Histoires Des Invités

 

Les Voies De La Déesse

Par Thémis

 

Cette histoire prend place dans un monde médiéval imaginaire. Le Culte de la Déesse est en train de s'y répandre, par les armes ou la séduction. Cette religion prône la suprématie féminine absolue et rabaisse les hommes au rang d'esclave ou de serviteur. Nous suivrons le parcours dans la soumission d'un général vaincu, obligé, pour sauver son peuple et sa femme, à se soumettre à la volonté des Prêtresses de la Déesse.

 

Les Voies de la Déesse

La reddition


Trois mois plus tôt.

C'est au terme de la bataille des deux rivières que ma vie de soumis au service de la Déesse et de ses prêtresses à commencé. En tant que Général en chef des armées de Mélodée, j'avais ordonné que le drapeau blanc de la reddition soit levé. Nos troupes coalisées, au terme d'une guerre de plusieurs mois et d'une bataille de plus de 16 heures avait fini par se retrouver coincées à la jonction entre le fleuve Suk et l'Adonée. Débordé sur nos flancs, dans l'impossibilité de reculer, à quatre contre un, nous avions livré une féroce bataille, mais les troupes fanatisées d'Alia, la Sorcière de l'Estant, avaient eu raison de nos forces. J'eus une pensée pour Solena, ma bien aimée que j'avais laissée en sécurité avant le bataille décisive, avant de m'avancer vers le campement de la Sorcière victorieuse. J'étais épuisé et surpris d'être en vie. L'odeur du champ de bataille m'écœurait, des milliers de combattants des deux camps avaient péri sur le champ d'honneur. J'avais peur de cette rencontre, car les Sorcières étaient réputées pour leur cruauté envers leurs opposants et pour leur mépris envers les mâles. Leur société était en effet toute entière au service d'une curieuse Déesse considérant l'homme comme un animal fait pour servir la femme. Venant moi-même d'une société plutôt macho, j'avais toujours considéré cette 'religion' comme amusante, jusqu'à ce que le Royaume de l'Estant devienne Empire et asservisse un à un ses voisins les plus faibles. Notre tour était maintenant venu. J'avais été désarmé et m'avançait vers la tente d'Alia, escorté par six amazones, les guerrières de l'Estant. En d'autres circonstances, leurs belles courbes aurait pu m'attirer, mais je n'avais pas le cœur à cela, j'étais prisonnier et n'avais pas la moindre idée de ce qui m'attendait. On me fit entrer dans la tente de la Sorcière, que j'allais bientôt appelé Grande Prêtresse. L'une des amazones m'interpella sèchement:

Je t'ai à l'œil. A l'intérieur, tu te tais et ne parles que quand on te pose une question. Et tu obéis. C'est un grand honneur pour toi de rencontrer notre Grande Prêtresse.

Le moment aurait été mal venu de tenter de faire de l'esprit. J'acquiesçai donc de la tête et regardai mes pieds. Le grand fouet que l'Amazone avait accroché à sa ceinture me motiva à me tenir calme. J'attendis un quart d'heure. Enfin, on me poussa sans ménagement à l'intérieur de la tente. Je me retrouvai enfin en face de mon ennemie Alia. J'eus le souffle coupé par la beauté de cette femme. Elle avait de beau cheveux mi-long, blond et des yeux bleus azur pénétrant. Une splendide bouche et une peau parfaite. Sa poitrine était à peine cachée derrière un léger voile semi transparent. Mis à part un pagne en soie rouge, ses longues jambes étaient à l'air libre. Enfin, elle portait de longues bottes noires. Son sourire était simplement envoûtant. A la fois radieux, érotique et supérieur. Deux hommes, nus, se tenaient dans la pièce. L'un d'eux agitait un éventail pour rafraîchir la Sorcière. Le second servait de repose pied à la Grande Prêtresse. Au côté d'Alia, se tenait une autre femme, plus petite, mais ravissante également. Elle avait de long cheveux brun tenu en natte derrière sa tête, une poitrine plus menue, mais tout aussi parfaite, et a l'air libre. Elle souriait. Je l'apprendrais plus tard, mais il s'agissait de Sofia, Chancelière de la Déesse, l'une des femmes les plus influentes de l'Empire de l'Estant. Hormis ces deux femmes, les six amazones qui m'avaient escorté se tenait dans la grande tente. Elle portait des hallebardes et deux d'entre elles disposaient d'un fouet menaçant.

