y connecta l'adaptateur secteur. Elle manipula l'interrupteur et le lâcha presque quand il se mit à vibrer:
- " Ouah! Ça secoue dans tous les sens, ce truc! Tiens, on peut le régler... Ah, mais ça vibre et ça bouge d'avant en arrière! Tu m'en diras tant! Voyons... Mmm... C'est agréable... Je vais demander ça au père Noël. " Elle se l'était appliqué sur le sexe et testait les zones les plus... réceptives. Elle avisa une boîte de préservatifs excitants parmi ses trouvailles. Elle affecta de questionner Mélanie d'un ton agressif:
- " Tes capotes, c'est pour tes jouets, je suppose? Tu dois pas te faire sauter souvent... " Elle acquiesça. Carole chaussa un préservatif sur son vibromasseur et le planta dans le vagin de Mélanie, à la puissance maximum. Elle se trémoussa vivement. Carole rectifia le tir:
- " Ouais, on va baisser un peu. Et si je te chatouillais les amygdales? " C'est comme ça que Luc appelait les petites lèvres et le clitoris de sa chère épouse.
- " Dis donc, ça à l'air de te plaire... " Elle continua quelques minutes puis entreprit de lui dilater le vagin en lui introduisant à nouveau le vibromasseur, à la puissance maximum. Elle ne se laissa pas attendrir pas les gémissements et les mouvements de sa victime.

Lorsqu'elle estima qu'elle était à point, elle présenta le gros godemiché à l'apparence réaliste d'un pénis et l'enfonça par petits coups. Il était décidément trop gros. Elle se rabattit su un modèle plus raisonnable, en verre, le chaussa d'un préservatif et pénétra Mélanie avec, cette fois bien plus facilement. Elle se mit à explorer son petit trou, les doigts lubrifiés par sa cyprine abondante, et constatait qu'il était en pleine forme: la thérapie animale avait fait des merveilles. Elle utilisa tout de même du lubrifiant pour pousser plus avant son exploration. Mélanie semblait vouloir coopérer, bien que Carole n'y allât pas de main morte: Elle agitait ses doigts en tous sens, tout en manipulant le godemiché. Son trou fut bientôt disposé à recevoir le vibromasseur. Carole détacha les mains et le bâillon de Mélanie et la fit descendre un peu:
- " Maintenant, tu vas t'occuper un peu de moi. " Elle la chevaucha de nouveau et reprit son activité entre ses cuisses. Elle mit le vibromasseur sur maximum en pénétrant ses deux orifices. Mélanie gémissait de plaisir, le visage enfoui dans la fente épanouie de sa compagne. Elle ne tarda pas à jouir bruyamment. Carole se redressa et la bâillonna de son sexe.

Elle se retira de son amie et éteignit le vibromasseur en laissant ses jouets bien en place, puis vint se recoucher sur elle, lui faisant un gros câlin et l'embrassant tendrement:
- " Alors, ça t'a plu, ma chérie? " Mélanie était sur un petit nuage:
- " Oh oui... Je n'ai jamais connu un tel plaisir. Je ne croyais pas que c'était encore possible, à mon âge... " Carole lui serra le cou:
- " Dis-donc, Mémé, tu veux que je t'étrangles avec tes bas à varices? " Elle l'embrassa.
- " Tu es encore très séduisante, et franchement, tu le fais pas, ton âge. Luc me parle souvent de toi, et si tu savais tout ce qu'il a envie de te faire... " Carole ne mentait pas. Luc avait en effet envie de lui faire plein de choses, mais plutôt du genre ligotée-sur-des-rails ou enduite-de-miel-au-soleil. Elle était flattée, la pauvre.
- " C'est vrai? J'espère que tu ne vas pas être jalouse, mais je le trouve aussi assez à mon goût, ton petit mari. S'il n'y avait pas son humour... "
- " Mais non, je suis prêteuse... Par contre, pour toi qui aime te faire violenter, ça collerait pas: Son nouveau truc, c'est de se faire humilier et utiliser comme un de tes godes par un couple. " Mélanie avait l'air intéressée:
- " Ah bon? Tu peux m'en dire plus? Qui c'est? je les connais? " Carole se méfiait de la langue de commère de Mélanie.
- " Je n'en sais pas plus. Je te le dirai, s'il est d'accord. Je ne crois pas qu'il veuille que tout le village soit au courant. " Mélanie avait l'air rêveuse: elle se voyait chevaucher Luc, harnaché comme un poney:
- " Ça pourrait être intéressant... Je n'ai jamais essayé ça... Dis, tu peux m'enlever mes godes? Je commence à avoir un peu mal. " Carole la libéra complètement, jeta les préservatifs et rangea le " matériel ".

Mélanie sursauta:
- " Mon dieu, Chérie! Je t'ai complètement oubliée! Tu n'as pas pris ton plaisir? Excuse-moi, je n'ai vraiment pas l'habitude qu'on s'occupe de moi aussi bien... je suis un peu égoïste. " Carole revint l'embrasser:
- " Je t'aime beaucoup, mais je suis une vilaine allumeuse. Mon truc, c'est de montrer mon cul, ça m'excite terriblement. J'adore me faire mouiller toute la journée, à la moindre occasion. Je suis un peu exhibitionniste, et j'aime faire semblant de ne pas voir qu'on me reluque. Je garde tout pour mon mari, que je noie dans mon bon jus. Il adore boire ma chatte, et il se demande pourquoi je suis si souvent trempée. Nous faisons l'amour comme des bêtes, malgré nos dix ans de mariage. Alors, ne t'inquiètes pas pour moi. " Mélanie était éperdue de reconnaissance envers celle qui lui avait donné ce bonheur inespéré. Elles se rajustèrent toutes les deux et Mélanie entraîna Carole par la main:
- " Viens, ma beauté. Allonge-toi sur le canapé. Tu es ma princesse. "

