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Histoires Des Invitées

Emma in Business......End Of Story!

Par Rubberjohn

 

 

Le retour d’Emma après sa convalescence rapide s’est traduit par une intensification de ses activités. Très impliquée dans son nouveau rôle de conseillère financière de l’Organisation, elle devait prendre connaissance de l’étendue de cette structure ramifiée dans de nombreux secteurs de l’économie mondiale. Son défi personnel consistait à proposer rapidement des améliorations pour en accroître la profitabilité et éviter l’exposition aux risques judiciaires et médiatiques qui avaient vulnérabilisé les entreprises « grises » de la planète. Mais elle n’oubliait pas non plus sa finalité propre d’esclave vénale. Très active dans la dynamique de son évolution comme esclave dont la valeur avait rapidement augmenté lorsque la nouvelle de sa nouvelle et radicale modification corporelle s’était répandue dans le milieu SM des grandes capitales, Whore était devenue la vedette incontournable de toutes les fêtes noires. Il faut dire que l’apparition de cette grande femme perchée sur les talons vertigineux de ses bottes vernies, entièrement vêtue de latex et de vinyl, mettant en valeur son corps constamment tenu en parfaite condition par un régime alimentaire strict et des exercices quotidiens suscitait chez les participants une émotion légitime. Mais quand les spectateurs comprenaient que l’absence de ses membres supérieurs n’était pas un artifice cosmétique mais véritablement le résultat d’une transformation volontaire, radicale et définitive, l’émotion se transformait en fascination érotique. Elle avait osé pousser sa transformation corporelle beaucoup plus loin que ses compagnes esclaves. Elle en retirait pleinement le bénéfice même si sa vie quotidienne en était totalement bouleversée. Non seulement son visage entièrement tatoué en faisait une œuvre d’art unique, mais l’absence de bras lui donnait une posture altière et sculpturale sans équivalent. Des photos d’elle avaient filtré sur le web et faisaient les premières lignes de requêtes de Google, parmi les héros extrémistes de cette course à la modification corporelle que le XXIe siècle connaissait. Consciente de cette renommée soudaine, Whore en tirait une immense satisfaction. Son désir d’extrême insatiable connaissait cette fois un sommet durable. Sa soif d’avilissement elle-même sans limite la conduisait à solliciter les séances les plus intenses. Son désir de mort s’était toutefois dissous dans cette suractivité jouissive qui rendait la vie beaucoup plus intéressante qu’une mise à mort aussi spectaculaire soit-elle.

En même temps Emma, à force de travail et de persévérance, enfermée avec ses ordinateurs dans sa bulle d’acier et de verre d’où elle officiait plus de douze heures par jour obtenait des résultats financiers spectaculaires. L’Organisation avait en effet subi des revers avec la crise de 2008. Beaucoup de ses placements spéculatifs avaient entraîné de lourdes pertes et la traque financière internationale contre les opérations illégales et les paradis fiscaux rendait les profits rapides et discrets beaucoup plus compliqués à obtenir. Emma avait rapidement pris, par ses analyses précises, le leadership sur une équipe d’experts et d’avocats qui ne connaissait en rien sa situation. Ils avaient admis dans leurs rangs cette experte anonyme dont la perspicacité des jugements faisait l’unanimité. Son analyse l’avait conduite à privilégier les investissements rationnels aux aventures baroques. C’est vers l’hôtellerie, les transports, les media, l’électronique grand public et les start-up que l’argent de l’Organisation affluait totalement légalement. Quelques belles opérations de fusion acquisition avaient en quelques mois redonné le moral aux investisseurs qui ne connaissaient en rien la nature de certaines activités de l’Organisation.

Très vite Emma avait proposé de fermer les activités ouvertement illégales ce qui avait eu comme conséquence imprévue de priver son alter ego TheWhore de son activité… Mais les cliniques, instituts de beauté, salles de sport, hôtels, dans des destinations paradisiaques conservaient bien entendu leurs activités souterraines très rémunératrices bien que parfaitement blanchies. L’Organisation bénéficiait de l’engouement pour les modifications corporelles, le fétichisme et le SM qui marquaient toutes les couches sociales des pays occidentaux, mais aussi des pays émergents. Le SM était devenu chic, et les tatouages et piercings, classiques. L’Organisation s’était aussi investie dans les lignes de vêtements spécialisés. Les grandes fêtes SM de la planète étaient devenues des évènements majeurs, avec concert et défilé de mode auxquels collaboraient les designers et les artistes les plus connus. Se vêtir de latex, de cuir et de vinyl était devenu courant et l’objet d’un marché lucratif dont l’Organisation gérait une large part. Emma avait trouvé dans la gestion de ce portefeuille d’activités un réel sentiment de plaisir où se mêlaient son imagination sexuelle fertile et son sens pragmatique des affaires.