A genou devant la Grande Prêtresse! M'ordonna l'une des Amazones en me donnant un léger coup de pied au creux du genou et en me poussant vers le bas.

Je tombai à genou et regardais les deux sorcières.

Sorcière de l'Estant, au nom de Mélodée, nous vous offrons notre redd...
Silence! Cria une Amazone. Elle me frappa violemment dans le dos et je tombai dans la poussière, je me remis à genou en me taisant, furieux.

Les deux femmes m'observèrent quelques interminables secondes.

Il est plutôt pas mal, sourit Sofia, la belle Chancelière.
En effet, enchaîna Alia. C'est toujours un plaisir d'avoir un beau mâle vaincu à notre merci. Que la Déesse en soit remerciée. Écoute-moi bien, petit Général, tes armées ont fait grand mal aux miennes, et de nombreuses de nos sœurs ont péri à cause de votre résistance sans espoir.

Je me fis la remarque qu'elle ne mentionnait pas les milliers de soldats masculins à leur service. Ils composaient le plus gros des pertes.

Dans mon immense gratitude, je suis cependant prêt à accepter la reddition de tes troupes. A certaines conditions. Elles sont à prendre ou à laisser. En cas de refus sur l'un de ses points, tous les soldats survivants seront exécutés et la ville proche d'Ethos sera rasée.

Mon cœur se serra, c'est à Ethos que Solena, ma fiancée, s'était réfugiée. J'avais peur pour elle. Je gardai la tête baissée, sachant que la perte de mon armée signifiait la fin des Royaumes de Mélodée. Mais nous avions été défait, il n'y avait plus d'issue. Alia se mit alors à me dicter une série d'exigences de l'Empire de l'Estant, un peu fastidieuse à énumérer dans ce récit. En bref, nos Royaumes s'engageaient à accepter d'être incorporé dans l'Empire, de ne commercer qu'avec le Temple de la Déesse ou les comptoirs autorisés, les soldats vaincus seraient emmenés à l'Estant pour participer à la construction d'un grand monument en l'honneur de la Déesse. Ils seraient libérés au bout de cinq années s'ils se comportaient bien. Un tribut – très lourd – serait versé chaque année au Temple et nous devrions reconnaître la souveraineté absolue d'Alia et des Prêtresses. Ce contre quoi nous avions lutté de toutes nos forces devenaient réalité. Mais la mort dans l'âme, il nous fallait accepter. Nos forces étaient détruites ou dispersées et incapables de résister plus longtemps.

J'accepte vos conditions, finis-je par lâcher laconiquement. Nous n'avons pas le choix.
Une dernière chose, ajouta la Grande prêtresse. Plus personnelle. Il nous faut une offrande pour la Déesse qui nous a offert la victoire. Tu vas te convertir à notre religion et servir la Déesse de la suprématie féminine. Les signes sont évidents: elle t'exige en remerciement de notre victoire.
Me convertir? Mais je ne connais rien à cette religion...
Tu apprendras étape par étape. Tout ce que la Déesse demande à ses serviteurs mâles est d'obéir aux Prêtresses et aux femmes en général. En d'autres termes, tu deviens notre serviteur. Nous t'apprendrons la manière.
Je ne veux pas. En tant que général, j'ai droit à l'immunité...
Il n'y a aucune immunité qui tienne. Nous ne suivons pas vos coutumes. Si tu refuses, Ethos sera rasée. C'est à prendre ou à laisser.