Elle s'installa sur le sofa, allongée sur des coussins moelleux, et se demandait ce qu'elle lui réservait. Elle mit de la musique -du Gershwin, pas trop le genre de Carole- Et disparut en cuisine. Elle reparut cinq minutes plus tard, avec du thé et des petits gâteaux. Jikka la suivait, et alla saluer Carole en lui sentant le sexe, comme le font si élégamment les chiens. Il alla se coucher devant la cheminée, évidemment éteinte en cette saison. Carole allait se relever, mais Mélanie l'en empêcha:
- " Non, reste allongée. C'est moi qui te sers. "
- " Il n'y a qu'une tasse? Tu n'en prends pas? "
- " Non, tout est pour toi, ma princesse. " Les nouvelles activités de Luc ont dû lui donner envie de jouer les esclaves elle aussi. Carole n'était pas à l'aise. Non qu'elle n'aimait pas se faire servir, mais la position n'était pas idéale pour prendre le thé. Mélanie lui sucra, le touilla, souffla dessus, et constatait aussi qu'elle ne pouvait pas le boire ainsi. Elle repartit en cuisine:
- " Ne bouge pas! " Elle reparut avec une paille coudée. Elle s'agenouilla devant Carole, planta la paille dans la tasse de thé, et la tendit vers sa bouche. Carole se prêta de bonne grâce à son jeu en se couchant sur le côté. Ça commençait à l'amuser. Elle recracha la paille et donna un coup de menton dédaigneux vers la boîte de gâteaux. Elle pouvait manger toute la journée. Heureusement, elle ne gardait pas tout sur les hanches. Son esclave lui tendit la boîte avec un plaisir évident. La princesse devenait capricieuse:
- " Tu ne crois pas que je vais me servir moi-même! Donne-moi en un, bonne à rien! Au chocolat! " Mélanie fourragea dans la boîte et en sortit un biscuit au chocolat au lait, leur préféré à toute les deux, et lui enfourna dans la bouche. Elle y mit aussi ses doigts, que Carole suça de façon provocante. Mélanie tenait la paille à proximité de sa bouche, de façon à ce qu'elle boive sans trop bouger.

Elle engloutit ainsi quatre ou cinq biscuits, puis bailla ostensiblement:
- " Je m'ennuie, esclave. J'ai envie de me divertir. Jikka! Au pied! " Jikka n'était pas très vif, mais répondait rapidement. Il savait que si on l'appelait, c'est qu'on avait besoin de ses services, pour finir une assiette ou saillir sa maîtresse. La dernière fois, ça a été un peu plus long que d'habitude... Il s'approcha de Carole en remuant la queue. Carole le caressa énergiquement en lui donnant des petits noms. Elle glissa sa main sous son corps et commença à le masturber. Lorsqu'il fut bien à point, il l'envoya vers Mélanie, qui n'était pas très chaude. Elle venait d'avoir l'orgasme de sa vie et ne se sentait pas d'attaque pour remettre ça. Carole devint plus pressante:
- " Relève ta jupe, esclave, et mets-toi à quatre pattes. " Elle s'exécuta de mauvaise grâce. Elle voulait bien faire l'esclave, mais il y a des limites... Jikka tournait autour, mais il semblait avoir oublié ce qu'il devait faire. Carole alla chercher des préservatifs, elle trouvait ça plus sain. Jikka était sur le dos de son esclave quand elle revint au salon. Elle eut juste le temps de lui enfiler un préservatif quand il trouva l'entrée de son vagin. Il se mit à la pistonner énergiquement, et Mélanie commença rapidement à y prendre du plaisir. Sa princesse l'embrassa passionnément, longtemps, puis se recula pour jouir du spectacle:
- " C'est bien assez bon pour une esclave comme toi, n'est ce pas? " Elle releva un peu sa robe pour que l'esclave en question puisse constater l'effet qu'elle produisait sur elle. Mélanie était secouée par son chien:
- " Oui, ma... prin... sesse! " L'acte semblait arriver à son terme. Carole dégagea le sexe de Jikka d'une main ferme -Il ne semblait pas d'accord et grognait- et le planta dans le petit trou de Mélanie qui cria, plus de surprise que de douleur:
- " Non! S'il te plait... " Carole ne se laissa pas attendrir:
- " Justement, ça me plait te voir te faire mettre. Fais-moi confiance pour la suite... "

Jikka reprit son va-et-vient quelques minutes puis se planta à fond dans sa maîtresse. Carole se mit à genoux devant Mélanie, l'embrassant de nouveau, lui caressa les seins d'une main et s'allongea sous elle pour atteindre son sexe avec l'autre main. Elle la caressa peu de temps avant qu'elle jouisse de nouveau. Elle continua encore quelques instants, le temps que son excitation retombe. Ce coup-ci, Jikka se dégagea tout seul, et alla se recoucher pour faire sa toilette. Mélanie s'écroula, le visage dans le sexe de Carole. Elle l'embrassait en le humant, en murmurant:
- " Quel dommage! Tu es si bonne! " Puis:
- " Je voudrais prendre un bain, ça te dit? "
- " D'accord, je t'accompagne, mais moi je ne me lave pas, ce serait gâcher! Ce coup-ci, c'est moi ta servante! "