De fait cette réorganisation ne négligeait pas les activités extrêmes. Plusieurs établissements, cliniques, anciennes bases militaires de l’ère soviétique, îles reculées, abritaient de véritables camps d’internement où se pratiquaient sous couvert de soins ou de recherche, des pratiques violentes au profit d’une clientèle internationale avide de sensations fortes bien éloignées du marché courant. Sur ce marché l’Organisation avait su inventer des activités extrêmes comme les hôtels SM qui dans certains pays étaient devenus populaires. Mais le soin de camoufler ces activités sous le couvert d’opérations légales, gérées par un personnel compétent et discret issu très souvent des services secrets, rendait ces lieux anodins pour l’observateur et les polices locales. C’est dans une de ces cliniques huppées, en Suisse, que Whore avait été opérée. De façon ironique, Emma connaissait bien désormais le détail de ces clients particuliers, maîtres et maitresses sadiques, esclaves masochistes consentants, couples en quête de satisfactions hors normes. La règle de base était en effet le consentement. Aucune violence n’était pratiquée par l’Organisation sans le consentement des acteurs. Emma comprenait parfaitement les motivations et l’itinéraire de ces personnes qui recherchait dans des pratiques extrêmes l’épanouissement d’une sexualité sans limite. Les fichiers qu’elle consultait régulièrement avec une curiosité avide offraient un catalogue infini des voies de plaisir. Internement volontaire, amputations, castrations, modifications corporelles audacieuses, changements de sexe, tatouages intégraux, avec une progression spectaculaire des tatouages faciaux dont elle s’était sentie pionnière, prostitution volontaire, décisions émanant de l’un de l’autre sexe, dans une tendance à la contractualisation des pratiques extrêmes, étaient traités avec professionnalisme par le personnel de l’Organisation. Il n’était pas étonnant que FetLife rassemble plus de 5 millions de membres et que les week-end fétichistes attirent des cntaines de participants de tous âges !

Mais ses activités professionnelles n’occupaient pas tout le temps d’Emma qui redevenant régulièrement Whore trouvait dans ce nouvel équilibre une immense satisfaction. C’est elle qui demandait maintenant à être enfermée pour de longues journées dans le puits d’isolement, c’est elle qui organisait les soirées où elle était transformée à son plus grand plaisir en toilettes humaines publiques. Les profits qu’elle avait dégagés avaient eu une conséquence inattendue. Elle avait pu proposer à l’Organisation de racheter son contrat mais également celui de TheWhore. Elle avait fait rapatrier TheWhore en France et l’avait installée dans la maison, où elle était installée qu’elle avait également rachetée. TheWhore était épuisée, profondément diminuée par les années de mauvais traitements volontaires, le corps marqué par les séances de torture. Mais son esprit n’avait pas vacillé. Toujours engagée dans sa quête débridée de satisfaction, elle avait accueilli sans plaisir l’offre de Whore de la rejoindre. Elle souhaitait toujours en effet être sacrifiée dans une orgie finale dont elle aurait été la vedette. Ses rêves étaient toujours dirigés vers cette apothéose finale, sanglante et tragique, mais Whore lui avait proposé de trouver à ses côtés une vie toujours consacrée aux plaisirs, mais organisée par elles seules. Leur talent, leur passion avait rendu ces deux femmes aussi belles qu’intelligentes totalement exceptionnelles. Elles souhaitaient s’adonner aux plaisirs intenses qui avaient marqué leur vie, leur corps, leur imaginaire. Après de longues semaines de soins, TheWhore avait commencé à retrouver l’usage de son corps et le goût de la vie. Ses noires pensées étaient, pour l’instant, écartées, et elle retrouvait dans le contact du corps de sa compagne le sens du plaisir. Leurs longues séances de redécouverte mutuelle étaient plus placées sous le signe de la sensualité que du SM, temporairement mis en côté entre elles. C’était la douceur des caresses en latex, le confort d’un lit aux draps de latex chlorinés, noyés de leurs effluves naturels, qui leur permettaient de retrouver dans leurs échanges un sens de la sensualité que la dureté de leurs rapports sexuels avait totalement effacée. Bien que toutes les deux physiquement diminuées dans leur capacité à atteindre le plaisir, ces retrouvailles sensuelles avaient retissé un lien étroit entre leur corps, leurs désirs et l’atteinte d’un nouveau plaisir intense, diffus et permanent. Leurs amputations les avaient conduites a imaginer des caresses nouvelles, où tout leur corps était sollicité dans une fusion tantrique. Et bien naturellement le port permanent de tenues en latex entretenait ce désir pansexuel.

Ne pouvant vivre seules, Emma avait proposé à Peter de les rejoindre. Mais le contrat était clair. Il devait devenir leur esclave absolu et pour cela accepter de ne plus jamais jouir. Emma qui avait été trahie avait proposé à Peter non plus une cage dont il avait su se débarrasser, mais l’amputation complète du pénis et des testicules. Il avait accepté ce traiatement, rapidement exécuté, et les avait rejoint, désormais lui aussi privé d’accès à une sexualité conventionnelle. L’esclave qui les assistait désormais avait beaucoup d’imagination. Le latex, les cirés, leurs jeux uros et scatos, les promenades sous la pluie avaient retrouvé leur charme d’antan, et l’on apercevait parfois dans la forêts ces trois silhouettes bottées et vêtues d’épais machintoshes.

Ainsi allait la vie de ce trio singulier, reconstitué, non pas calmé mais ayant évacué, pour l’instant leur désir de mort qui avaient rendu leur histoire tragique et souvent choquante. Leur fétichisme intense, leurs désirs exacerbés étaient satisfait dans un cadre qu’il n’aurait pas été possible d’imaginer.

Mais est-ce vraiment la fin de l’histoire ? A vous d'en décider !

 

 

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