Je regardai le sol. Solena... Je ne pouvais accepter que ces Sorcière ne détruisent la ville et n'en tuent les habitants. Je ne pouvais pas être la cause de la mort de mon aimée. Je ne pouvais pas être responsable de la mort de milliers d'innocents. J'étais général et j'avais échoué.

J'accepte, chuchotais-je.
Parle d'une voix plus claire, tonna Sofia d'un ton sec. Et puisque tu acceptes, apprend ta première leçon et appelle la Grande prêtresse comme ses serviteurs le doivent: C'est Maîtresse Alia pour toi dorénavant.

Je pris ma respiration et répétai plus haut:

Maîtresse Alia, j'accepte vos conditions. Ne rasez pas Ethos. J'apprendrai votre religion et vos traditions.

J'ignorai bien sûr à l'époque la portée de ces paroles. Les aurais-je prononcées si j'avais su? Aujourd'hui encore, je l'ignore.

C'est bien serviteur de la Déesse, reprit Alia. Tu as fait le bon choix. Il ne te reste qu'à signer ce document.
L'une des amazones lui tendit un parchemin sur lequel était inscrit les conditions précédemment citées. La Grande prêtresse le signa à l'aide d'une longue plume puis tendit le document à la Chancelière Sofia. Elle le signa également et enfin me le tendit d'un air satisfait.

Puis-je avoir la plume?
Tu as déjà oublié ta première leçon, serviteur? Tança la Chancelière.
Heu... Puis-je avoir la plume ... Maîtresse...
Sofia.
Maîtresse Sofia?
Tu n'en auras pas besoin. La signature écrite d'un mâle n'a pas de valeur aux yeux de la Déesse.
Mais comment alors...?
Signe avec ton sperme. C'est comme cela que les mâles signent chez nous.
Mais... comment... ici?
Je dois t'expliquer comment ça marche? Dépêche-toi!

Cela me répugnait de me défroquer devant ces femmes. Alia et Sofia regardaient maintenant vers mon pagne – mon armure m'avait été enlevée lors de ma reddition. Étrangement la situation m'excitait un peu. Après tout, Alia, Sofia, et les six amazones présentes étaient de superbes femmes. Couchaient-elles avec leurs serviteurs?

N'y a-t-il pas d'autres moyens.
Tu négocies l'avenir de milliers de personnes, mais baisser ton pantalon te pose un problème? Demanda Alia, d'un air fâché. Soit tu acceptes de te convertir et de signer comme un stupide mâle doit le faire, soit j'ordonne à mes troupes de marcher sur Ethos. Choisis maintenant.

Elle pointa le parchemin du doigt. J'étais blessé qu'elle m'ait traité de 'stupide mâle'. La situation était surréaliste, mais une fois de plus, je n'avais pas le choix. La mort dans l'âme, je baissai mon pagne, dévoilant pour la première fois mon intimité à ces femmes. J'ignorais qu'à partir de ce moment, les occasion de cacher ma nudité se ferait rarissime. Les deux femmes ne manquèrent pas de remarquer que j'avais déjà une légère érection. Sofia sourit. Un sourire adorable. Je me sentais idiot.

Allez, reprit la Chancelière. Tu n'espères quand même pas que nous allons le faire à ta place? Jouir devant la Grande Prêtresse est un grand privilège!

Au fur et à mesure qu'elle parlait, mon sexe se dressait, je m'en voulais de bander. Dans ce cas-ci, je le ressentais comme une humiliation. Les regards d'Alia et de Sofia étaient maintenant pointés sur mon organe. Elles souriaient d'un air supérieur. Je me mis à me caresser. Je mis moins d'une minute à jouir au bas du document.


Les Voies De La Déesse (suite)

 

ŠLE CERCLE BDSM 2009