Elles allèrent dans la salle de bains, en se tenant par la main. Carole fit couler l'eau en y versant du bain moussant. Elles se déshabillèrent toutes les deux, s'admirant et se complimentant réciproquement. Carole avait gardé son string et ses escarpins, trop fastidieux à lacer. Mélanie plongea dans la baignoire et s'abandonna aux mains de son amie. Elle lui lava les cheveux en lui massant longuement la tête, puis lui caressa tout le corps avec une éponge naturelle en s'attardant sur ses petits seins encore bien agressifs malgré son âge, aux tétons durcis. Mélanie se laissait bercer par ses caresses, les yeux fermés:
- " Tu as bien abusé de moi, tout à l'heure... "
- " Oui, j'avoue, mais tu as l'air d'avoir aimé... J'espère que je ne n'ai pas été trop brutale, et que je ne t'ai pas choquée. J'aime bien l'amour violent. Le tendre aussi, bien sûr... "
- " Par moments, tu m'as vraiment fait peur. Surtout quand tu m'as mis ce gros gode. J'ai cru que tu allais m'éclater la choupinette. " Ce mot enfantin dans la bouche d'une femme mûre fit sourire Carole:
- " Ouais, mais quelle idée d'acheter un truc pareil! Tu l'as acheté par correspondance? "
- " Oui, si je l'avais vu de près, je me serais méfiée. Mais peut-être qu'un jour, j'arriverai à me le mettre... Et dire que lorsque j'ai accouché d'Eric, ça s'était plutôt bien passé... "
- " Ah bon, tu as un fils? Tu ne m'en as jamais parlé... "
- " Normal. C'est un petit ingrat. On s'est saigné à blanc pour lui payer des études et maintenant, il vit à Boston et nous a complètement oubliés. Une carte de temps en temps... "
- " Luc a des contacts à Boston. Tu veux qu'il envoie quelqu'un lui casser les rotules? " Mélanie la regarda, horrifiée:
- " Mais tu es monstrueuse! C'est de mon fils que tu parles! "
- " Bah... C'était pour voir si tu l'aimais encore... Bon, pour revenir à ton pénis d'âne, t'inquiètes pas, je serai là pour te le tenir. En parlant de jeux coquins, tu préfères quel rôle: la femme violentée, la servante, la maîtresse? "
- " Je ne sais pas encore. Tout ce qui ne nous met pas à égalité, je présume... "
- " Tu n'as pas envie d'essayer un homme? "
- " Bof... Les voir se démener sur moi, ça me donne la nausée. "

Elle sortit une jambe de la mousse pour que Carole s'en occupe. Mélanie admirait ses gros seins qui se balançaient paresseusement au rythme de ses gestes. Elle en immobilisa un de la main:
- " Tu es vraiment une superbe jeune femme. Comme j'aimerais que tu sois à moi... " Carole sourit au compliment:
- " Ça te dirait quelques photos de moi? Luc en fait de très belles. Et elles sont assez cochonnes... "
- " Oui, ça me ferait très plaisir... À défaut de mieux. " Elle lui caressa la poitrine de plus belle, en la soupesant. Carole eut une idée:
- " Je sais que tu n'aimes pas les hommes, mais ça te dirait d'essayer Luc? Il est très doux et ne fait pas vraiment homme. En fait, d'après ce qu'il m'a raconté, il ferait plutôt la femme... " La curiosité de Mélanie était piquée au vif. Elle sortit l'autre jambe:
- " Ce coup-ci, tu en as trop dit, ou plutôt pas assez. Vas-y, je te promets de rien dire. Sinon, tu pourras raconter à Luc ce que je fais avec mon chien. " Carole eut un air chagriné:
- " Je lui ai déjà tout dit, même ce qu'on a fait ensemble. C'est là qu'il m'a tout raconté. Enfin, sauf un truc qu'il avait sciemment dissimulé, et qui m'intrigue au plus haut point. C'est aussi pourquoi j'ai accepté de te céder. " Mélanie eut l'air désabusée:
- " Si j'ai bien compris, tout le monde se tient par les couilles, si j'ose utiliser cette expression vulgaire, mais c'est celle que je trouve la plus appropriée. Enfin, ce qui est fait est fait. Alors! Raconte-moi tout! " Carole lui raconta ce que Luc a bien voulu lui raconter. Elle eut à peu près la même réaction, l'air rêveur:
- " Eh ben dis donc! Quelle histoire... J'aurais bien voulu voir ça... "
- " Si ça t'intéresse, il paraît que ça a été filmé, et que d'ailleurs, en ce moment -s'il n'est pas en train de se faire faire des misères- il ferait un montage vidéo. Je t'en reparlerai, s'il veut bien nous le montrer, bien sûr! " Mélanie en était tout émoustillée:
- " Tu parles que ça m'intéresse! Dire qu'il ne se passe jamais rien dans ce trou! " Elle regardait la pendule depuis un bon moment, de plus en plus souvent. Elle eut un accès de mélancolie:
- " Bientôt sept heures... Je vais encore bouffer toute seule, comme une vieille conne... " Les larmes lui montaient aux yeux: le sentiment que sa vie lui filait entre les doigts et qu'elle la regardait sans rien faire pour la retenir.

Carole la saisit par les épaules et la fixa dans les yeux. Elle prit l'accent voilé du parrain corse:
- " Oh petite! Tu vas pas manger toute seule ce soir. Tu vas bien trouver quelque chose à donner à becqueter à tata Carole! Hé oui! je m'incruste... " Mélanie passa des larmes au rire:
- " C'est vrai? Ça c'est chouette! " Et elle l'embrassa, faisant voler quelques flocons de mousse dans l'air. Elle prit une expression mi-contrarié, mi-coquin pour lui faire remarquer:
- " Dis donc, mauvaise fille, tu ne m'as pas nettoyée partout! " Carole s'excusa humblement:
- " C'est vrai, maîtresse, je vous prie de me pardonner. " Là-dessus, elle lui frictionna vigoureusement les oreilles avec l'éponge.
- " Hiii! tu es folle! Arêêête! " Elles se mirent à rire comme des petites folles. Puis Carole la caressa délicatement là où elle ne l'avait pas encore été, longuement, sans vouloir lui donner du plaisir, juste lui procurer une sensation agréable.

