Valérie avait l’air un
peu inquiète. Elle se mordillait la lèvre inférieure,
tentait de ne rien laisser paraître. C’était bien la
première fois depuis qu’elle m’appartenait que je m’affirmais
d’une telle manière. Je n’étais pas très
confortable, mais c’est elle qui avait décidé de faire
de moi son Maître, et elle pouvait arrêter quand bon lui semblait.
Et puis, j’avais décidé
de trouver un moyen de la punir pour la surprise délectable qu’elle
m’avait fait, quelques heures plus tôt, sans m’en parler.
Nous étions dans sa chambre.
Son embarras était profond. Avec un Maître de Shavayan, elle
n’aurait aucunement été timide, mais avec quelqu’un
sans… instruction, provenant de Kivat de surcroît?
Sa garde-robe contenait beaucoup de
vêtements. De beaux vêtements, de très bonne qualité.
Certains étaient très osés, d’autres étaient
clairement voués à la chambre à coucher. Il me faudrait
la faire parader dans ses vêtements, afin d’apprécier
tous les styles, toutes les nuances.
Sa nervosité augmentait alors
que je m’approchai de la commode avec ses tiroirs. Ceux du haut contenaient
ses sous-vêtements. Encore plus de choses à lui faire essayer.
Les deux tiroirs du milieu contenaient plusieurs autres vêtements.
Une boîte d’acier épais,
barrée. « Mes armes, » elle me dit. Je lui
répondis d’un hochement de tête. Je brûlais de
curiosité, mais j’assouvirais celle-ci un autre jour.
Puis les deux tiroirs du bas… je m’étais attendu à
des surprises… j’étais servi. Tout était bien
rangé dans des boîtes, par catégorie. Tout plein d’objets
dont le but m’échappait. Mais d’autres ne laissaient
aucun doute. Des menottes, des chaînes, des gants de cuir qui ne
permettaient pas l’usage des doigts. De la corde. De petits cadenas.
Des bracelets de cuir, pour les poignets et les chevilles, avec des anneaux.
Des colliers. Tout ça dans une seule boîte.
J’en ouvris une autre. Une sorte
de petite culotte en métal et en cuir, avec une serrure. Je la
tournai de tous les bords, pour comprendre ce que c’était.
Puis je la regardai. « Ceinture de chasteté, »
elle m’informa, avec un petit sourire mal à l’aise. J’avais
entendu parler de telles choses, mais avant maintenant… j’étais
un peu sidéré.
Il y avait une sorte de harnais dans
la même boîte, encore une fois fait pour être porté
comme une petite culotte. Un regard vers elle.
« Est-ce bien nécessaire,
Maître, » elle me demanda, plaintivement.
« Oui. Je suis fasciné. »
« Harnais pour godemiché.
Cela me permet de satisfaire une femme. De tenir le rôle du mâle. »
« Oh. » Je pouvais
l’imaginer dans les bras de Vaya, lui faisant l’amour ainsi.
L’image m’excitait. « Tu l’as souvent fait avec
Vaya? »
Elle ne me répondit pas immédiatement.
« Je ne peux pas répondre. »
Non. Pas la renarde jouant le mâle
avec une louve. Non. Mais je pouvais très bien voir Vaya avec un
item similaire, faisant usage de la renarde. Une suspicion. « Tu
l’utilises avec ses autres esclaves, avec les mâles! »
Elle ne répondit pas, mais je
savais la lire, de mieux en mieux. Elle aurait pu crier l’affirmative,
et ça aurait été aussi clair. Puis, avec un sourire
effronté, contre-attaquant, « les mâles aiment
beaucoup, Maître. Je suis très douce, quand je le veux. Je
comprends que vous ne vous êtes jamais fait monter ainsi? »
Je lui jetai un regard carnassier.
« C’est pas demain la veille. »
Elle ignora l’avertissement implicite,
me donnant un sourire innocent. « Vous verrez, c’est très
bon, surtout si une autre femme s’occupe de… l’autre bord.
Mia ho’Shavayan adorerait, je suis certaine. »
« Ça je n’en
doute pas. Ne va surtout pas lui mettre des idées dans la tête. »
Un silence coupable s’ensuivit.
Elle y avait pensé.
Je replaçai les objets, puis
refermai la boîte. Une autre. Tout plein de bouteilles et de petits
flacons. Des huiles, des parfums, des lubrifiants. L’une d’elle
montrait un loup mâle, l’air égaré, la langue
pendante. Aucune autre information.
J’étais curieux. Elle reconnu
la bouteille. « Maître! Non! » Elle bougeait
vite, eut le temps de mettre une main sur la mienne alors que je dévissais
le capuchon. J’arrêtai, la regardant curieusement. Elle allait
expliquer, mais… j’avais commencé à dévisser,
et quelques traces de l’odeur parvinrent à mon nez. Des traces,
seulement.