L'idée du repas qui approchait titillait Carole:
- " Et qu'est ce qu'elle va me faire de bon, la laissée pour compte? "
- " Oh, rien de fantastique, j'en ai peur. Je fais la cuisine en quantité, et je congèle les restes. On verra ce que j'ai à te proposer... " Carole était pilotée par son estomac -son deuxième cerveau- et essuya vigoureusement les cheveux de Mélanie, qui avait compris le message:
- " Ma petite chérie a faim, on dirait... " Elle sortit du bain et se laissa éponger le corps. Elle sortit le sèche-cheveux de son tiroir et lui tendit. Carole lui sécha la crinière et la lui coiffa:
- " Tes cheveux sont très beaux. Un peu raides, mais très épais. Ils vont bien avec ta coupe. Tu te fais des colorations? "
- " Tu parles! J'avais déjà des cheveux gris à vingt-cinq ans! " Elle lui donna une nuisette vaporeuse et un déshabillé pour qu'elle l'aide à les enfiler. Carole remit sa robe, ce qui ne prit que quelques secondes. Elle commençait à être un peu tachée. C'est salissant, le blanc. Même quand il n'y a pas beaucoup de tissu…
Mélanie entraîna son amie en cuisine et lui énuméra les plats, la tête dans le congélateur:
- " Alors, on a: coq au vin, et... coq au vin, et... puis c'est tout? Ah! Je parie que mon Paulo a embarqué des réserves pour manger chez sa poule. À tous les coups, elle est meilleure au lit que derrière les fourneaux! " Elle était plutôt contrariée, l'ancêtre:
- " Je n'ai que ça à te proposer, avec des pâtes. Ça ira? "
- " Mais ce sera parfait, mon petit coeur de velours! Moi, je mets la table pendant que tu fais ton frichti. " Elle était pleine de bonne volonté, mais comme elle ne savait pas où étaient rangés les couverts, elle ouvrait toutes les portes et les tiroirs en lui demandant sans arrêt où se trouvait ceci ou cela, ce qui agaçait fortement miss rangement. Mélanie sortit rapidement le nécessaire sur la table, et lui laissa le soin de la dresser, tout en surveillant ses pâtes. Elle était aussi très tatillonne sur leur cuisson. Une fois la table mise, Carole vint enlacer la cuisinière qui avait revêtu un charmant tablier rose à frou-frou pour l'occasion. Elle mit son museau au-dessus des casseroles:
- " Hmmm... Ça sent bon! C'est bizarre, je ne reconnais pas l'odeur du coq au vin... " Mélanie lui sourit et lui fit une bise sur la bouche:
- " C'est normal, c'est une recette personnelle, issue de mon cerveau malade. " Carole avança une cuillère intrépide en direction de la casserole:
- " Je peux goûter? " Mélanie la repoussa brutalement, mais avec le sourire:
- " Non, petite gourmande! C'est même pas fini de dégeler! Tu verras quand tu l'auras dans ton assiette! "

Elle cherchait du regard une occupation pour sa petite diablesse, en attendant que ce soit prêt. Elle fixait la radio, sur une tablette de la cuisine:
- " Tiens, mets nous un peu de musique! " Carole tripota quelques boutons en se demandant tout haut " comment ça marche ce truc " lorsque qu'un flot de musette jaillit du haut parleur. Elle coupa aussitôt le son. Elle regarda la fréquence affichée:
- " Mais quelle horreur! Tu écoutes déjà ça, à ton âge? " Mélanie était un peu froissée:
- " Ben oui, moi j'aime bien l'accordéon... " Carole essayait de la convaincre de quitter cette secte:
- " Mais c'est pour les croulants, cette station! Luc appelle ça Radio déambulateur. " Elle remit le son pour chercher autre chose, au grand dam de mamie. Un torrent de vociférations de banlieue parisienne s'échappait à présent du poste:
- " Ça, toujours d'après Luc, c'est Radio Deux-doigts-dans-la-gorge. " Mélanie la regardait d'un air interrogateur:
- " Ah bon? pourquoi? " Carole se mit deux doigts dans sa bouche et mima un vomissement forcé:
- " C'est la radio préférée des anorexiques. " Mélanie la regarda sans comprendre. Carole avait repris sa recherche et tomba enfin sur sa radio chérie. Elle ne diffusait que de la musique des années soixante-dix à quatre-vingt-dix, sans trop de publicité, ni de jeux débiles ou encore de parlottes sans fin. Elle toisa fièrement son aînée:
- " Alors, c'est-y pas mieux pour le moral , ma bonne dame? " Elle swinguait au son d'un tube des années quatre-vingt. Mélanie se força un peu. Elle ne voulait plus passer pour une vieille toupie:
- " Oui, c'est sûr, ça balance plus... " Carole se déhancha encore sur quelques vieux succès lorsque son calvaire toucha à sa fin.

Mélanie sonna la soupe:
- " À table! C'est prêt! " Jikka, qui s'était couché dans son panier de la cuisine -il aimait bien être près de sa maîtresse- se leva et tourna autour d'elle. Carole, en tant que vétérinaire, la gronda lorsqu'elle lui promit la casserole à lécher:
- " Tu vas le faire crever, ton cabot! c'est très mauvais, ce sel et ces graisses! " Mélanie se braqua:
- " Tu verras si tu dis encore que c'est de la merde quand tu te seras léchés les doigts! " Carole prit conscience de son manque de tact:
- " Excuse-moi, je voulais juste te dire que tu vas lui détruire les reins à la vitesse grand V si tu lui donnes des plats cuisinés. Fais-moi confiance. " Elle balaya la table du regard:
- " Excuse-moi, tu n'as pas de vin? Je boirais bien un petit bourgogne ou un côtes-du-rhône avec ça... " Mélanie était confuse:
- " Heu... Non. Je ne bois pas quand je suis toute seule. Je dois en avoir à la cave. Si tu en veux, vas-y. Moi, j'ai peur. Il y a plein de bestioles et de toiles d'araignées. "

Elle lui montra la porte de la cave. Carole sauta sur ses pieds et descendit les marches prestement. Soudain, elle poussa un cri d'effroi strident, du genre que poussent les filles dans les films d'horreur. Mélanie accourut devant l'escalier et passa son nez à la porte, terrorisée:
- " Qu'est-ce qu'il se passe? Carole? Carole? " Une voix de petite fille traumatisée lui parvient:
- " Mon dieu! Une araignée! Enorme! Elle... Elle a au moins... Huit pattes! " Mélanie se rendit compte qu'elle se moquait d'elle:
- " Mais... Huit, c'est normal! " Carole lui répondit d'une voix nonchalante:
- " Ah Ouais, t'as raison... J'ai confondu avec les crabes... Allez, gicle! va sur une autre bouteille! Celle-là, c'est pour ma pomme! " Elle remonta aussi prestement avec sa bouteille de bourgogne poussiéreuse:
- " J'espère que ton Paulo ne l'a pas mise de côté pour une grande occasion. " Mélanie la regardait en coin en souriant d'un air qui voulait dire " Tu t'es bien foutu de ma gueule ":
- " Je n'en sais rien et je m'en fous. Lui ne s'inquiète pas s'il peut prendre mes petits plats. Tu l'as écrasée, cette sale bête? "
- " Sale bête? Mais c'est mignon tout plein, ça. En plus, elle avait du poil aux pattes, comme toi. " Mélanie lui décocha une tape sur le bras:
- " T'es méchante! Je me suis épilée rien que pour toi, et j'ai mis une crème pour faire la peau douce! Alors, dis pas n'importe quoi! " Carole la regardait, les poings sur les hanches:
- " Tu démarres toujours au quart de tour, ma pauvre fille! Tu critiques mon homme, mais tu ne te rends pas compte que nous avons le même humour? "
- " Ah non, je ne trouve pas... Ou la passion m'égare... Bon, on se met à table? J'ai dû remettre le repas au chaud. "

Carole lava la bouteille et la déboucha -elle avait repéré le tire-bouchon en mettant la table- servit deux verres généreusement. Mélanie, qui était absorbée par son service, ne s'en était pas rendu compte. Pas tout de suite:
- " Voilà. Bon appétit, ma chérie. Tu me diras ce... T'es folle! Tu m'en as mis au moins un litre! " Ce qui aurait été un prodige sachant que la bouteille en contient trois quarts et que Carole était aussi bien servie.
- " Cool, Mél! Tu prends pas le volant... Goûtons plutôt ce plat mitonné il y a trois ans... Mmm... " Elle fit tomber sa fourchette dans son assiette, ouvrit grand les yeux et fit un O avec ses pouces et ses index. Elle avait l'air d'apprécier...
- " Vache! C'est trop bon! Je sais pas ce que c'est, mais c'est pas du coq au vin. " Mélanie était flattée. À part le sens de l'ordre et son âge, elle n'avait pas grand-chose de plus que son invitée:
- " Disons qu'à la base, il y a du coq et du vin... devine le reste... " Carole prit une bouchée et remuait ses mâchoires à la façon d'une poule qui boit:
- " Il y de la coriandre... C'est ce qu'on sent le plus... Du cumin... De l'oignon bien sûr, et tous les accessoires habituels, mais il y a un truc qui m'échappe... Un goût de graine... Non, je vois plus. Ma boule de cristal est éteinte. Rajoutez vingt euros, et je vous lis l'avenir. " Mélanie était surprise par le talent de taste-frichti de son amie:
- " Excellent! Il y a deux choses que tu n'as pas trouvées: il y a du pavot bleu -ton goût de graine- et du paprika. Je crois que j'ai mis un peu trop de coriandre... "
- " Non, c'est parfait. Il faudra que tu me donnes ta recette, comme ça je n'aurais plus besoin de venir chez toi. " Mélanie se rembrunit.
- " Mais je plaisante! Qu'est-ce que tu es " premier degré "! Bon, goûtons le picrate à Paulo. Mmm... Pas mal mais j'aurais dû l'ouvrir plus tôt... Ou manger plus tard. "

Le vin aidant, elles se mirent à rire pour des broutilles. Carole finit le coq au vin, et sauça la casserole: c'est pas bon pour les chiens. Mélanie sortit le fromage et le dessert -un flan maison. Carole se frappa le ventre:
- " Bon, maintenant, il faut faire descendre tout ça. Mes compliments à la cuisinière. " Elle se leva pour aider son amie à débarrasser, et enfila son tablier pour faire la vaisselle. D'ailleurs, elle aurait dû le mettre avant de manger, car sa pauvre robe commençait à collectionner les taches. Heureusement que c'était un tissu synthétique facilement lavable. Mélanie la regarda d'un air incrédule, comme si elle avait enfilé des palmes pour prendre son bain:
- " Mais qu'est ce que tu fais? "
- " Ben.. La vaisselle, pardi! Pourquoi? "
- " J'ai un lave-vaisselle. Il n'y a qu'à rincer les assiettes et la casserole, à ranger le tout dans... Tu m'écoutes? " Carole avait déjà commencé. Et rapidement fini:
- " Voilà! Tu laisses égoutter, un coup de chiffon, on en parle plus. Un lave-vaisselle, c'est nul: Ça consomme de l'eau, de l'électricité, la vaisselle pue, il faut la laver avant, bien la caler pour pas la casser, ça fait du bruit, et après il faut la ranger. Non merci. En plus, j'adore la vaisselle. Ça me donne les mains douces... " Elle passa une main sous le peignoir de Mélanie et lui caressa un sein. Elle répondit au quart de tour, d'une voix langoureuse:
- " Tu veux faire l'amour? " Carole lui déposa un rapide baiser sur les lèvres:
- " Non, j'ai envie de danser. Tu n'aurais pas des disques qui pourraient faire l'affaire? "
- " La radio, ça va pas? " Ils avaient attaqué une rétrospective des années cinquante:
- " Non, ça c'est trop vieux. Même pour toi. Il faudrait de la musique du genre qu'on écoutait tout à l'heure... " Mélanie réfléchit intensément. Elle avait l'esprit un peu embrumé: la bouteille était morte:
- " Oui... Je crois que j'ai ce qu'il faut, au grenier. Des disques que j'écoutais avec mon fils, il y en a à lui aussi, je crois. Je reviens. "