Une odeur de louve en chaleur, concentrée,
intense. Je regardai la bouteille avec horreur. Il s’en était
fallu de peu pour que je renifle le goulot. Les quelques traces du concentré
étaient déjà suffisantes pour éveiller le
loup qui sommeillait en moi. Lorsque les humains nous avaient conçu,
ils l’avaient fait en modifiant aussi peu de choses que possible
dans notre code génétique afin de limiter la complexité
déjà énorme de leur tâche. Ils avaient été
obligés de réduire la quantité de phéromones
que donnait une louve fertile. Ce concentré… avait toute la
puissance requise pour me faire perdre la tête, faire un animal
en rut de moi. Déjà que les traces avaient un effet puissant…
La renarde prit la bouteille de mes
doigts, la rangea soigneusement. Elle me donna l’explication avant
que je la lui demande. « Un artifice pour… vous influencer,
Maître. En faible dose, dilué dans d’autres parfums.
Rien de méchant, je vous l’assure. »
« Prends garde avec ça, »
je lui dis, frissonnant un peu. Ma voix avait une profondeur, un grondement
inhabituel qui l’accompagnait. Je frémissais d’un besoin,
d’un désir primal. De simples traces du concentré,
et je me comportais comme si cinq louves en chaleur m’assiégeaient.
« Oui, Maître. »
Un moment de flottement. L’effet
ne s’estompait pas, semblait s’amplifier.
« Allez-vous bien, Maître? »
Une trace d’inquiétude dans sa voix.
J’allais très bien. Je
n’avais jamais été aussi bien. Toujours en contrôle
de moi-même, de l’animal qui sommeillait en moi. Que de satisfaction,
à me laisser aller un peu, à me libérer pour quelques
temps.
Elle était toujours habillée
de la manière que Vaya l’avait faite s’habiller; corset,
bottes à talon haut, jupon... Elle ne portait pas de petites culottes,
ce qui était très bien, dans les circonstances. Il me répugnait
de gaspiller des vêtements encore bons en les détruisant.
J’étais accroupi. Je me levai lentement, la fixai du regard.
Quelle bonne chose que de l’avoir en ma possession en un tel moment,
libre de faire avec elle comme bon me semblait.
« Maître? »
Je la sentais hésiter. Je la pris par un bras, la tirai à
moi. De longs moments à humer son odeur, à savourer la pression
de son corps contre le mien, de lire son expression un peu inquiète.
L’inquiétude laissait place à une certaine excitation.
Elle comprenait qu’elle obtiendrait plus de ces choses qu’elle
désirait avec moi dans cet état un peu… hors-contrôle.
Il aurait été en mon pouvoir de me ressaisir, mais je ne
le désirais pas, et elle non plus.
Son collier de cuir était toujours
autour de son cou. Dans mon état, je comprenais certains détails,
comme ces trous dans le cuir, bien placés, qui permettaient de
mordre la gorge, sans avoir à mordre le collier. La languette qui
contrôlait la tension autour de son cou avait de discrètes
marques vertes : une hypothèse, aisément testée.
D’une main, je tirai cette languette… et la marque suivante
révéla sa couleur. Jaune. Une autre coche, puis une autre.
Et une autre. Toujours une marque jaune. Il en restait plusieurs autres,
avant le début des marques rouges, indiquant le danger sérieux.
J’arrêtai la.
La renarde… frémissait.
Sa respiration était lourde et laborieuse. Ses doigts étaient
enfoncés dans la chair de mes hanches. Mes mains la guidèrent.
Une position qu’elle connaissait bien. Genoux au sol, mains plaquées
à terre, queue levée haut, soulevant son court jupon, révélant
à mes yeux cette cible que j’avais abusé à plusieurs
reprises, avec élan.
Cette cible… sur laquelle avait
été appliqué… du rouge à lèvre?
Un rouge obscène, vulgaire, provoquant.
Je regardais ces fesses si fermes.
L’animal en moi ne sommeillait plus du tout, avait de profonds besoins,
mais jouer un peu avec cette proie si délectable… il y avait
des objets dans un tiroir… l’un d’eux était un manche
de bois, avec une languette de cuir longue et large. Le cuir n’était
pas trop flexible.
Aucun avertissement. Le son du cuir
claquant une fesse, immédiatement suivi d’un cri de surprise
mêlée à la douleur et une touche de plaisir. Elle
se raidit, tourna la tête. Juste à temps pour voir tomber
le deuxième coup. Un autre cri. Elle ferma les yeux, baissa la
tête. Écarta un peu les jambes. Un autre coup.
Je prenais mon temps, faisant un précautionneux
usage de ma force, conscient de mon inexpérience. Mais j’étais
ferme. Alerte pour les signes qu’elle me donnait, mais tout ce que
je pouvais voir, c’était un désir, une forme de satisfaction,
une certaine surprise rémanente.
« Tu es mienne, Valérie, »
je lui rappelai.
« Oui, Maître. »
« Tu as conspiré
avec Vaya… »
« Non, Maître. Elle
ne m’a rien dit. Je -AH! » Une exclamation plus forte,
à un coup porté plus bas, la pointe fouettant la zone entre
son sexe et son anus. Le coup était moins fort que les autres,
mais la fit vaciller un moment. Une fesse, l’autre, parfois les deux
en même temps. Jusqu’à ce qu’elle soit bien endolorie,
sans trop l’être.