Elle était trop grise pour se rappeler qu'elle avait peur aussi au grenier. Elle redescendit avec une grosse valise. Carole en avait profité pour pousser les meubles, le tapis, et dégager le tourne disque qui était difficile d'accès. Mélanie posa la valise poussiéreuse sur sa table en acajou, preuve supplémentaire qu'elle n'était pas dans son état normal. À peine ouverte, Carole se jeta dedans et en sortit une pile conséquente:
- " Ouais, ça, ça doit être chouette! Je me souviens vaguement des titres et des groupes, et je me souviens aussi que j'aimais ça. Voyons... " Elle essaya plusieurs disques, retrouva plusieurs morceaux oubliés, et fit une pile d'une dizaine de quarante-cinq tours à côté de la chaîne. Elle poussa le volume près du maximum -elle s'en était déjà servie et connaissait ses limites-, plaça le premier disque et se mit à se déhancher furieusement en chantant:
- " One for me, one for you... " Un tube des années soixante-dix, relégué aujourd'hui au rang de jingle publicitaire pour une marque de lait en poudre. Quelle déchéance... Carole levait les bras au ciel, le visage noyé dans ses cheveux de feu, ce qui faisait remonter sa robe. On aurait dit une danse en l'honneur d'un dieu païen. Mélanie la contemplait, subjuguée, et se disait:
- " Mon dieu! Qu'elle est belle! Si elle pouvait n'être rien qu'à moi... Mais je crois qu'elle dépérirait, comme un oiseau en cage. Bah! Profitons des belles surprises de la vie... Tant que je peux encore. " Elle lui sourit, mais Carole était en transe, les yeux fermés. Jikka, qui avait suivi sa maîtresse au salon, fit machine arrière et s'isola dans la cuisine. Il aimait bien Carole, mais elle était décidément trop remuante et bruyante pour lui. Le morceau finissait, et elle se dirigeait en dansant vers la platine. Elle rouvrit les yeux et cria à son amie:
- " C'est chouette ces vieux trucs! Faudra que je me fasse une compil sur CD! " Mélanie lui souriait toujours, sans répondre, comme on sourit à un enfant qui joue au square. Elle aurait presque pu être sa fille...

Carole enchaîna sur un disque de Roxy Music, et se mit à onduler, les bras à l'horizontale ce coup-ci, en chantant:
- " Don't stop! Don't stop the dance... " c'était une version longue, et elle chantait le refrain en fixant Mélanie dans les yeux, comme si c'était des mots d'amour. Elle, elle se tenait debout près du canapé, se trémoussant vaguement. Carole lui lança:
- " Hé! Mel! Tu fais du ski de fond ou quoi? Remue ton petit cul, lève les cuisses! Come on, move your ass! " Ce qui voulait dire en français " Je t'en prie, mets-y un peu plus de cœur. " Ce commentaire désobligeant la poussa à passer à la vitesse supérieure. Carole lui adressa un pouce levé. À la fin de la chanson, Elle vint lui glisser un baiser sur la bouche, et lui fit d'une voix langoureuse:
- " Ça te plait? C'est aussi pour toi que je danse... "
- " Oui, beaucoup! Tu es un régal à regarder: tu es si belle et si sensuelle... " Carole était repartie changer de disque:
- " Arrête! Tu te fais du mal!... Tiens, ça c'est pour toi: " Les divas du dancing ". Ça devrait te plaire. " Elle connaissait la chanson par coeur. Elle l'avait apprise par jeu il y a quelques années, et les paroles coulaient toutes seules:
- "...Les yeux dans les yeux fais-les tourner... et fais-toi désirer... Toi qui connais si bien le coeur des femmes... Tous les mots qui les enflamment... " Elle attira Mélanie à elle, prit ses mains et l'entraîna. Elles dansaient toutes les deux, Carole lui chantant sa chanson. Mélanie commençait à se dérouiller, ou s'enhardir, toujours est-il qu'elle se démenait allègrement. À la fin du morceau, elles s'enlacèrent et éclatèrent de rire. Carole remit un titre bien rythmé, " Rock the boat ", qu'elles honorèrent toute les deux, puis un slow: " Everybody needs to learn sometime " des Corgies. Elles s'enlacèrent comme des lycéennes. Carole descendit ses mains des hanches aux fesses de sa cavalière. Mélanie en fit autant, mais elle avait l'avantage de la nudité de Carole, qui n'avait que son string sous sa robe extracourte. Pour ainsi dire rien. Elle se laissa aller à épancher son coeur solitaire à son oreille:
- " Je t'aime, ma chérie. Tu m'offres une deuxième jeunesse. Ta jeunesse. " Carole était touchée, et aussi un peu inquiète. Bien sûr, elle l'aimait également, mais pour elle, l'amour était un jeu qui se jouait à plusieurs. Luc faisait la banque:
- " Je t'aime aussi, mon petit bouchon... Tu veux qu'on aille s'allonger un peu? " Le slow se terminait.
- " Oui, s'il te plait. J'ai tellement envie de toi... "

Elles se rendirent dans la chambre de Mélanie -Paul et elle faisaient chambre à part depuis un bon moment- et réalisèrent qu'elles avaient laissé la télé allumée, le son coupé. Dominique se faisait violer en boucle par la camionneuse lesbienne pour la six cent vingt troisième fois. Mélanie mit fin à son calvaire. Carole était intéressée par cette fonction inconnue du magnétoscope, mais Mélanie avait mieux à faire que de lui expliquer son mode d'emploi. Elle l'embrassa fougueusement et la coucha sur le lit:
- " On s'en fout! J'ai terriblement envie de toi! " Elles se déshabillèrent, et cette fois Carole ne garda que ses escarpins, au grand déplaisir de son amante qui voulait aussi jouir de ses pieds. Elle s'en excusa:
- " C'est chiant à mettre et à enlever. Promis, la prochaine fois, tu pourras en faire ce que tu veux! " Mélanie s'allongea entre ses cuisses et pénétra sa vulve luisante de ses petits doigts agiles. Elle voulut aussitôt boire à sa source mais Carole l'en empêcha:
- " Non! Je me réserve pour Luc. " Par dépit, Mélanie remonta et embrassa ses beaux seins en les pétrissant. Elle n'en démordait pas:
- " C'est dégueulasse. Tu m'as fait les pires outrages, et moi, je ne peux rien te faire. Et ton cul? Je peux jouer avec, au moins? "
- " Si tu veux, mais ça ne me donne aucun plaisir. Enfin, je trouve ça quand même agréable, quand je n'ai pas mal. "
- " Alors, tourne-toi, et lève tes fesses. Je vais essayer de tirer quelque chose de toi. " Carole s'exécuta et lui présenta sa large croupe blanche. Mélanie l'écarta pour embrasser son petit trou, lui aussi noyé par sa cyprine. Elle l'embrassa et le lécha longuement, dardant sa petite langue de vipère pour l'amadouer. Carole, le visage sur l'oreiller, se laissait aller au plaisir. Mélanie était très douce et ne la forçait aucunement, pourtant elle l'interrompit brutalement:
- " Excuse-moi, mais il faut que j'aille aux toilettes. " Elle se leva et se rua dans les W.C. Lorsqu'elle ressortit, Mélanie l'attendait à la porte:
- " Tu choisis mal ton moment... "
- " Te plains pas, je t'ai fait de la place. Je me lave et j'arrive. " Mélanie la retint par le bras:
- " Tu es si sale? "
- " Non, mais c'est un principe chez moi. Je reviens de suite. " En effet, quelques minutes plus tard, elle avait repris sa position sur le lit. Mélanie était un peu aigrie:
- " Tu sens le savon, maintenant! J'aimais tant ton odeur! Tant pis... J'espère qu'elle va revenir vite. " Elle la mouilla abondamment de sa langue et reprit où elle en était arrêtée. Quand elle estima que Carole s'était assez détendue, elle y risqua un doigt, puis deux, puis trois...
- " Je vais chercher un gode. Ne bouge pas, ma chérie. "
- " Non, j'en ai pas envie. Continue avec tes doigts... J'aime les sentir bouger en moi... "
- " D'accord, mais je vais chercher du gel. Tu risques d'avoir mal. "

Elle était de retour quelques secondes plus tard et enleva le reste de ses bagues. Elle lui lubrifia l'orifice et se frictionna les mains avec le gel. Elle reprit ses pénétrations, bien plus faciles maintenant. Carole se sentait de plus en plus ouverte et de plus en plus pleine. Elle ressentit soudain un point dur, qui la conduisit au bord de la douleur. Mélanie s'arrêta, consciente d'aller aux limites de ce qu'elle pouvait supporter:
- " Je te fais mal? Dis-le, surtout. Je veux juste te faire du bien... "
- " Oui, un peu... Vas-y doucement... ne pousse pas si tu vois que je résiste. " Mélanie recula un peu puis avança par à-coup. Soudain, Carole se sentit soulagée, et se mit à aller et venir de la croupe. Son amante était satisfaite:
- " J'ai réussi à te mettre toute ma main! Mon poignet était dur à passer, mais maintenant, ça va tout seul. Tu aimes? " Carole haletait:
- " Oh oui, c'est bon… Je n'ai jamais pris autant de plaisir avec un homme par là! Pourtant, je me suis déjà fait enculer plus d'une fois! C'est très agréable de se sentir si pleine. Je sens que tu vas me faire jouir si tu continues! " C'était bien le but avoué de Mélanie. Elle aussi prenait du plaisir à voir son bras aller et venir entre ses fesses. Carole semblait approcher de l'orgasme sans jamais arriver à le déclencher. Mélanie sentait l'exaspération dans les râles de son amie et décida de lui caresser le clitoris. Sa vulve gouttait sur le lit en un long fil. Carole jouit instantanément, violemment. Mélanie l'accompagnait en pétrissant son clitoris et en bougeant son poignet en tous sens. Elle resta un moment en elle, puis se retira pour lécher et embrasser à nouveau son petit trou dilaté. Elle pouvait à présent entrer sa langue entière dans son anus grand ouvert. Elle se retira et contempla la belle croupe béante qu'elle venait de vaincre et murmura, plus pour elle que pour Carole:
- " Ma belle enculée... " Elle se laissa tomber à côté de son amante. Carole se coucha sur elle et l'embrassa, encore en état second:
- " Tu m'as baisée divinement. Je n'aurais jamais cru prendre tant de plaisir par derrière. Maintenant, à moi de te faire l'amour. Je te ferais tout ce que tu voudras. "