Je me découvrais un goût,
pour ceci. Il ne faisait aucun doute qu’elle aimait. Je caressai
une fesse, puis l’autre, amusé par ses petits cris lorsque
je pinçais cette chair endolorie. Je caressai la base de sa queue,
avec les doigts d’une main, la ou elle était particulièrement
sensible, alors que l’autre main, beaucoup moins délicate,
pétrissait sa chair. Un contraste entre la douleur et le plaisir.
Son odeur était forte, aguichante. Elle respirait lourdement, rapidement.
L’effet du parfum que j’avais
accidentellement humé : ma réserve, mes inhibitions,
évaporées. Elle était mienne, tout simplement. Totalement.
Je le lui dis. Je la vis frémir.
Une main serrée autour de sa
nuque, et je la tirai sur ses pieds, l’entraînai dans la chambre
de bain. Une chambre de bain qui avait tout ce qui était requis,
incluant la machine qui la rendrait… totalement propre, à
l’intérieur. Une selle de céramique, surélevée,
complète avec des étriers, des poignées. En dessous
des fesses, enligné la ou l’anus reposerait, la forme arrondie
et luisante du pénétrateur de métal. Les contrôles
de la machine étaient simples, et je la réglai pour le nettoyage
le plus complet disponible.
« Prends place. »
« Vous n’allez pas
rester, Maître!? »
« Normalement, je te laisserais
seule, mais je ne suis pas dans mon état habituel, comme tu peux
le voir, » je lui répondis, avec un large sourire.
Elle ne répondit rien, prit
place sur l’engin, agrippant les barres. Elle bougea sa croupe, força
sa petite ouverture contre la tête arrondie du pénétrateur.
Je pressai le bouton de démarrage.
Elle se raidit, immédiatement,
alors que l’engin s’activa, commença à doucement
la pénétrer. L’ordinateur contrôlait tout, s’assurait
de ne pas la blesser. Du lubrifiant était injecté en elle.
Le pénétrateur, un long tentacule flexible, qui s’enfonçait
lentement dans ses profondeurs avec un mouvement sinueux, comme pour un
serpent. Ses yeux étaient fermés, et elle tentait de se
concentrer sur sa respiration, mais ça ne lui était pas
facile avec son collier lui serrant le cou. Ses doigts étaient
crispés.
La machine était silencieuse,
rien de grossier n’était visible, mais par la manière
avec laquelle elle se tortillait, les sensations étaient pour le
moins importantes. Sur le panneau de contrôle, je pouvais suivre
la progression. L’insertion n’était qu’à
50% complétée.
« Décris. »
Elle ouvrit les yeux, secouant la tête.
« Décris. »
Je mis une main sur le panneau de contrôle. Il y avait certaines
instructions que je pouvais donner à l’engin…
Elle obéit, d’une voix
haletante, embarrassée. Elle décrivit ce qu’elle ressentait,
cette sensation de plénitude que rien d’autre ne pouvait lui
donner. Elle avoua ce plaisir secret, que même Vaya ne savait pas
qu’elle possédait. Elle sentait le tentacule bouger, appliquant
une pression intérieure, inconfortable, mais… étrangement
plaisante. Et puis, vierge, elle ressentait des… sensations qu’elle
n’arrivait pas à bien décrire. Ses yeux étaient
fermés, elle avait de plus en plus de difficultés à
parler entre ses respirations.
« Ah! »
Je n’avais pas besoin qu’elle
ne me dise rien. Le tentacule avait suivi les contorsions du passage,
atteint la plus grande profondeur qu’il était souhaitable
qu’il atteigne, et le processus de nettoyage… commença.
J’allai à elle, la pris dans mes bras. Des lèchements
à ses oreilles, des caresses.
Elle ne parlait plus, respirait laborieusement,
jouissait. Vacillait. Aurait peut-être tombé si je n’avait
pas été la pour la retenir. Le collier serré autour
du cou, elle était à la frontière de perdre connaissance,
ses sens perdant de leur efficacité, à l’exception
de ceux qui importaient vraiment pour le moment présent, intensifiant
leur effet d’autant.
Un son provenant de la machine. Le
tentacule se retirait, lentement, nettoyant tout sur son passage. Je pouvais
imaginer la sensation procurée. Je la sentis perdre connaissance
quelques instants, récupérer… recommencer. Je ne la
libérai pas de son collier, mais j’étais très
alerte. Un état de demi-conscience, et chaque fois qu’elle
revenait à elle, c’était à des sensations trop
intenses, qui la faisaient retomber.
Un beep sonore et prolongé.
La machine avait terminé. Elle était inconsciente, et je
la libérai avec quelques difficultés –l’engin
était bien fait, elle n’aurait pu glisser-, la transportai
au lit, et ce malgré ma jambe, mes béquilles. La déposai,
sur le dos, arrangeant les couvertes. Elle respirait difficilement. Je
la libérai de son collier, sa respiration revenant rapidement à
la normale. Une respiration régulière. Épuisée,
elle dormait, malgré son corset.
Dans mon état, j’avais
certains besoins. Je quittai, allant chercher des moyens de les assouvir.
Vaya…
Le
Loup 11
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