Mélanie ne réfléchit pas longtemps. Elle y pensait sans arrêt pendant qu'elle l'avait pénétrée de son poing:
- " J'ai juste envie de ta langue: Je voudrais que tu me fasses jouir rien qu'en me léchant. pas de caresses, pas de doigts, rien. Je sais que ça peut être très long, mais c'est un vieux fantasme... " Carole lui sourit:
- " Mais pas de problème, mon coeur! J'ai tout mon temps... " Elle lui mangea ses petits seins, puis s'arrêta:
- " Dis, j'ai une idée. J'ai vu que tu avais des petites bouteilles de champagne à la cave... " Mélanie était un peu inquiète:
- " C'est possible, pourquoi? "
- " Je t'explique: quand j'étais jeune et encore vierge, j'ai eu des rapports avec le médecin de mon village -un beau mec d'une cinquantaine d'année. Ça c'est limité à quelques attouchements et un peu de sexe oral -pour nous deux. Une fois, dans son cabinet, il m'a fait m'allonger sur la table d'examen, m'a mis les pieds sur les étriers pour bien m'ouvrir comme pour une visite gynécologique, a débouché une bouteille de champagne et l'a bu -pas tout!- dans ma chatte. Le souvenir de sa langue et des petites bulles ne n'a pas quitté. Je n'ai jamais renouvelé l'expérience, et j'ai envie d'essayer sur toi. Je peux? " Mélanie, toujours à l'affût de nouveautés, était emballée:
- " Oui! Vas-y! Je vais mettre une serviette sur le lit, on ne sait jamais. " Mélanie préparait le lit. Un cri strident retentit à la cave, ce qui la fit pouffer:
- " Ah là là! Quel numéro! " Carole reparut avec une bouteille de trente-sept centilitres à la main, l'air dépité:
- " C'est que du mousseux. J'espère que ce sera assez bon pour ta choupinette. " Elle avait repris son expression avec malice.

Carole avait du mal à placer son amie de la façon adéquate. Finalement, elle la plaça le bassin au bord du lit, sous une pile d'oreillers, ses pieds sur ses épaules. Elle lui versa un filet de champagne en haut de la vulve, ce qui la fit bondir:
- " Ahhh! C'est froiiid! " Carole se dit que les bons souvenirs ne valent que par ce qu'ils sont: des bons souvenirs. Elle lui planta le goulot dans le vagin et y versa quelques gorgées. Mélanie, malgré ses convulsions, faisait tout pour être agréable à son amie. Carole lapait le mousseux qui sourdait de son amante, et trouvait le mélange des saveurs plaisant. Elle vida la bouteille ainsi. Mélanie y trouvait aussi un plaisir évident, le premier choc passé. La bouteille terminée, elle enfouit son visage dans le sexe de sa complice pour l'en caresser. Elle la léchait largement, profondément, dardant sa langue dans ses orifices, mordillant ses nymphettes et son clitoris, doucement, sans passion affichée. Accroupie, le visage entre les cuisses de son amie, elle sentait encore son petit trou se contracter spasmodiquement, et regrettait que Luc ne soit pas là pour en profiter. Elle lui aurait réservé le meilleur accueil... Elle léchait Mélanie depuis un bon moment, assez pour avoir des douleurs dans la langue, et ne ressentait chez elle aucune trace de début d'orgasme. Elle aurait bien voulu essayer autre chose, mais elle s'était promis de respecter sa volonté. Elle mordilla alors plus fort ses parties tendres, ce à quoi elle semblait plus réceptive. Elle hâta la cadence et l'amena en fin de compte assez rapidement à une jouissance assez intense. Carole la mordilla encore plus fort pendant l'orgasme, ce qui fit redoubler ses cris. Carole embrassa son sexe et s'allongea à côté d'elle. Mélanie s'excusa:
- " Tu vois, j'étais assez longue. Heureusement que tu t'es mise à me mordre, sinon tu y serais encore. Je suis désolée, j'avais jamais fait ça avant. "
- " Ne t'excuses pas. C'est pas grave. On a réussi quand même. "

Elle restèrent enlacées quelques minutes, sans rien dire. Carole rompit le silence. Quelque chose lui trottait dans la tête depuis un moment:
- " Dis, ça te dirait si je te sortais? "
- " Où ça? Au restau? En boite? "
- " Je pensais d'abord à un bar branché. Je pensais au " Lolitas et mentalos ". Je crois que c'est aussi une boîte. Je te préviens, c'est un bar à touffes. " Mélanie ouvrit des grands yeux:
- " Un quoi? Un bar à pouffes? " Carole eut un sourire amusé:
- " Mais non, à touffes! A choupinettes comme tu dis… C'est un lieu de rencontre pour lesbiennes. Si tu veux le savoir, je n'y ai jamais mis les pieds. Je pensais que ça pouvait être rigolo, entre copines... " Mélanie était inquiète:
- " On risque pas de nous voir? "
- " T'inquiètes, c'est un coin tranquille, dans une petite rue sympa de Nemours. Ça m'étonnerait que tu y croises quelqu'un du village. Surtout une de tes copines bigotes. " Mélanie se laissa tenter, du bout des lèvres:
- " Bon, d'accord. On ne risque rien? " Elle fixait malgré elle la télé éteinte où elle avait vu Dominique se faire violer par une hommasse.
- " Mais non! Je serais là pour te protéger. Demain soir, ça te va? "
- " D'accord. Tu penses manger avec moi? "
- " Je crois pas. Je voudrais souper avec mon homme. Je ne voudrais pas le laisser en liberté trop longtemps. Enfin, je te rappelle s'il y a du changement. " Mélanie était dépitée, de plus elle sentait que son amie était en train de la quitter:
- " Tu veux revoir ma scène préférée avec Dominique? "
- " Allez! Soyons folles! un petit coup pour la route! "


À suivre dans " La carotte Nantaise 7: Sexe, mensonges et vidéos. "

 

ŠLE CERCLE BDSM 2008